Télégramme

Connexion intermittente. Excuse pour ne pas bloguer ? Un Paris-Carnet chaleureux l’autre soir me donne pourtant envie de faire encore partie des blogueurs actifs. J’ai des billets dans la tête, au bout des doigts. Il ne me reste plus qu’à.

Résiliation expédiée chez Noos. Bien fait. Je vais me débrouiller.

Envie de mots dans des cafés, écrits dans le bruit des demis à la pression, du bruissement des terrasses, d’éclats de voix ou de rires, à regarder passer les passants, se faire gentiment draguer par un serveur taquin, discuter avec des inconnus de comptoir, qu’on reverra ou pas.

Festival de Connes (copyright Chondre) dans quelques jours. Passage éclair, le temps de voir une mer qui n’est pas la mienne, croiser des milliers de regards, serrer des mains nouvelles, échanger des cartes vite oubliées, embrasser des inconnus qui ont l’air de se souvenir de moi et moi pas (et vice-versa). J’espère voir Indiana.

Arrêter de subir la solitude. Réapprendre à l’apprivoiser comme j’ai su le faire il y a des siècles, m’en servir, profiter de cette liberté en ne la voyant que légère et l’oubliant pesante. Oser aller seule au spectacle (j’ai fait bien rire quelques comparses blogueurs, habitués à prendre des places de théâtre à l’unité, à leur conter cette audace nouvelle pour moi). Ne plus attendre stérilement l’imaginaire « lui » qui la comblerait. Accepter la séduction de passage, après tout des bras éphémères autour de moi c’est mieux que pas de bras du tout. Et je m’octroie le droit de changer d’avis sur ce sujet dans 3 mois, ou 3 semaines, ou 3 jours, ou à peine cette phrase écrite. Mais pour l’instant ils sont drôlement bienvenus et confortables ces bras-là, même s’ils ne se conjuguent qu’au présent de l’indicatif, pas du tout au futur, même pas au conditionnel. C’est bon de rire le dimanche matin en partageant son café. C’est aussi simple que ça. Parfois.

Je suis d’humeur, en ce jour, à n’accepter que ce qu’il veut bien offrir et m’en réjouir. Profitons-en tant que cette humeur dure. J’ai appris à composer avec ma propre versatilité, revendiquée, au gré de mes époques troublées.

L’envie de l’Inde revient déjà. Projets de parcours nouveaux ou connus (Bénarès, bien sûr). J’ai commencé à apprendre l’hindi, un peu. Mais je manque de temps pour toutes choses, futiles ou importantes. Je picore. Un peu de boulot par-ci, un peu d’écriture par-là. Un peu de rêve saupoudré dans la réalité. C’est ma vie qui volette comme les papillons qui la jalonnent, que j’ai choisis comme emblèmes, éphémères, colorés, beaux et pas si inutiles, sûrement.

Commentaires

1. Le dimanche 11 mai 2008, 20:59 par telle

Oh, c'est amusant, j'ai pensé à toi il y a dix minutes à peine, il était question de Cannes et je me demandais si nous allions avoir droit à notre petit billet de toi.

Ca fait du bien de te lire, et de te lire comme ça. Reviens pour de bon quand les fourmillements au bout des doigts te seront devenus insupportables.

2. Le lundi 12 mai 2008, 00:50 par Joël

Bon festival. Bon courage aussi pour le hindi. De mon côté, j'avance très lentement. En parlant de parcours indiens, j'espère que je ne t'ai pas trop découragée au sujet des grandes traversées ferroviaires en 24h et plus. Ma façon de faire est de découper les longs trajets en « petits » bouts, mon dernier voyage était un trajet Delhi-Mumbai en 10 étapes, le prochain sera un Kolkata-Mumbai en une douzaine d'étapes serpentant autour de Hyderabad. Le hic, c'est qu'à vouloir voir de nouveaux endroits à chaque fois, je ne retourne pas dans certains coins qui m'ont plu : Bénarès, la région de Chennai. Sur un bateau pour Elephanta Island, j'avais rencontré deux couples de retraités dont la chef en était à son cinquième séjour et pour ce voyage-là, elle avait prévu de voir 48 villes en 4 semaines (dans le Sud de l'Inde, en voiture avec chauffeur) ! Bref, nous n'avons pas tous la même manière de voyager...

Comme tu retournes à Bénarès, je ne sais pas si tu connais Khajuraho, qui s'en trouve à une distance à peu près raisonnable ; les temples de ce village vallent le détour ; et il y a un aéroport ! Dans le coin, il y a aussi Allahabad, a priori pas très intéressante, sauf lors de l'impressionnant pélerinage du Kumbh Mela, qui commence justement fin décembre/début janvier.

J'espère revoir Bénarès au plus tard à l'été 2009...

3. Le lundi 12 mai 2008, 01:09 par mikado

Les passants ont ils un autre rôle, au fond, que celui d'être lorgnés (recto, puis verso) par les âmes solitaires, attablées aux terrasses ? Y aura t-il en conséquence un maire visionnaire pour ENFIN leur imposer, comme les taxis, le port d'une petite lumière : déjà à la colle (gris), petit coeur à prendre (rose), rien contre si vite torché (rouge clignotant). Si on songe à toutes ces occasions gâchées... ça tient définitivement du sabotage.

A part ça, le festival de Connes, c'est bien le concurrent de la Mostra de Denise ?

4. Le lundi 12 mai 2008, 09:55 par valclair

Synchronicité? Je ne crois pas trop à ça et pourtant... En plus mon amie Telle aussi qui pense à toi...

J'étais en train ce matin de t'écrire un mail pour te demander ce que tu devenais, prendre des nouvelles de toi. Et faisant tourner mon agrégateur avant d'envoyer mon courrier je vois que justement tu as posté hier...

C'est plutôt une jolie humeur que tu cultives là. Et toujours tu sais la dire avec des mots qui sont beaux. Bon festival . Tu nous le raconteras, dis, comme tu sais si bien le faire.

Je t'embrasse . Et à un de ces jours, à une terrasse de café printanière

5. Le lundi 12 mai 2008, 11:27 par akynou

C'est quelque chose qu'il va faloir que je réapprenne aussi...

6. Le lundi 12 mai 2008, 12:45 par Pont des arts

je suis arrivé chez vous par hasard. puis je vous ai installée dans mes "liens".

7. Le lundi 12 mai 2008, 15:35 par Pablo

Lorsque tu écris dans les cafés, tu le fais sur un carnet où à l'ordinateur ? (Des cafés avec un accès Wi-Fi, il y en aplein en ce moment : tu peux peut-être en profiter... pour nous envoyer une carte postale du Festival :-) ).

8. Le lundi 12 mai 2008, 16:39 par Cécile

je sais que mes baisers ont été transmis au paris carnet :)

"Ce qui du bien te fait toujours tu feras. " (proverbe inventé à l'instant oublié au meme moment.)

des pensées pleines du soleil de bretagne :)

9. Le lundi 12 mai 2008, 22:45 par ada

Un papillon, tu as raison, n'est sûrement pas inutile, et ça me plait drôlement bien de t'imaginer avec des belles aîles tachetées de rouges et de frisettes !

Il y a de plein de terrasses wifii-sées à Paris, alors au diable noos et vive l'espoir de relire Traou !

10. Le mardi 13 mai 2008, 10:29 par Anne

J'aime bien cette note intermédiaire, elle est pleine d'envies, et c'est bon à lire.

11. Le mardi 13 mai 2008, 21:24 par Madeleine

Tu as souvent parlé de papillons mais sans donner plus d'explications (ou alors elles m'ont échappé !) Alors ???

Des bises et bon festival.

On aura des photos de Sean ? :)

12. Le mardi 13 mai 2008, 22:08 par Chondre

Le tapis rouge! Le tapis rouge! Le tapis rouge!

13. Le mercredi 14 mai 2008, 16:59 par cledsol

contente de te lire à nouveau ^___^ bon voyage alors ;)

14. Le mercredi 14 mai 2008, 21:56 par coumarine

Tu le sais hein Traou... C'est toujours avec un très grand plaisir que je te lis Heureuse d'avoir de tes nouvelles Bon festival

15. Le jeudi 15 mai 2008, 19:38 par nuages

"Accepter la séduction de passage, après tout des bras éphémères autour de moi c’est mieux que pas de bras du tout."

Eh oui, pourquoi pas ? Mais même ça, ça ne m'arrive pas (oui, je suis un homme et les femmes draguent moins, en tout cas pas moi).

Je n'ai plus qu'à me faire moine (;o))

16. Le vendredi 16 mai 2008, 17:29 par Traou

Un petit mot avant de partir (non, non, je ne suis pas encore là-bas, je n'y vais pas très longtemps cette année)

Telle, pas sûre que je vous ferai un billet sur Cannes, Jim a déjà tout raconté l'année dernière ! (il y a 2 ans, plutôt...). Et merci de tes passages fidèles ici.

Joël, j'ai commencé à regarder les billets d'avion, mais il faut que je fasse plus ou moins mon parcours. Khajuraho, oui j'y songeais... A suivre...

Mais enfin Mikado, je n'ai pas dit que je fréquentais les cafés pour "lorgner" les passants, j'y vais pour écrire, je le jure !

Cher Valclair, moi si, je crois aux synchronicités, tu le sais. D'ailleurs je pensais à toi ces temps-ci. Parlons-nous à une terrasse prochainement, avec plaisir.

Que tu réapprennes quoi, chère Akynou ? Si c'est à accepter ce que le jour offre, il me semble que tu fais preuve d'une grande "acceptation" depuis quelques temps, alors que c'est loin d'être facile dans ton cas, en ce moment. Je t'embrasse.

Bonjour Pont des Arts et merci (mais je crois fort peu au hasard, demandez à Valclair ;-) )

Pablo, je balade mon ordinateur dans tous les cafés en ce moment (d'ailleurs je songe à m'offrir un ultra-léger, j'ai l'épaule en compote). De Cannes, ça risque d'être juste, mais je vais y songer, promis !) Et il faut que je te maile, je ne vais plus à Madrid, zut !

Bonjour ma C6L, oui oui, message transmis. Tu arrives à être présente au Paris-Carnet en direct de Brocéliande, toi, trop forte !

Bonjour Ada, merci de ton passage (un papillon avec des frisettes, on devrait en faire un conte !...) :-)

Il ne reste plus qu'à concrétiser les envies, Anne (plus facile à dire qu'à faire pour certaines... mais j'y crois)

Ah mais si on me rebranche sur les papillons, Madeleine, je vais avoir une réclamation en bonne et due forme de Coumarine, depuis le temps qu'elle me les réclame et que je n'arrive pas à en parler... On verra...

Chondre : Jim tout nu sur tapis rouge, ça va ?

Merci Cledsol la dessinatrice musicienne (tiens, tu devrais aller à Cannes, toi, faire une chronique dessinée...)

Chère Coumarine, merci de ta fidélité à ce blog-pointillé. Je t'embrasse

Ah oui, c'est peut-être encore moins évident, Nuages, j'en suis consciente. Courage ! :-)