dimanche 18 avril 2010

Vacances à Paname - bis repetita

Il semblerait que L'Amérique ne veuille pas de moi cette année encore ! A l'heure où j'écris ces lignes je devrais être en train de voler au-dessus de l'Atlantique, destination Los Angeles.

Deux journées de rendez-vous professionnels prévus sur place (et pas mal d'intermèdes amicaux en compagnie de californiens avec qui des relations privilégiées se sont nouées au fil de plusieurs années de travail ensemble), puis j'étais censée enchaîner avec quelques jours de vacances à San Francisco. Golden Gate, me voilà !

Nenni, le volcan islandais Eyjafjallajokull (répéter 10 fois à toute allure, et recommencer la même chose à l'envers, vous allez voir, on se sent le roi du monde. Ne pas oublier de prendre une aspirine avant) a décidé de clouer au sol toutes choses volantes au nord de l'Europe, mon bel avion compris. Attentat écolo, moi je dis !

J'avais dû annuler un programme similaire il y a trois ans, cette fois pour cause de grève de nos interlocuteurs aux USA, (si, si, ils font grève aussi), et avais passé du coup une délicieuse semaine de vacances à Paris. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, me voilà les doigts de pied en éventail sur mon balcon parisien, que je vais donc avoir le temps d'arranger et fleurir. Le temps des apéro-copains est arrivé !

Oui, pas question de retourner au bureau à la place de mon intermède ricain. Je m'octroie quelques jours de balades parisiennes, de flânerie sur Seine, de tourisme à la maison. Et j'en suis ravie. Sauf tremblement de terre façon "Big One", Frisco m'attendra bien encore quelques temps.

Bon, je m'en vais derechef pérégriner à Paname ! Récit (peut-être) à venir...

dimanche 7 décembre 2008

Nuit blanche

Dimanche 7h30 du matin. Les volutes vertes et roses des sièges du métro dansent un peu devant mes yeux. Je rentre me coucher. J’essaie d’identifier ceux de mes compagnons de rame qui se lèvent, eux. Dans les stations, des formes endormies sous des duvets, nombreuses, si nombreuses. J’ai bu beaucoup de bière, ri et parlé avec tant d’inconnus, saouls et saoulants parfois, rieurs et grandiloquents, insouciants pour quelques heures au moins.

Doux vertige. Cacophonie de sourires et de regards. On danse serrés quelque part au bout du bar. Des filles aux cheveux épars qui lèvent des bras fins et nerveux au rythme des basses affolées. Des garçons jeunes aux yeux vifs, des hommes aux traits usés que j’ai l’impression d’avoir déjà croisés là il y a des années, l’empreinte de leur coude moulée dans le zinc du bar. Le frisson du froid du dehors qui accompagne les fumeurs désormais. Je vole une taffe de blonde, souvenir de plaisir, aujourd’hui écoeuré mais si tentant. On rentre dans le chaud et le bruit amical et grouillant. La mousse dorée coule dans des verres qu’on entrechoque, heureux. Rien n’a trop d’importance, les promesses de se revoir n’engagent que la seconde où elles sont prononcées. On s’oubliera aussitôt la porte franchie. Restera le souvenir d’une jolie soirée, d’un rire clair, de mots bizarres et gais, incohérents sûrement, d’un cou embrassé, d’une peau à l’odeur peu familière qu’on ne respirera plus jamais. Et quelques numéros de téléphone griffonnés sur des bouts de papier froissés mouillés, échoués au fond de mon sac, et dont je ne me souviendrai plus si ce Fred maladroitement écrit était ce beau gars aux yeux clairs qui voulait que l’on goûte le lever du jour ensemble, ou bien ce Richard cyclothymique que j’ai laissé les yeux égarés devant sa 100è bière, qui suggérait d’aller écouter du Bach en buvant un café.

Dans un couloir à République, une créature moulée de cuir rouge chavire en chantonnant sur des talons aiguilles fatigués, la perruque désordonnée. J’entends mes veines battre, avides de sommeil. La fatigue galope vers mes paupières. Je la retiendrai jusqu’à la porte fermée, à peine le temps d’ôter mes vêtements chauds pour me glisser dans les draps qui me berceront sans rêves. Une dernière vision fugitive de l’au revoir aux amis chers, la main embrassée avec une chaleur un peu ivre, la joue piquante pressée contre la mienne, les épaules entourées d’amitié. On s’appellera demain pour se dire que c’était bien.

lundi 17 mars 2008

Métro

Qu’elle est jolie cette très jeune fille au teint de porcelaine en face de moi. Sage ou qui en a l’air. Elle lit avec attention – et un rien d’ostentation – un livre signé Berlioz, intitulé « Chef d’orchestre ». Oui, on le remarque, ce livre. Elle ne lève pas ses cils courbes mais sait qu’on la regarde, sûrement, moi ou quelqu’un d’autre dans ce wagon bruyant. Aime-t-elle être regardée ?

Autour de moi, beaucoup arborent des casques imposants, ou bien d’autres plus discrets, juste deux petits serpents fichés dans le creux de l’oreille. Et pourtant, il est silencieux ce métro du matin. Personne ne parle. Et tant de musiques rassemblées en ce même lieu. Quelle cacophonie si chacun faisait entendre tout haut la sienne d’un coup. Qu’y aurait-il à entendre ? J’essaie d’imaginer parfois derrière les visages impassibles, les corps immobiles, quels rythmes, quelles voix se cachent. C’est peut-être incongru, pas du tout à l’image de celui qui écoute, yeux clos parfois. Ce cadre cravaté, là, peut-être écoute du hard rock, son cartable sage à bout de bras ? Et cette jeune fille à l’air déluré, du Brel ? Lui, là, son casque est tellement mauvais qu’on ne peut rien ignorer de ses chansons : on en perçoit presque les paroles…

Un homme s’assoit à côté de l’élève chef d’orchestre. Agé et douloureux, le menton déformé d’une excroissance spectaculaire. Il y a beaucoup de douceur dans ses yeux. J’y vois le souvenir de moqueries sans fin, l’appréhension de rentrées scolaires cruelles et trop nombreuses, la solitude et le rejet, les amours inavouées parce que sans espoir. Ou peut-être que je me trompe. Peut-être que cet homme au visage terrifiant a connu l’amour et la joie d’une famille ? D’amis innombrables séduits par sa gentillesse ou son humour. Qui sait ?

Je regarde les gens. J’imagine des histoires, les liens qui les unissent, les souvenirs qui les rongent, la raison de leur colère visible, des larmes qui jaillissent parfois, impudiques et belles. Il m’arrive de rire avec eux, ou de cacher mon effarement devant des propos imbéciles ou méchants. Je regarde les enfants blottis ou ceux, frondeurs, qui tournoient autour du pilier argent, au risque de tomber au premier coup de frein. Je regarde les couples paisibles qui échangent un baiser bref, un « à ce soir » muet, parce qu’il descend une station avant elle. J’écoute la voix stridente de celle qui crie dans son portable des banalités sans intérêt ou l’annonce d’un retard certain. J’entrevois la distance d’un couple qui ne se regarde pas, l’amour naissant de deux ados qui parlent trop fort pour cacher leur émoi.

Vingt-cinq ans que je croise presque quotidiennement ces milliers de destins en chemin. Vers un boulot, un ciné, des courses, des amis, une famille, un amant, une solitude. Je chemine à leurs côtés vers mes paradis ou mes démons. Mon quotidien aussi, le pas lourd ou léger selon ma destination, l’émotion du jour. Parfois indifférente, parfois amusée, intéressée le plus souvent. Ils sont passionnants, ces gens du métro, mes frères et sœurs d’un trajet si bref. Nous nous regardons sans nous voir. Pas si sûr. Nous sommes nombreux à observer, imaginer, admirer, rire ou pleurer. Oui j’ai versé des larmes, quelquefois, sur une ligne rose ou jaune, pour un chagrin trop lourd, plus facile à laisser glisser dans l’anonymat d’une rame aux banquettes de skaï. J’ai tendu un jour un mouchoir à une jeune fille triste qui secoua la tête rageusement pour le refuser. Elle voulait se noyer dans ces larmes-là, peut-être.

Je regarde avec tristesse, parfois, les soirs où je ne vais vers personne, ceux qui se disent à tout à l’heure, tu prends le pain ? sur le portable d’après bureau. Ceux qui disent j’arrive je suis à trois stations, qui raccrochent l’air paisible de ceux qui sont attendus. Petit pincement de n’avoir pas, plus, un « à la maison » qui ne serait pas qu’à moi. Mais la plupart du temps je dévore la vie ici concentrée. J’écoute de tout mon corps, je regarde de toute mon âme, tant d’humanité rassemblée, passionnante. Je ne dors jamais dans le métro, à l’affût toujours d’un regard, d’un geste, d’une histoire devinée ou inventée, peu importe. La vie est là, intense vivier.

dimanche 15 avril 2007

Vacances à Paname - 3

Snif, c'est fini... Demain c'est déjà la rentrée.

Quelques clichés de mes vacances parisiennes encore : Virée en haut de la Tour Eiffel. Le truc qu'on ne fait JAMAIS quand on habite Paris. En ce qui me concerne, c'était la première fois en 25 ans de capitale. Je suis contente d'être montée tout là-haut, même si j'ai été moins impressionnée que je le pensais. Et puis, pour moi qui adore la Tour, elle m'a manqué dans le paysage. C'est quand même le seul endroit de Paris d'où on ne la voit pas ! La prochaine fois, je monte en haut de la Tour Montparnasse.

Tour Eiffel

Tour Eiffel

Tour Eiffel

Tour Eiffel

Tour Eiffel

Non loin de la dame de fer, il y a l'un de mes musées préférés à Paris : le somptueux Musée Guimet, le musée des arts asiatiques. Je pourrais y passer des journées entières. Je suis passée assez vite sur l'exposition temporaire "Afghanistan, les trésors retrouvés", m'y suis amusée d'un cavalier à la posture étrange puisqu'il avait perdu cheval et lance.

Musée Guimet

Mais ce que je préfère en ce beau lieu récemment et magnifiquement réaménagé, ce sont les collections permanentes. Trésors du Cambodge, d'Inde, de Chine, de Thaïlande, du Japon... On y est environné de figures gracieuses, de visages de Bouddhas sereins, de danseuses souriantes. C'est un endroit apaisant, doucement joyeux. Je n'ai pu m'empêcher de penser que les représentations religieuses souvent torturées du christianisme ne nous prédisposent vraiment pas à la paix. Un Christ en croix incarne la souffrance et fait naître l'effroi, là où ces boddhisatvas dégagent et communiquent un sentiment d'humanité paisible...

Musée Guimet

Musée Guimet

Musée Guimet

Musée Guimet

Musée Guimet

Musée Guimet

Musée Guimet

Musée Guimet

Musée Guimet

En sortant, je suis allée m'offrir un guide du Cambodge et un autre du Vietnam. C'est vers un de ces deux pays-là que me mènera peut-être mon prochain voyage hivernal (si les travaux de mon immeuble n'atteignent pas des sommes tellement astronomiques que cela m'empêcherait de partir...) En tous cas j'aimerais là-bas retrouver cette douceur et cette grâce-là...

Musée Guimet

jeudi 12 avril 2007

Vacances à Paname - 2

Bon, tout d'abord, merci à Monsieur OVH, qui m'a offert gracieusement la multiplication par dix de mon espace web, je peux donc inonder ce blog de photos pendant encore quelques temps !

Mes vacances parisiennes ne sont pas encore finies, mais j'ai déjà pas mal circulé, et je peux vous dire que les vacances chez soi, c'est drôlement bien ! Je vais me mettre ça au programme une petite semaine par an, je pense. Et avec ce temps printanier, c'est le bonheur !

Donc mes premiers pas de vacancières m'ont menée, comme je l'ai déjà dit, au cimetière des chiens d'Asnières que je me promettais de visiter depuis quelques années. Je vous le recommande un jour où il fait beau, c'est une agréable balade.

Ce drôle de lieu est situé sur une île, dans un cadre que doivent convoiter pas mal de promoteurs immobiliers, à mon avis. Je ne sais pas si les sépultures canines gagneront longtemps la bataille ? Mais il est vrai que ce cimetière est une sorte d'institution.

cimetière Asnières

cimetière Asnières

J'aime bien les animaux. J'en aurais volontiers moi-même si je n'habitais pas Paris et si je n'étais absente de chez moi la plupart du temps, mais franchement, la sépulture de marbre ou granit gravée d'une épitaphe lyrique pour Médor ou Félix le Chat, j'avoue que ça me dépasse un peu. J'allais là-bas par curiosité et parce qu'on m'avait déjà rapporté que ce n'était "pas triste". Je n'ai pas été déçue : j'ai vu des humains enterrés moins richement au Père Lachaise...

Ici, le sobre est rarement de mise. On assiste à une débauche de décorations tombales assez croquignolettes, ma foi. De la statuaire animale à la photo en médaillon du cher disparu, en passant par les jouets qu'il affectionnait qui pourrissent consciencieusement dans la terre ou sur le granit de sa dernière niche.

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

Certains ont été particulièrement aimés...

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

Y'a des clebs de la haute :

cimetière Asnières

(je ne sais pas pourquoi, celui-là, j'imagine fort bien le petit jappement strident et quasi-permanent qu'il devait avoir, blotti dans le manchon de fourrure de sa maîtresse, tant qu'on ne lui avait pas servi son émincé de blanc de poulet - fermier, le poulet...)

Y'a des champions (il paraît qu'il y a deux chevaux de courses, je les ai loupés, je dois être un peu miro, moi...) :

cimetière Asnières

Y'a même des stars !

cimetière Asnières

Bon, y'en a qui ne sont pas tout à fait morts :

cimetière Asnières

cimetière Asnières

Si ça se trouve, ils viennent vérifier l'état du caveau familial ou de leur future concession à perpète. Ou alors, il y avait quelque chose entre ce chat et cette Sybelle, qu'est-ce que j'en sais, moi...

Je trouve que les propriétaires de ces charmants compagnons ne font pas preuve d'une originalité folle en ce qui concerne les noms : il y a un nombre insensé de Lady et Whisky, par exemple. Et dans l'ensemble c'est assez basique. Ou alors ils leurs donnent des prénoms de femmes célèbres et c'est pas mieux !...

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

Mais moi, mes préférés sont : d'abord Drapeau, le compagnon de guerre. Ensuite Kiki le singe, et aussi ce mystérieux chien venu mourir à la porte du cimetière.

cimetière Asnières

cimetière Asnières

cimetière Asnières

Et pour finir, l'épitaphe la plus mystérieuse (ce doit être une private joke, à n'en pas douter...)

cimetière Asnières

Ensuite, je suis allée visiter des sépultures des rois de France en la sublime Basilique Saint Denis.

Saint Denis

Je vais vous épargner les photos de tous les gisants (Saint Louis, Du Guesclin, Marie de Médicis...) et du tombeau du roi Dagobert. Juste quelques doigts de pieds royaux sur fond de vitraux colorés (on s'amuse comme on peut).

Saint Denis

Au programme des jours suivants : La Tour Eiffel, dernier étage, le Musée Guimet que j'aime et que j'adore, un rendez-vous chez le coiffeur en pleine matinée (pas de photos, désolée), des terrasses ensoleillées et tant d'autres aventures palpitantes !!!

mardi 10 avril 2007

Vacances à Paname

Alors voilà, je voulais vous faire un reportage photo sur mon premier jour de vacances "Panaméen" (c'est pas comme ça qu'on dit ?), mais je crains d'avoir dépassé le nombre de téléchargements autorisé par mon hébergeur.

Je vais essayer de résoudre ce menu souci car cela m'agacerait que restent dans mes tiroirs les photos de cette journée ensoleillée placée sous le signe... des sépultures (mais non, c'est pas une obsession, ah la la...) :-)

Oui car ma vadrouille m'a menée aujourd'hui dans deux lieux que je ne connaissais pas jusqu'alors, dans des genres quelque peu différents :

D'abord le cimetière des chiens d'Asnières, jolie balade, parfois drôle, parfois pathétique, puis à la splendide Basilique de Saint Denis avec ses tombeaux et gisants royaux.

Cimetière d'Asnières

Basilique Saint Denis

A suivre, donc, après négociation avec qui de droit.

(et je ne m'occuperais de ça qu'après être descendue de la Tour Eiffel, c'est au programme de demain matin !)

vendredi 6 avril 2007

Golden Pont-Neuf

J’étais censée partir lundi… à San Francisco.

Une petite semaine de vacances avant de rejoindre l’équipe à Los Angeles. J’avais programmé de le faire par la route, sur deux jours, dans une belle américaine, cheveux au vent, musique country et tout le bataclan. Traversant des contrées aux noms fleurant bon les westerns de mon enfance : Monterey et Carmel, Big Sur, Los Alamos et Santa Barbara (oui, bon, ça sent un peu moins le western, d’accord). Et avant ça : Chinatown, le Golden Gate et Alcatraz, logée dans une guest-house aux couleurs "revival seventies", où j’avais réservé la « Butterfly room » (le papillon, c’est mon emblème, si je ne l’ai déjà dit).

J’étais moins emballée par l’idée de Los Angeles, en fait, où je ne suis jamais allée non plus, mais qui me fait moins rêver. Bon, ç’aurait été l’occasion de photographier Jim sur une étoile de Hollywood Boulevard, c’est sûr. Mais là, j’y allais pour le boulot, alors je ne sais pas si j’aurais eu beaucoup de temps pour me promener. Et je n’y serais restée que trois jours.

C’est d’ailleurs pour cela que je m’étais trouvée obligée de partir à San Francisco : un billet d’avion pour 3 jours sur place coûtait à ma boîte beaucoup plus cher. Ma petite semaine de vacances préalable lui faisait faire de sérieuses économies, et j’ai l’esprit de sacrifice. Parfaitement.

Bon, ces salopiots d’amerloques ont trouvé le moyen de décaler de deux jours l’opération pour laquelle je me rendais à Los Angeles, nous prévenant la semaine dernière. Résultat des courses : mon billet « bon marché » prolongé à prix d’or + nuits d’hôtel + frais sur place = j’y vais plus. Zut (et je suis polie). Mais bon, ce n’est que reporté à l’année prochaine, j’espère. Du coup, j’ai déjà tous les guides et le carnet de voyage californien de Valclair à savourer tranquillement.

Alors, j’ai décidé de conserver ma semaine de vacances, et de la passer dans un endroit bien plus exotique : Paname !!! J’en rêve depuis longtemps, de profiter plus d’un week-end de ma ville en touriste, de faire des tas de choses que je n’ai jamais le temps de faire en dehors du rush du samedi ou de l’heure du déjeuner. Prendre rendez-vous chez le coiffeur aux heures creuses, traîner en terrasse en pleine après-midi, consacrer une demi-journée à un musée pas bondé, monter en haut de la Tour Eiffel (et en bonne compagnie, en plus !), fréquenter mon club de gym à un horaire où il ne ressemble pas au métro à l’heure de pointe, faire le grand rangement de printemps de mon appartement sans avoir l’impression de saboter mon week-end, sortir tard le soir sans le spectre d’un réveil difficile le lendemain matin, aller au cinéma voir un vieux film oublié qui ne passe que le jeudi à 11h00, me promener, écrire dans ce Paris que j’aime…

En plus, les vacances-capitale, c’est furieusement tendance dans la blogosphère, il paraît.

Ca commence ce soir. Je suis ravie !

Paname

jeudi 7 décembre 2006

Paris-Carnet, c'est bien

Failli pas y aller, j'aurais eu tort.
Heureusement que Vroumette m'a menacée (ou presque).
J'étais moins stressée-fatiguée que la dernière fois, aussi.
Jolie soirée, vraiment.
Les frères Granger se multiplient. Je jure que c'est vrai. Combien seront-ils la prochaine fois ?!!!
Labosonic, grâce à moi, fume 80 % seulement de ses clopes. Il est content, sûrement.
Sinon, avec Lewis Scarole et lui, nous parlons de chanteurs anciens.
Je ne sais pas si Chondre et Snooze ont attrapé leur avion de bonne heure ce matin.
Ils étaient venus avec Dr Nono qui ressemble à un lutin farceur
J'ai réclamé d'autres jeux faciles à Monsieur Ka (le 80è "Couettes et Houpettes", n'empêche)
J'ai deux boucles d'oreilles différentes aujourd'hui à cause de Kozlika qui lance une nouvelle mode.
Mel'O'Dye n'était pas sourde, tant mieux, on a pu échanger nos quelques mots traditionnels
J'ai fait la bise à Thomas sous un prétexte fallacieux (j'vais me gêner)
Goon a l'air fatigué mais il a mitraillé quand même, y compris des vélos volants
J'ai raté Nawal, trop noctambule pour moi une veille de conseil d'administration, zut !
Echangé quelques propos sur l'éducation avec le Capitaine, mais chut...
Tenté vainement de partir sans payer, Akynou a réussi à me rattraper (je le ferai plus, Akynou, promis)
Je ne mets pas de lien parce qu'ils sont tous , et pas de photos parce que j'ai oublié d'en prendre. Sur celles de Goon, j'ai l'air aussi réjouie que je l'étais vraiment.

jeudi 31 août 2006

Impressions de rentrée

Plutôt bonnes, ces impressions. J'aime bien "rentrer". J'aime la fin de l'été. Bientôt l'automne... ma saison préférée. Et puis...

Après 3 semaines de retour à la nature : air, herbe, mer, sable, vent, fruits, fleurs…etc… j’avoue que retrouver la vibration de la ville ("Ma Ville") me plaît, m’excite, me dynamise, m'électrise. A peine aperçois-je la Tour Eiffel que mon cœur bondit. C'est irrépressible.

Tour Eiffel

Après 3 semaines de rythme « familial » et reposant, soit, je suis prise d’une frénésie de sorties : vive le zinc frais d’un bistro sous mon coude et le brouhaha joyeux des copains. Vite une soirée de filles où les paroles et les rires retentissent jusqu’à trois heures du mat’ en picorant des macarons (je travaille non loin de Ladur*e) et en buvant des vins frais. Fébrile mon crayon qui noircit les jours de mon agenda d’un dîner ici, d’un déjeuner là, au rythme des retrouvailles. Jolie la perspective de pouvoir bientôt superposer à leurs mots de nouveaux visages de blogueurs...

macarons

Après 3 semaines d’une maison vaste et d’espace sans compter, je retrouve mon petit appart’ que j’aime, lumineux, plein de mes odeurs, de mes bidules, de mes recoins à moi. Ma caverne claire, mon nid rouge et or au plancher qui craque, où l'on est bien au courant des habitudes des voisins (qui doivent être bien au courant des miennes). Et flâner dans mon quartier bruissant, odorant, coloré (tiens, dans la rue Denoyez, les fresques sont devenues bleues pendant l'été). Bon, il faut bien l'avouer, les cris de la bande de dealers bagarreuse du bout de la rue, ça me change des goélands…

fresque bleue

fresque bleue

Après 3 semaines sans bosser, retrouver les projets, les rendez-vous, les urgences bientôt. Et l’équipe bronzée et pas encore tout à fait dans le rythme, pas encore tout à fait sérieuse : nous piquons des fous-rires lors de réunions fort dissipées et pas plus tard que tout à l’heure, au moment où Boss me demandait tel document qui lui manquait, j’ai eu (nous avons eu tous les deux) la surprise de voir s’échapper du dossier que j’ouvrais une photo (collector, croyez-moi), de…. Bernard Menez en slip ! Ce délicieux cliché – une page découpée de « V*oici », en fait (que je me refuse à scanner pour vous la mettre ici, ce blog a de la tenue, quand même ! Et les requêtes G*ogle qui vont atterrir ici suite à cet aveu suffiront à mon bonheur…) – ce délicieux cliché, disais-je, a donc voleté mollement dans les airs, avant de se poser aux pieds de Boss qui l’a ramassé et me l’a rendu en déclarant sobrement que j’avais d’habitude meilleur goût (au mur de mon bureau, j’ai affiché les belles gueules de quelques « chéris » : Truffaut, Hemingway, Clint Eastwood, Farid Chopel…). Ce sont donc mes petits camarades de classe farceurs, qui ont eu cette idée désopilante, parce que j’ai eu le malheur de déclarer un jour que j’aimais bien Bernard Menez DANS LES FILMS DE PASCAL THOMAS, ce qui me vaut des « Jolie poupée » chantonnés sur mon passage et des moqueries régulières sur mes goûts en matière de beauté masculine... Ils guettaient donc fébrilement le moment où j'allais tomber sur mon "idole" planquée dans mes affaires, mais ne pouvaient espérer meilleur témoin que Boss… qui en a été d’abord interloqué, mais que nos blagues de potaches amusent généralement… Quant à eux, ils se tordaient de rire en chœur. Je médite ma vengeance… Elle sera terrible ! (ceci dit, qu'est-ce que je vais bien pouvoir trouver de plus terrible que Bernard Menez en slip ?! Il va falloir faire fort).

Sinon, "blogostiquement" parlant, cette rentrée est plutôt paresseuse… J’ai constaté ici ou que je n’était pas la seule : un vent de doute ou de flemmingite aiguë semble souffler au-dessus de certains blogueurs dont j’avoue faire partie en ce moment.

En toutes choses, ma devise est de ne jamais me « forcer », je vais laisser les billets naître ou non, s’écrire ou pas, au gré de l’humeur du jour (légère ou grave, donc, aurais-je déjà dit cela quelque part ?). Je ne me suis jamais imposé de rythme ici, et ce blog vit au sien propre, prend des chemins parfois inédits pour moi-même. J’ai envie de continuer comme cela vient, mais peut-être de réserver aussi du temps à d’autres projets – d’écriture pour l'un d'entre eux, mais pas uniquement. Il est vrai que le boulot va bientôt prendre un rythme très soutenu (qui va m’interdire de bloguer du bureau, c’est un monde !), il y aura même un bout de temps où je serai sollicitée soirs et week-ends compris. Pour un projet passionnant, donc tant mieux, mais je vais être sacrément éloignée de mon clavier pour toute raison autre que professionnelle, je le crains…

Encore une image de cette rentrée, un cycliste-ange (ou papillon) que je croise chaque matin sur le quai de Saint Philippe du Roule. J'aime le mouvement de cette photo, et puis le mec aussi (dans la vie, je n'aime pas QUE Bernard Menez, j'ai aussi un faible certain pour les grands chauves). Cette photo est accompagnée d'un slogan aussi imbécile que dénué de sens qui illustre une campagne de pub assez nulle, que je me suis amusée de voir décortiquée et assassinée chez Guillermo aujourd'hui. Mais moi je m'en fous de la campagne, le grand chauve là, c'est mon copain du matin que je salue en le dépassant à pieds, qui accompagne ma jolie rentrée...

cycliste ange


jeudi 6 juillet 2006

Paris-Carnet en finale

Vous avez entendu ce méga-scoop tombé aux infos ce matin : la "petite phrase secrète" que se disent les joueurs de l'équipe de France avant chaque match dans l'intimité du vestiaire ? "On va tous mourir ensemble"....

Pardon ? Késako ? Ils auraient pas mieux fait de la garder secrète celle-là ?! Et les journalistes qui la rapportent sans rire à tous les flashs de quarts d'heure ! Ils n'ont pas un tout petit peu l'impression de frôler le ridicule ? Voire de plonger dedans tous ensemble ?...
C'est quoi l'idée ? L'équipe de France dans sa totalité va se faire hara-kiri à la fin du dernier match, en direct sur la pelouse ? (ça serait fort, ça...) Eh oh, les enfants, c'est du SPORT ! Pas la guerre ! Pas non plus un drame si on perd...

Tiens, y'a un pauvre gars qui vous a pris au mot, les chéris : il a poussé la crétinerie post-match jusqu'à grimper sur le toit d'une rame de métro (!!!???) et il s'est tué en tombant. Il sera peut-être en finale des Darwin Awards, lui, avec un peu de bol.

Et pourtant, je ne suis pas hostile à la Coupe du Monde, a priori. Mes acolytes du Paris-Carnet d'hier soir le savent, puisque j'ai même suivi volontiers quelques moments du match sur une mini-télé à l'image aléatoire, accoudée au bar avec mon copain Ursun (qui bientôt ne s'appelera plus Ursun, et va changer d'adresse, il paraît, mais chut pour l'instant...) munie de l'indispensable bière-accessoire (et éventail aussi en ce qui me concerne, quoi, ça ne va pas ensemble ? Ce sont deux modes de rafraichissement différents, c'est tout...). Je me fous un peu du foot, mais j'aime bien quand c'est convivial. J'avais suivi le match de la veille avec des italiens, un précédent avec des espagnols, un autre avec les portugais de mon immeuble, c'est sympa...

J'ai quand même passé plus de temps sur la terrasse. Discuter avec les blogueurs présents étant nettement plus intéressant, même si chaque fois un peu court. J'ai quand même eu le plaisir de :

  • saluer une Kozlika fatiguée et partie se coucher de bonne heure
  • faire la connaissance de Kowalsky et de Sok (et pardon à Palpatine - familièrement Palpat' - de lui avoir piqué son siège pour ce faire)
  • photographier Goon le plus souvent caché lui-même derrière son appareil
  • discuter avec Labosonic et accessoirement lui mendier des taffes de clopes (désolée, c'est casse-pieds, je sais, je vais essayer d'arrêter)
  • déjouer les tentatives de Nawal pour démasquer les auteurs de la "Tournée des Blogueurs"
  • me découvrir une tendresse commune pour Zouc avec Lewis Scarole
  • être prise en photo par une mini-reporter
  • juste croiser Boris, Matthieux, Dr Dave, un Tatou taquin (pléonasme ;-)) et un Gei tardif

Quelques photos du début de soirée pour démontrer à quel point je suis douée pour les clichés flous et mal cadrés (et en plus je ne comprends pas tout à la gestion des albums via Flickr, mais je me soigne).

Rentrée par un métro effervescent, environnée de cris, de chants, de visages peinturlurés bleu-blanc-rouge, de groupes excités, certains goguenards face à un portugais fier encore enveloppé dans son drapeau, d'autres rieurs et contents, d'autres plus violents se dirigeant vers les Champs Elysées pour en découdre avec on ne sait qui et dont je trouverai sans doute encore aujourd'hui la trace du passage sur quelques vitrines abimées.

Je regarderai la finale dimanche entre voisins (de diverses nationalités) sûrement, mais je ne suis pas fâchée que ce cirque se termine bientôt. En revanche, Paris-Carnet, je recommencerai volontiers à la rentrée !

vendredi 5 mai 2006

Aux Champs Elysées, la, la, la...

Hier soir, j’ai fait une expérience inédite : j’ai flâné… sur les Champs Elysées ! J’avais une heure à tuer avant une projection, il faisait beau. Je suis remontée à pied du rond-point à l’Etoile, sans me presser, et me suis même arrêtée sur une terrasse ensoleillée pour y boire une bière (à 5 €, ben voyons !), touriste improbable et étonnée d’être là…

Les Champs Elysées, j’y suis tous les jours, c’est là que se trouve mon bureau. Et très franchement, si on m’avait demandé mon avis, j’aurais préféré un autre quartier de Paris. Avant d’y travailler, c’est un endroit où je ne venais JAMAIS, ou quasiment. Parfois une urgence cadeau le dimanche me poussait jusqu’au mégastore de musique et livres qui y est ouvert non stop, mais aussitôt mon achat effectué et mon petit sac rouge et blanc en mains, je prenais la fuite aussi vite que je le pouvais pour des contrées moins bondées.

Aujourd’hui j’y ai mes habitudes pressées : le M…x ouvert de 9 heures à minuit est bien pratique et le plus mal foutu de la planète, tout de guingois avec des demis et des quarts d’étages reliés par des escaliers encombrés de victuailles et de marchandises, des caissières surmenées et – donc – revêches pour la plupart, un speaker « maquillage » inénarrable qui nous fait des annonces chantantes sur les derniers mascaras et rouges à lèvres de marques grand public, avec un tel enthousiasme suave que je pense qu’il les a tous testés (les fonds de teint marrons quand il rentre des sports d’hiver ou pour le faire croire, ça j’en suis sûre). Les files d’attente aux caisses à l’heure du déjeuner ressemblent à des serpents sans fin, et la dame des bijoux est du genre affable-débordée et les porte tous sur elle…

Juste à côté, il y a donc le mégastore aux sacs rouges et blancs, dans lequel j’essaie désespérément de ne pas claquer mon salaire. C’est un lieu magnifique, gigantesque et majestueux, une ancienne banque, dont la librairie au sous-sol a gardé la porte d’accès aux coffres, énorme, ronde et cuivrée. Je suis une habituée du restaurant-mezzanine du dernier étage où j’organise mes déjeuners-copines, ou bien je vais me réfugier avec un bouquin les midis où j’ai envie d’être tranquille. Certains jours, à l’extérieur, il y a des barrières qui contiennent des foules parfois monstrueuses et excitées parce qu’une « star » vient dédicacer un livre ou un disque : certains chanteurs de d’jeuns dont j’ignore tout, parfois une vieille vedette encore là (Mireille Mathieu pour son dernier album), des auteurs à succès, de romans ou de BD, parfois on frôle l’émeute comme l’autre jour pour le comédien indien Shahrukh Khan : des milliers de fans brandissant son portrait, arrivés là des heures auparavant…

Les Champs Elysées, c’est un univers en soi. Une marée humaine permanente, mouvante et rectiligne, qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente. Des langues de la terre entière qui se télescopent, des millions d’appareils qui photographient chaque mètre de la « plus belle avenue du monde » (est-ce que le monde entier la qualifie comme ça ou seulement les français ?), des shorts et des marcels en veux-tu en voilà par beau temps, qui côtoient les voiles et abayas des musulmanes, des fast-food de tous genres à côté de quelques boutiques de luxe (plus beaucoup, elles ont émigré dans des rues moins « populaires » pas très loin de là).

Si vous vous promenez du côté impair, aux environs du Fouquet’s (à l’entrée duquel, sont gravés au sol, dans des plaques de métal, les noms des comédiens césarisés) ou de Ladurée (miam, j’y fais provision de macarons bien sûr, et j’y donne mes rendez-vous boulot au petit-déjeuner, autant joindre l’utile à l’agréable), vous croiserez peut-être des japonais souriants et suppliants, prêts à vous glisser dans la main de grosses liasses de billets pour que vous alliez leur acheter portefeuilles et sacs à la monumentale boutique V…n toute proche : il semble qu’ils ne soient autorisés à rapporter chez eux qu’un certain nombre d’articles griffés LV, et vous demandent donc d’aller acheter pour eux le complément. Ils n’ont pas peur, je trouve : je suis sûre que certains « acheteurs » indélicats ont dû filer avec la caisse. C’est sûrement facile, avec le monde qui circule ici. J’ai accepté une fois : j’ai pris l’argent (pas une petite somme), je suis entrée dans la boutique où je n’avais jamais mis les pieds, munie du catalogue où ils m’avaient coché les articles désirés, et j’ai fait demi-tour aussi sec quand on m’a annoncé une heure et demie d’attente ! J’ai rendu les sous à mes pauvres japonais, of course, j’espère qu’ils ont trouvé une autre bonne âme avec du temps à perdre !

Les Champs, c’est marrant, ça change tout le temps : les drapeaux en fonction des visites de chefs d’état, ou pavoisés bleu blanc rouge - comme aujourd’hui - à l’aube des commémorations nationales, les plates-bandes du rond point plantées de sapins enneigés à Noël et de fleurs de saison le reste de l’année. On en a fait un vrai champ une fois avec des épis de blé, ou un stade olympique à l’époque où l’on était candidats... On y défile ou on y fait la fête les soirs de victoire. On les illumine à Noël et c’est toujours si beau, j’avoue. Et aux alentours du 14 juillet, c’est un vrai boucan pendant un jour ou deux quand les avions de chasse qui répètent leur chorégraphie de défilé passent au-dessus de nos têtes.

Je fais parfois un arrêt quand je les traverse (de toute façon, on est quasiment obligé de les traverser en deux fois, les feux rouges durent fort peu de temps : une vieille dame n’a aucune chance d’y arriver en tous cas…), pour admirer l’Obélisque là-bas, avec son chapeau or, et l’Arc de Triomphe aussi, un peu mastoc, mais sympathique. Et je me dis que j’ai sûrement de la chance d’être en ce lieu dont rêvent des gens de par le monde entier…


PS : Je me suis accordé une petite récré-blog ce midi au bureau... J'ajouterai des photos plus tard : impossible de mettre la main sur un câble de téléchargement dans cette maison ! Je vais vraiment dire à Boss que c'est inadmissible : comment puis-je bloguer correctement dans ces conditions ?

lundi 10 avril 2006

Belleville en couleurs

Paris 20è. Un dimanche de soleil.
Il y a des hommes qui sourient sur les murs

Homme mur

Des perroquets qui discutent avec des indiens.

Perroquet

Et Arthur avec Marylin

Atelier

Des slogans sympathiques.

Frichez-nous la paix

Des hommes bleus qui gardent les portes.

Homme bleu

Et d'autres veillent sur un terrain vague, en rouge et noir, guerriers ou lunaires.

Visage fresque

fresque

fresque

fresque

fresque

fresque

fresque

Il y a un grain de folie aux piliers de mosaïque rouge.

Folies

Mosaïque

Les voitures ont des paysages à contempler le long des trottoirs.

Tags

Et au détour d'une friche, un drôle de corps abandonné vous tend des bras suppliants.

sculpture

Ciel du soir, la Vieille Dame tout là-bas, de l'autre côté de Paris, me fait un clin d'oeil scintillant.

Tour Eiffel

Je suis bien ici.

Coucher de soleil

jeudi 6 avril 2006

Paris-Carnet en photos seulement...

Peut-être un compte-rendu un peu plus tard, mais là je dois filer pour un déjeuner de filles avec Vroumette, Erin et Akynou ! Les photos qui sont là ne sont pas de moi pour la plupart, mais de Gei, à qui je ne regrette pas d'avoir confié mon appareil toute la soirée, jolies ambiances, reflets d'une jolie soirée... Pas de légendes non plus car je ne connais pas tout le monde. Et si vous cherchez bien, il y en a même une ou deux de ma pomme !!! ;-)

jeudi 2 février 2006

Paris-Carnet, j’y étais ! (si !)

N’écoutant que mon courage, je suis allée affronter le blogueur en bande, hier soir…. Et cette fois, je n’ai pas pris les jambes à mon cou ! J’ai des témoins !

Heureusement, j’avais eu la bonne idée d’accepter la proposition de Tita et Fauvette (commentatrice non encore blogueuse mais bientôt… sûrement) de nous retrouver en petit comité avant, et j’avais proposé à Ursun de nous rejoindre. Reconnaissance vocale sur portable, tendance espion : « Alors j’arrive, manteau noir, écharpe bleue et blanche, j’entre là, t’es où ? ». La dernière fois que j’ai fait ça c’était pour une rencontre meetic (pas du tout mythique, d’ailleurs) mais c’était moins rigolo (et puis c’était un seul à la fois, oh !).

On a eu le temps de prendre un verre et de faire connaissance, rejoints par François Granger (que j’ai reconnu tout de suite grâce aux photos, merci Luciole…), Gilda et Labosonic (le mystérieux), avant de descendre à l’espace (petit, sous l’escalier) réservé aux blogueurs. Fauvette et Tita se sont sauvées très (trop) vite, à bientôt !

Alors voilà, c’est un drôle de truc de passer du virtuel au vrai, on regarde les gens bizarrement en se demandant si on les « connaît ». Il y a des exclamations de surprise ou de plaisir « Oh, c’est toi, alors ! ». Et Kozlika qui me fait des grands signes de bonjour en souriant, que j’ai failli me retourner pour savoir si c’était bien à moi qu’ils étaient destinés… (je sais bien que c’est une fée mais comment a-t-elle fait pour me reconnaître ?... C’est une fée avec espions, sans doute, ou alors j’aurais peut-être dû me retourner ?...).

Bon alors, impressions de Paris-Carnet :

  • Kozlika est la plus chaleureuse des fées qu’il m’a jamais été donné de rencontrer ! (sauf quelquefois quand elle fait La Peste au Ping-Pong, mais c'est pour rire)
  • François Granger a l’œil qui pétille derrière ses lunettes et la fumée de sa des cigarettes (mais j'ai pas retenu le nom du logiciel pour retoucher les photos...)
  • Yves Duel a l’œil qui frise derrière ses lunettes (tiens, ils se ressembleraient pas un peu ces deux-là…) et il rit tout le temps
  • Ursun a le grand sourire si gentil que j’imaginais et aime bien trinquer avec des pintes de bière (ça tombe bien, moi aussi !), et il a même pas pris trois photos avec son appareil jetable alors y’a pas de quoi négocier quoi que ce soit !
  • Labosonic a beau faire le mystérieux, il mérite d’être apprivoisé, celui-là…
  • Nawal est un feu follet rieur avec qui j’aurais bien aimé parler plus longtemps, surtout que j’ai lu son portrait en rentrant et il faut qu’on cause de l’Inde, entre autres !
  • Je ne connaissais pas Lisbeï et j’ai eu envie d’aller rendre visite à son blog de l’avoir rencontrée, mais ce n’est pas moi qui détient son coffret DVD…
  • Avec Mel’O’Dye et Dangereuse Trilingue, on s’est juste souri, dit bonjour, ah oui je sais qui tu es, au revoir à bientôt et c’était sympa. On se connaîtra mieux la prochaine fois, j’espère.
  • J’ai pu dire à Fanny que le peu que j’ai lu chez elle m’a fait piquer un fou-rire au bureau l’autre jour, alors c’est malin, vraiment…
  • Il y a des têtes connues que j’ai reconnues pour les avoir vues en page d’accueil : Laurent Gloaguen avec sa pipe et Matthieux...
  • François m’annonçait quelques arrivants « célèbres » : « Voilà Maître Eolas, et voilà Padawan », et je faisais « Oh ! » et « Ah ! » (c’est impressionnable une jeune blogueuse d’à peine 4 mois qui va à son premier bal)
  • J’ai pas vu Shaggoo. J’aurais bien aimé.
  • Il y avait quelques jeunes gens fort jolis à regarder, une caméra dans un coin je sais pas pour quoi faire, de la bière de toutes les couleurs, les Beach Boys, et un grand verre ambré devant moi que je n’arrivais pas à finir (pas le premier), les conversations d’Ursun, de Dave et de Minh Quang à côté de moi se perdant dans la mousse. Il était l’heure de rentrer…
  • Y'avait pas Vroumette. J'espère qu'elle sera réparée la prochaine fois.
  • Je suis contente d'y être allée...

J'arrête là, mon clic à liens est fatigué...

Bon, à part ça, le blogueur fume, nom de nom ! Quand je suis rentrée chez moi, j’ai mis toutes mes fringues direct dans le panier à linge. Il a toussé, deux fois, et les a recrachées. Et très franchement, je le comprends !

mercredi 7 décembre 2005

Ma Ville

Je suis parfois prise de grandes bouffées d'amour pour Paris.... ma Ville.
Il y a chez moi, en Bretagne, et puis il y a cette ville si belle où je vis depuis 23 ans et qui m'émeut encore, et pour toujours je crois.

L'autre soir je rentrais en taxi d'une soirée pince-fesses comme j'en subis régulièrement par la grâce de mon boulot (en même temps, je ne vais pas me plaindre, je ne suis pas au fond d'une mine à pousser des wagonnets...). C'était à la Maison de la Radio, et pendant que quelques centaines de personnes se marchaient dessus pour accéder à un buffet de 150 mètres de long, je regardais extasiée par l'immense baie vitrée la Tour Eiffel qui scintillait. Je ne m'en lasse pas. Et dans le taxi que j'attrapais peu de temps après (juste le temps de faire acte de présence avant de me sauver, comme à mon habitude, de ce genre de manifestation que je déteste), je me dévissais le cou pour l'admirer encore et encore !

Je garde un souvenir magnifique de ce nouvel an chinois 2004, ouverture de l'année de la Chine en France, où pendant quelques jours, la Tour Eiffel avait été éclairée de rouge la nuit. J'y avais emmené deux de mes neveux en visite chez moi (l'un d'entre eux est fondu de la Chine depuis tout petit et apprend le chinois depuis l'âge de 12 ans), et si aucune photo n'a pu rendre cette magie, je garde le souvenir de leur émerveillement - et du mien - alors que nous étions allée l'admirer au plus près.

J'aime Paris, je n'en profite pas assez, pas autant que quand j'étais étudiante; cette ville me lasse, m'agace, m'excède parfois, mais quand j'y reviens après une absence, je suis toujours heureuse de la retrouver. Et elle continue à me séduire chaque fois que je parcours le long de la Seine, de nuit, Orsay, la Concorde éclairée, la Conciergerie, le Pont Neuf.... comme un décor de rêve jamais épuisé.

Premier souvenir de Bécassine ayant débarqué un jour avec des étoiles plein les yeux dans la Ville Lumière.... le métro. Première effluve perçue, premier son capté, jamais oubliés. Aujourd'hui encore j'aime le métro. Infiniment. C'est le seul endroit où je me suis retrouvée, repérée lors de mes premières années parisiennes. En surface, j'étais complètement paumée. Et puis, je ne sais pas, j'ai beau entendre une quantité incroyable de gens s'en plaindre sans fin, c'est un monde en soi, un lieu de vie parisien incroyable. J'aime y côtoyer toutes sortes de gens, ces milliers d'histoires qui s'entrecroisent, qu'on imagine, au détour d'un rire, d'un regard dans le vague, de pleurs parfois. J'aime la musique qui m'accueille au détour d'un couloir, que je perds dans ma hâte, avec un peu de regret chaque fois : les petits guitaristes manouches du changement à République chaque matin, que je suis toujours trop pressée pour écouter vraiment, mais qui laissent dans ma tête des notes jazzy pour quelques heures. Cette femme du soir au même endroit, qui chante a capella avec une voix d'ange, armée d'un simple diapason qu'elle porte parfois à son oreille. Et le marionnettiste qui fait jouer du piano à un drôle de gribouille. Et le saxophoniste vibrant imperturbable au milieu de la foule pressée. Et les quinze ou vingt violonistes de Châtelet dont les accords résonnent sur tous les quais alentours. Et mon petit vieil homme vouté au regard doux dont je connais les quelques refuges habituels et qui serre ma main avec un sourire quand je glisse un ticket restau dans la sienne. Un jour peut-être j'oserai lui demander son nom.

Le métro, j'y bouquine, j'y finis ma nuit, j'y rêvasse, j'y ai pleuré parfois (dans ces cas-là, personne ne vous regarde, c'est mieux, mais quelqu'un m'y a tendu un mouchoir une fois), je m'y tiens au courant des derniers spectacles ou expos, grâce aux affiches qui jalonnent les couloirs. On peut y manger, y acheter des babioles, des journaux de filles, et même des fruits, bien que je ne m'y sois jamais risquée....

Il y a des stations que je trouve super-belles : le décor cuivré à hublots, façon Nautilus, de Arts et Métiers (ligne 11 seulement), les reproductions égyptiennes ou du Moyen-Age de la station Louvre, ou celles de Varenne où l'on croise un gigantesque penseur de Rodin. Les fresques textes et photos de Tuileries, retraçant les décennies passées depuis la création du métro : une Joséphine Baker géante avec sa ceinture de bananes qui vous fait de l'oeil d'un côté, Coluche un peu plus loin, et même ma Bécassine !....

Je suis peut-être bon public, mais je ne boude pas mon plaisir. Et il est réel... Et je le prends tous les jours, plusieurs fois par jour, juré.... Et même parfois tard, très tard. Le métro que je préfère c'est peut-être le dernier, celui de minuit quarante-cinq ou cinquante, qu'on course dans les couloirs et sur les quais, nombreux, complices, victorieux quand on arrive à sauter dans la rame pendant la sonnerie, presque happés par les portes qui se referment. Il est parfois un peu fatigué, ce métro-là, mais il est encore tôt.... Le métro étrange c'est le premier, celui de cinq heures du matin, plus rare pour moi, où se croisent ceux qui se lèvent et ceux qui s'apprêtent à se coucher, épuisés, abimés parfois, ou trop gais, ou violents, ou à bout de forces après des heures dans le froid, réfugiés là, enfin....

Un monde.....