vendredi 25 septembre 2009

Jean-Pierre on TV !!!

Qu'on se le dise : Jean-Pierre, mon Jean-Pierre, après une première campagne d'affiche mochedingue dont je lui avais quelque peu fait reproche ici; après une deuxième campagne d'affichage beaucoup plus riante dont je l'avais félicité ici; Jean-Pierre donc, mon Jean-Pierre à moi, le "poêleux" Invicta le plus trendy du moment, joue les gourous, bikers, rock stars et autres divas à éventail, à la téloche dans un spot hilarant qui donne envie d'acheter un poêle à bois à tout propriétaire foncier quel qu'il soit (igloo, cabanocanada, camping car, studette parisienne, manoir hanté, Jean-Pierre a un poêle pour tous les intérieurs !)

Moi je dis bravo Jean-Pierre (enfin, heureusement que j'étais là pour recadrer la campagne à ses débuts, parce que ça ne s'annonçait pas si bien...)


invicta fait sa rentrée sur les écrans TV

edit : Je vais finir par croire que je suis la biographe officielle de Jean-Pierre vu le nombre de messages que je reçois depuis quelques jours à propos de ce spot... Par ailleurs, je tiens à démentir toutes les rumeurs concernant Jean-Pierre et moi, je suis une honnête bretonne !

edit 2 : Merci à El Minzah qui vient de me signaler qu'un long métrage Invicta est en préparation...

edit du samedi matin : Sans blague, je viens d'aller faire un tour sur le site Invicta (ben oui, quoi, je vais prendre des nouvelles de mon Jean-Pierre régulièrement, sinon je m'inquiète), et je vous recommande d'aller voir les gagnants du concours de design organisé par Invicta - Présidente du jury Matali Crasset, quand je vous disais que c'était trendy. Il y a des trucs superbes. Vivement ma maison en Bretagne ! J'y installerais volontiers le 2è prix intitulé Chanoyou, et le projet Cube est drôlement bien aussi... (quand au projet intitulé 360°, il faudrait revoir le dessin : on dirait qu'il y a un bébé dans le feu... ?... Gaffe, ça pourrait donner des idées à un Barbe-Bleue new wave)

jeudi 9 juillet 2009

Tribute to

Ce site me met en joie. J'adore le net quand il offre des choses comme ça. Attention, on peut y passer des heures...

Et merci à Michaël J. dont la disparition inspire moult internautes et blogueurs, même sur la ménopozattitude (copyright Samantdi), c'est pour dire !

lundi 18 février 2008

Nouvelles en vrac, Shah Rukh, Charouk & Co

Je suis fort consciente – et ce n’est pas nouveau – que ce blog ne tient plus qu’à un fil. Si j’écris deux billets par mois, c’est le bout du monde. Mais je tiens à ce fil et à tout ce à quoi il me relie, tous ceux surtout à qui il me relie ! Alors ce fil je le garde avec moi, et de temps en temps je le renforce de quelques mots quand je le peux. Aujourd’hui, un réveil bienvenu sur le coup des 5h30 du matin me permet de consacrer un peu de temps à mon clavier pour égrener quelques nouvelles de ce qui est ma vie en ce moment :

  • J’ai eu 44 ans la semaine dernière. J’aime bien. Merci de vos petits mots amicaux, d’être là de par la toile et le réel (même en avance pour certains !). Je ne les ai pas fêtés spécialement, je m’en fiche un peu. Allez, j’avoue que ma coquetterie naturelle apprécie qu’on me dise que je ne les fais pas. On est une fille ou on ne l’est pas ! Ceci dit, Demi Moore qui a un an de plus que moi a l’air d’avoir 15 ans sur les publicités pour certains cosmétiques, que je ne citerai pas tellement cela confine au grotesque. A quoi ça rime, ce jeunisme effréné ? Un hebdomadaire féminin bien connu que je ne lis plus que chez le coiffeur (soit deux fois par an grand max) m’exaspère de faire ses couv’ sur le thème « vieillir en beauté » où l’on découvre dans le dossier correspondant qu’il n’est question que de bistouri et de botox et pas une seule fois d’assumer ses rides et d’apprécier la sagesse qui est censée venir avec. On dirait que certain(e)s deviennent de plus en plus superficiel(le)s au fur et à mesure qu’ils (elles) prennent de l’âge. Je n’en reviens pas !
  • On m’a offert une « Smartbox » pour mon zanniv, intitulée « Aqua Vitalité ». J’ai donc le choix entre 200 forfaits vitalité dans toute la France. J’hésite entre une séance de « cocon de flottaison » doublée d’une séance « d’energy sphère » (ne me demandez pas de quoi il s’agit, je vous raconterai après). Je peux aussi aller me ressourcer dans une « grotte de sel » en plein Paris, je vous jure ! Mais en fait, je crois que je vais opter pour le « body scratching » aux sels de la Mer Morte et aux huiles essentielles… Et à titre perso, je complèterai par un vrai massage thaï qui dure une heure et dont on ressent les bienfaits pendant au moins trois semaines. J’ai testé il y a quelques années, j’en garde encore un souvenir béat. En tous cas, j’aime beaucoup cette formule de coffret-cadeau à thème avec plein de choix différents…
  • Je n’ai pas fait de carnet de mon voyage indien. Peut-être prendra-t-il une autre forme. Une photo/une histoire, peut-être… Tiens, ma préférée de cette année, c’est mon fond d’écran d’ordinateur depuis que je suis rentrée : un singe qui rêve au petit matin sous un parasol des ghâts de Bénarès. Je la regarde et je suis transportée ailleurs instantanément. Cet ailleurs que j’aime et qui me manque déjà…

    Bénarès


  • J’ai pris une sacrée bouffée d’Inde… à Berlin, si, si. Une Berlinale ensoleillée et active. Pas eu le temps de voir des films ni de vagabonder dans la ville comme j’en avais envie. Je me suis juste réservée trois heures rien qu’à moi et que je n’aurais sacrifiées pour rien au monde pour aller voir « Om Shanti Om », le dernier film de Shah Rukh Khan, super-méga-star indienne pour ceux qui ne connaitraient pas. Un demi-dieu omniprésent là-bas, à l’aune d’un milliard d’habitants qui l’adorent… Et je l’avoue : je suis une absolue groupie ! (avec un clin d’œil à Nawal si elle passe par là je ne sais quand avec le décalage horaire de son île). J’ignore quand le film sortira en France, mais je vous recommande chaudement ce bijou bollywoodien, drôle, tonique, où SRK-le-grand s’auto-parodie avec jubilation. La salle trépignait de plaisir au rythme des chansons (que j’écoute en boucle depuis un mois : j’avais acheté le CD à Delhi), des danses superbement chorégraphiées où Shah Rukh pour la première fois dans un film indien se montre… torse nu ! (hurlements des fans en délire). Bon d’habitude, ses chemises (le plus souvent transparentes, en voile rose, vert pomme, jaune vif ou bleu turquoise…) sont très très très ouvertes, mais là : tombée la chemise !!!! (cris hystériques). Et c’est pas pour dire, mais le Shah Rukh, il est plutôt bien foutu à 42 ans (il utilise peut-être les mêmes cosmétiques que Demi, mais pour les abdos ?...). Et puis, je ne sais pas, il n’est pas le plus beau, il n’est pas bien grand, il surjoue un rien, mais il a…. ce je ne sais quoi absolument charmeur et craquant qui fait que même Traou se trémousse en chantant à tue-tête dans la salle et oui, c’est comme ça !

    SRK

  • Bon, sinon, j’ai lutté jusqu’à présent, mais vous allez y avoir droit : je suis entrée depuis un mois dans le club des blogueurs-à-chat. Alors, la photo du fauve, vous n’y couperez pas ! (ou alors il est encore temps de zapper pour les réfractaires). Il n’est pas tout jeune, je l’ai adopté dans une association qui recueille les chats abandonnés (pas folle, je ne voulais pas d’un chaton qui allait me destroyer mon appart pendant les longues journées où je ne suis pas là), et on ne sait pas trop l’âge qu’il a puisque qu’il ne lui reste plus qu’une canine en haut à droite, les autres ont été cassées dans une chute ou un accident... Il est super cool, avec quand même son petit caractère, mais il dort la nuit (pourquoi vous croyez que je l'ai choisi...). Et j’avoue que j’apprécie de le retrouver le soir, de lui faire des câlins, de lui raconter des bêtises (« T’es pas content, appelle la SPA ! » quand il miaule l’air de réclamer un truc que je ne comprends pas). Je l’ai appelé Charouk. Ben quoi ?...

Charouk
(l'activité préférée du fauve : se glisser sous ma couette dès que j'ai le dos tourné...)

  • Vous noterez que j’ai fait un effort louable pour NE PAS parler du 14 février et de la « fête » qui y est associée… parce qu’après on dit « Ouais, c’est parce qu’elle a pas de zamoureux qu’elle s’énerve comme ça… ». Heu… oui, il y a sans doute un fond de vrai, allez…

dimanche 11 mars 2007

Petit billet sur un petit cadeau

On en a bien ri l'autre soir au Paris-Carnet, avec Gilda, Monsieur Ka et Labosonic, mais franchement, je suis trop forte, alors je le blogue !

Pas plus tard qu'hier soir, nonobstant les "passionnantes et sexy" Victoires de la Musique (private joke), j'ai offert à un écrivain un exemplaire de son tout premier roman. Dédicacé par moi-même, qui plus est. J'vais me gêner.

Et oui, Gilda offre des bouquins à sa libraire (déjà, il faut le faire), Monsieur Ka aimerait bien retrouver la toute première édition d'un de ses livres (m'est avis qu'il devrait lancer un appel sur la toile, enfin ce que j'en dis...), et moi j'ai donc offert à un ami un exemplaire retrouvé de ce qui est sans doute le plus émouvant quand on a le bonheur d'être publié, et qu'il était fort marri de ne plus avoir en sa possession vu qu'il a changé d'éditeur entretemps...

(Spéciale dédicace affectueuse de ce billet paresseux du dimanche soir - j'en ai un autre sur le feu mais il me pose problème, je ne cesse de le réécrire et n'arrive pas à me décider à le mettre en ligne... - à M. qui lira sans doute ces lignes)

jeudi 8 mars 2007

Pas de compte-rendu...

Non, je ne ferai aucun compte-rendu du Paris-Carnet d'hier soir. J'ai trop honte.

...

J'ai confondu les Granger brothers. Je sais pas ce qui m'a pris.
Mais y'en avait un qui devait venir à trois, et puis y z'ont la barbe tous les deux. Et puis...

Je n'ai aucune excuse, je sais...

... je sais (gros soupir).

Je crois que j'irai plus jamais au Paris-Carnet.

(mais y'en a un c'est son anniversaire après-demain. Une dizaine, en plus !)

(Oui, je sais, on se rattrape comme on peut)

lundi 22 janvier 2007

5 choses que vous ne saurez pas...

Gilda - qui est la valeureuse 82è participante de l'album "Couettes et Houpettes", il me manque encore 18 blogueurs minots pour fêter le numéro 100, je vous attends... - Gilda, donc, m'a gentiment transmis la chaine que j'ai vu fleurir dans moult blogs ces jours-ci, intitulée "5 choses que vous ne savez pas à mon sujet".

Très franchement, je ne déteste pas les chaines. J'ai même répondu avec amusement ou intérêt à quelques-unes d'entre elles, dont une qui peut apparaître assez proche de celle qui vient de m'être proposée.

Or cette chaîne-là, j'ai beau y penser, y repenser, et tourner le problème dans tous les sens, je vois mal comment je pourrais y répondre....

Parce que, croyez-le ou non, j'ai un jardin secret en dehors de ce blog et les cinq choses que je pourrais vous révéler en feraient partie. J'ai bien pensé à un ou deux trucs mais j'ai repoussé très loin l'idée d'écrire un billet sur ce dont précisément j'ai choisi de ne pas parler ici. Rien que de penser à la possibilité d'évoquer en ce lieu ci ou ça, j'en ai eu des frissons. De peur ? Peut-être. Il y a des bouts de moi que je ne suis pas prête à dire, à écrire. Ou pas ici.

Ce blog est déjà un jardin secret en soi, puisque j'y dis des choses que je n'avais peut-être jamais exprimées ailleurs. En me sollicitant pour ce questionnaire, Gilda me permet aujourd'hui de me rendre compte qu'il y a un jardin secret à l'intérieur du jardin secret, ce qui n'est pas pour me déplaire. Ou alors ouvrirai-je un autre blog secret pour d'autres révélations ? A l'intérieur duquel, je laisserai une part d'ombre, que je pourrai dévoiler dans un troisième blog et ainsi de suite ?.... Je vais y songer.

Non, je rigole, j'ai déjà à peine le temps de nourrir celui-là ! Et puis je manque peut-être encore de courage pour y dire certains "secrets". Le domaine de l'intime est vaste, et si je ressens les bienfaits de me livrer ici, il y a des portes que je n'ose franchir à découvert... Un jour peut-être.

Mais, comme souvent, les questionnaires bloguesques révèlent des choses. Celui auquel je choisis aujourd'hui de ne pas répondre me permet d'évaluer l'étendue relative des confidences que j'y fais. Le chemin qui reste peut-être encore à parcourir pour extraire de moi certains mots (maux ?). C'est une prise de conscience salutaire et à laquelle je suis heureuse d'avoir été confrontée. Merci Gilda !

mercredi 15 novembre 2006

Au jour le jour

Ce matin à la radio, j'ai entendu un truc qui m'a laissée perplexe : un mec expliquait le principe du site internet qu'il avait conçu et qui s'intitule 2067(hypermoi).

Je cite sa page d'accueil :

"2067 est un projet artistique de type net.art (art en réseau) développé par David Guez qui propose d'envoyer un message dans le futur via le réseau internet sous la forme d'un email retardé dans le temps. Le principe étant basique, 2067 joue sur l'attente, la mémoire, la correspondance et sur la relation de notre conscience au temps et aux autres."

Suivait l'interview d'un gars (ou était-ce l'auteur du concept lui-même ? J'étais dans ma salle de bains et un truc bruyant genre brossage de dents m'en a peut-être fait louper un bout), ce gars, disais-je, expliquait qu'il avait programmé sur le site l'envoi d'un e-mail déclarant sa flamme à la femme de sa vie pour... 2010.

J'ai dû stopper net mon brossage de dents, j'avoue.
Je ne suis pas quelqu'un d'un naturel absolument optimiste, c'est un fait.
Peut-être même me trouverez-vous cynique, mais ma première pensée a été :

"Et qui te dit que tu l'aimeras encore dans tout ce temps, pauv' pomme ?!"

Et ensuite, allant de ma salle de bains à la cuisine, de la cuisine à ma penderie, mon café à la main et le peignoir en bataille, des hypothèses toutes plus destructrices les unes que les autres se bousculaient dans ma tête :

  • d'abord c'est peut-être ELLE qui ne t'aimera plus, et ça l'importunera carrément de recevoir ce foutu mail...
  • et puis en 2010, elle aura peut-être changé deux fois de fournisseur d'accès et d'adresse e-mail (si elle a le même que moi, y'a de grandes chances : Noos c'est trop nase, trois mois que je n'ai plus de mail qui fonctionne, alors si j'ai un amoureux transi qui m'a programmé un mail pour 2010, il est mal barré !)
  • en 2010, elle sera peut-être morte, tiens...
  • ou maquée avec un autre, qui trouvera le mail à sa place et tu vas foutre la merde dans sa vie, salaud !

En fait, ce truc me dépasse complètement. Vous le savez, vous, de quoi demain sera fait ? Vous êtes sûr vous, d'aimer toujours, toujours, toujours ? Que l'autre sera toujours là et aimant et heureux avec vous ? Vous êtes sûr de ne jamais changer, de rester toujours immuable dans vos opinions, vos sentiments, votre vie ?

Ben moi non.

J'en ai vu des amitiés qu'on croyait à la vie à la mort et qui se sont délitées, parfois brutalement, pour une déception irrévocable, parfois doucement, juste parce que les chemins s'éloignent peu à peu, qu'on ne se ressemble plus autant, qu'on regarde un jour un étranger là où on voyait un frère.

J'en ai vu des amours brûlants se tranformer en glace, des tendresses infinies en guerres sauvages, et des unions qui ne connaissaient pas de failles foudroyées au détour d'une maladie ou d'un virage.

Je fais partie ce ceux qui ont énormément de mal à se projeter dans le futur. Sans doute parce que je l'ai fait autrefois et que mon présent n'a pas grande similitude avec l'avenir auquel j'avais pensé. Alors je suis méfiante, faut croire.

Tiens, par exemple, je suis du genre réticente à "réserver" à l'avance. Quand on me l'impose trop tôt, il y a toujours une petite voix au fond de moi qui dit "Peut-être que je ne serai plus là à ce moment-là, après tout...". Quand j'entends parler de gens qui s'inscrivent sur des listes d'attente pour des concerts, des écoles, ou que sais-je encore, des années à l'avance, je me dis qu'ils ne sont pas superstitieux au moins, mais que ça n'est pas pour moi. Moi j'ignore totalement où et dans quel état je serai dans un mois, un an, 10 ans !... Et je préfère ne pas en préjuger. Ni faire de pari. Je ne suis pas très joueuse, sans doute.

Quand à écrire une lettre à l'avance à quelqu'un, à un inconnu peut-être, pourquoi pas... S'il ne me connait pas et n'a de raison de s'attendre à rien, cela peut même s'avérer drôle, ou poétique, ou excitant. Je trouve même plutôt rigolote l'idée de ces messages qu'on envoie dans l'espace, au cas où ils se trouveraient sur la route d'un éventuel habitant volant non identifié, même si je doute qu'ils déchiffrent couramment le terrien sur la planète Zorglub et que la vision des dessins envoyés il y a quelques années représentant des êtres humains leur évoqueront peut-être leurs fers à repasser locaux et pas du tout des gusses avec qui devenir copains (à moins qu'on ne leur donne faim avec nos messages à la con et on aurait gagné le cocotier, tiens !)

Mais écrire à quelqu'un qu'on aime par anticipation. Non, non, trop risqué.
Quoique.

Je l'ai fait une fois. A la naissance de l'aînée de mes neveux. J'avais 20 ans et j'avais été bouleversée d'amour par la naissance de cette petite fille qui portait le prénom que je rêvais secrètement de donner à la mienne. Je lui ai écrit une lettre, à ce tout petit bébé que je n'avais même pas encore vu, en me disant que je la lui donnerais plus tard, pour ses 20 ans, peut-être.

J'ai retrouvé la lettre il y a quelques années. Ma nièce a 22 ans aujourd'hui. Je ne la lui ai pas donnée et ne le ferai pas. Cette lettre est de quelqu'un dont je me souviens, oui, mais moi je suis autre aujourd'hui. Tiens, ce moi ancien misait sur l'avenir, c'est pour dire.

Elle la trouvera peut-être un jour, la lira quand je ne serai plus là.
Ça sera beaucoup mieux comme ça.

samedi 7 octobre 2006

Je me sens désoeuvrée…

C’est le premier week-end depuis quelques semaines où je ne « travaille » pas. (Oui, je mets entre guillemets parce que je sais bien que pour certains la majorité d’entre vous, passer un dimanche à San Sebastian, même à courir partout, n’est pas VRAIMENT travailler, mais je promets, juré craché, que si ! Enfin bon, je n’espère pas non plus apitoyer qui que ce soit sur mon sort…).

Ce matin au réveil, surprise de cette « vacance » inattendue, je me suis demandé si je ne devais pas en profiter pour aller au bureau, travailler tranquillement sur quelques dossiers en souffrance. Parce que je suis monopolisée – et ce jusqu’à la mi-novembre – par quelques américains que ma boîte accueille à Paris pour diverses collaborations et dont nous devons nous occuper (materner) quasiment à plein temps. Du coup, j’ai moins de temps pour m’occuper du « courant », il m’arrive donc souvent d’être au bureau aux aurores, ou tard le soir, ou le week-end, pour être un tant soit peu à jour. Et je me demande dans quelle mesure cela ne m’arrange pas. Pas le temps de me préoccuper de quoi que ce soit d’autre, moi la championne du monde de l'entretien des tourments habituels...

Aujourd’hui, une nouvelle rencontre était prévue avec mes amerlocks (fort sympathiques au demeurant), et puis ils ont dit qu’ils allaient se débrouiller seuls – je les soupçonne d’avoir un programme shopping et cabarets - alors me voilà en permission, un week-end tout à moi. Je peux recommencer à penser. A autre chose, je veux dire…

Parce que depuis quelques semaines, toutes mes pensées, toutes mes préoccupations sont tournées vers le boulot. Je me réveille la nuit, inquiète de telle ou telle chose oubliée ou pas encore bouclée, et le petit bloc au pied de mon lit est orné le matin non du récit de mes rêves ou d’un projet de billet à écrire né au cœur d’un demi-sommeil, mais d’une liste d’instructions toutes liées au travail : appeler Machin et Truc, penser à louer tel matériel pour la conférence, relancer l’imprimeur qui traîne, faire un virement pour payer telle facture en dollars…etc… Notre assistante, qui perd tous ses moyens dès qu’on lui donne plus d’une information à la fois, est actuellement au bord de la crise de nerfs de façon quasi-permanente et panique tellement qu’elle enchaine bourde sur oubli avec une belle constance, alors je ne lui demande plus RIEN, ce qui n’arrange pas mon emploi du temps, et m’oblige à deux fois plus de vigilance et de soucis, il faut bien le dire.

Cela faisait longtemps que je m’étais retrouvée dans cette situation : travailler à flux tendu, sans un instant de relâchement. Et dans mon métro bi-quotidien, je ne dors ni ne lis, je fais mes exercices ou j’apprends mes conjugaisons espagnoles, pour filer à mes cours du midi qui ne me laissent plus le temps de manger (je vais devenir mince et trilingue en même temps, c’est tout bénéf’).

Et j’ai du mal à décrocher, à penser à autre chose sur mon temps libre : je faisais des listes mentales de trucs à régler, tout à l’heure en soulevant la fonte de mon cours de pump, loupant un temps sur deux ; je reviens en arrière sans arrêt quand je regarde un DVD car je décroche facilement du cours de l’histoire, mon esprit vagabondant vers le bureau et le dossier Bidule. Et même l’autre soir où j’ai fait une incursion fugitive au Paris-Carnet, je m’étais jurée de ne rester que le temps de dire bonjour et de prendre un bière. Et j’ai filé comme une voleuse, répondant aux injonctions de mon Gemini Criquet personnel dont la voix grinçante et sévère m’exhortait intérieurement à aller fissa me coucher en n’oubliant pas de mettre mon réveil à sonner à 6h00 le lendemain matin. Peut-être même suis-je partie fort abruptement, sans même marquer vraiment le plaisir que j’avais à retrouver mes compagnons de table. J’espère qu’ils ne m’en tiendront pas rigueur…

Heureusement que même le boulot m’entraîne vers des lieux où je peux croiser des comparses blogueurs, comme hier soir où nous emmenions nos invités US voir « Three atmospheric studies » de William Forsythe à Chaillot. J’ai croisé à l’entracte, alors que j’emmenais l’un d’entre eux admirer la Tour Eiffel illuminée au « foyer » de Chaillot, deux blogueurs de ma connaissance en goguette, même que ça m’a fait tout drôle de m’entendre appeler Traou dans ce contexte. Je crois que nous étions aussi perplexes les uns que les autres après la première partie du spectacle, constituée de deux « studies » inégales et un rien grotesque pour la deuxième. En revanche, la dernière partie, violente et belle, m’a fascinée (même si je dérapais encore à faire des listes dans ma tête, et même griffonnées sur des bouts de papier, pendant le spectacle… on ne se refait pas)

Demain, si ça se trouve, je vais me consacrer un peu à la lecture des blogs que je survole plus qu'autre chose en ce moment. J'y capte quand même de loin des bribes de vie, quelques rires, angoisses ou larmes. Un ou deux règlements de comptes, des brouilles durables ou passagères. Des frissons d'émotion, une envie de faire connaissance, des agacements. Il y a des concours qui fleurissent auxquels je regrette de ne pas participer, et d'autres dont j'apprends in extremis que je fais partie du jury (!). Ça me manque un peu tout ça. Vivement la quille, que je puisse quand même fêter un peu mes un an de blog !

dimanche 2 juillet 2006

Samedi busy

Il y a des journées qui sont comme plusieurs enchainées. Ce samedi-là a ressemblé à un puzzle, plutôt gai, et drôle, et chaleureux, et amical. Une longue journée aux diverses couleurs, de celles qui vous voient vous coucher fatiguée mais contente de les avoir vécues.

Levée tôt pour foncer dans mon M*n*prix habituel afin de remplir mon pauvre frigidaire qui criait famine. J’arpente les allées au pas de charge. Parcours connu des jours pressés : on ne s’attarde pas, on connaît l’emplacement des rayons. J’espère qu’ils n’auront pas eu l’idée géniale d’une restructuration hier, je veux pouvoir attraper mon paquet de café les yeux fermés, le jeter fissa dans mon panier, et passer au suivant ! Sourire aux lèvres car la voix suave et mélodieuse du haut-parleur déverse sur les clients matinaux une mélopée promotionnelle pour le moins croquignolette et enchaine sans marquer le moindre temps d’arrêt des informations sans suite : les crevettes décortiquées de Madagascar sont arrivées fraiches ce matin (moi après 12 heures d’avion, je ne suis pas spécialement fraiche… mais il est vrai que je n’ai rien d’une crevette) et sont vendues exceptionnellement à un prix défiant toute concurrence, les petits-suisses aux arômes de tout et n’importe quoi P’tits Voyous sont 36 ou 72 ou je ne sais combien et valent bien un steak (?), le préservatif Machinchose décuple le plaisir des deux partenaires car nervuré pour lui, rainuré pour elle (ou le contraire), et protège aussi des MST merci, le détergent Untel est vendu par lot de 4 et nettoie tout du garage à la salle de bains… La litanie est sans fin, sans queue ni tête, et laisse de marbre la petite mamie qui me demande d’attraper pour elle le paquet de biscotte le plus haut perché. Je n’ai plus envie de rire du tout quand je vois ce gros monsieur sale palper consciencieusement TOUS les pains de sa main aux ongles noirs avant de choisir enfin le sien; il me regarde d’un œil torve et muet quand je lui fais remarquer la pince prévue à cet effet… (* me rappeler de NE PLUS JAMAIS acheter de pain à M*n*prix…).

Je file nourrir mon frigidaire content avec le contenu de mon panier dûrement gagné et fonce à une réunion boulot, exceptionnelle en ce samedi, mais il y a en ce moment à Paris des rencontres professionnelles où je me dois de faire une apparition.

12h30, telle le lapin d’Alice, je suis en retard, je suis en retard, trottine boulevard du Montparnasse pour rejoindre une tablée de blogueurs dans le jardin caché d’un restaurant libanais. Il y a quelques têtes déjà connues, d’autres regards rieurs derrière lesquels je devine les mots que je lis quotidiennement, certains inattendus, d’autres si ressemblants. D’autres que je ne connais pas encore. C’est chaleureux et bruyant et gai. Certains arborent des signes de reconnaissance à leur effigie bloguesque : un oiseau de plume en broche sur la jolie robe de Fauvette, quelques pralines ensachées pour devinez-qui, des théïères qui dansent aux oreilles de Taïan-Akita, un hérisson accompagne Kipik… D’autres ont des badges plus traditionnels avec quelques indices pour les identifier : des bretonnes identiques pour deux des quatres sœurs, mes « payses », et un thème similaire pour moi d’ailleurs....

badge

Je suis très contente d'avoir enfin le temps de papoter avec Nawal que je n’ai souvent fait que croiser à nos pourtant fréquentes rencontres paris-carnetteuses. Elle fait assaut de photographies culinaires avec une autre blogueuse cuisinière, Penglobe, dont je ne connaissais que le récit alléchant d’un dîner dans un grand restaurant basque. Valclair a toujours le sourire et l’œil pétillants et Pralinette et Bonaventure (la grande ordonnatrice de ce déjeuner) rivalisent de rires et de chaleur. Certain(e)s sont venus avec de petits cadeaux : graines de palmiers bretonnes (si, si), bougies jolies, bêtises qui se mangent et marque-pages colorés… Nous n’aurons pas le temps de parler à chacun mais comme chaque fois que je rencontre « en vrai » des blogueurs, je me dis que j’ai eu une sacrée riche idée le jour où je me suis décidée à faire partie de ce monde-là, qui m’enrichit chaque jour de rencontres, de mots, d’émotions… J’ai la chance d’en avoir d’autres en perspective : un pique-nique demain (si j’arrive à me lever), un Paris-Carnet en terrasse la semaine prochaine (c’est le jour de la ½ finale France/Portugal, il y a un écran à O’Cantina, Nawal ?…), du théâtre avec Fauvette vendredi prochain, un week-end au vert au mois d’août…et peut-être encore un peu d’opéra. Qui dit mieux ?!

Je suis si bien que je traîne et tarde à m’en aller pour retrouver la conférence de l’après-midi à laquelle je dois assister. Pourtant ce sera très intéressant et fructueux en rencontres également.

Course et métro brûlant dans un sens (j’ai bien fait de prendre mon éventail). Douche fraiche, robe légère. Course et métro dans l’autre sens. J’arrive à temps pour assister au dîner d’une adorable Lou de 8 mois qui ressemble incroyablement à son papa et avec qui je vais partager rires et câlins, quel amour ! Dîner avec de chers amis retrouvés, avec en fond sonore le son bruissant de la rue au rythme du match qui se joue, dont nous essayons de deviner le score au gré de l’intensité des exclamations et soupirs entendus… Nous nous retrouvons régulièrement sur le petit balcon qui surplombe Paris, regardant le spectacle offert par les voisins réunis dans plusieurs salons de l’immeuble d’en face, que nous sentons et voyons vibrer et bondir, anxieux ou joyeux, jusqu’aux klaxons et fusées de la fin, qui ne cesseront pas de toute la nuit sans doute, empêchant la pauvre chipette de dormir…

Retour à pied, il y a foule dans la rue encore. C’est gai. Châtelet/Belleville à trois heures du matin en petites tongs or… Périple fatigué conclusion d'une jolie journée. Je crois que je vais faire la grasse matinée demain, moi…

Effectivement, j'émerge trop tard et trop flemmarde pour prendre le chemin du Parc Floral... Je m'en vais bruncher devant mon écran. C'est qu'hier a commencé une tournée de blogueurs que nous sommes nombreux à ne devoir manquer sous aucun prétexte. Il faut que je me mette au boulot, d'abord en me replongeant dans mon petit Dotclear illustré pour me rappeler comment on met un logo là-haut à gauche. J'y vais de ce pas...

Tournée des blogueurs

jeudi 11 mai 2006

Je flotte...

Drôle de sensation depuis quelques jours. Je marche sur de l’ouate. Ma tête s’incline pour retrouver l’horizon. Je titube en marchant. Me sens comme étrangère à mon corps. Vertige… Vertiges…

Cet état ne m’est pas inconnu. Je sais d’où il vient. Alors ce n’est pas si désagréable. Fatiguant, un peu. Il faut que j’y remédie avant de partir, la semaine prochaine. Que je trouve un moment dans mes journées chargées pour aller subir le petit traitement de choc qui me fera retomber d’aplomb sur mes pieds.

La première fois, il y a quelques années, j’avais été un peu inquiète, quand même. Étourdissements soudains. Me tenir au mur en prenant ma douche de peur de n’y pas tenir debout. Réveils en sursaut la nuit, l’estomac aussi tourneboulé que sur des montagnes russes. Mon médecin ne m’avait pas caché que ce pouvaient être des symptômes anodins… ou pas.

Il m’avait envoyé faire des examens dans un centre spécialisé : une heure à passer des tests, indolores ou carrément désagréables : de l’eau versée dans les oreilles, la tête en bas, avec le monde qui tourne à toute allure autour de soi, brrrrr, j’ai connu plus confortable ! Et après une heure d’un parcours aux embûches variées, entrevue avec un jeune toubib fort soulagé d’avoir à annoncer une bonne nouvelle : rien de grave (c’est à dire, en l’occurrence, rien au cerveau, c’était une éventualité). Rien qu’une oreille interne un peu désordonnée ayant tendance à déranger des petits cristaux situés au centre d’information de l’équilibre, en quelque sorte, lesquels petits cristaux farceurs ont décidé de donner de fausses informations à mon cerveau crédule : « Oh ! ça tangue ! », même sur sol stable… « Oh la ! Elle vient de faire 5 tours à toute allure sur elle-même !!! » alors que je m’étais juste tournée sur le côté dans mon sommeil : brusque réveil, le cœur à l’envers…

La même impression que quand on joue au derviche, enfant, bras en croix, tête en arrière, tournant, tournant, tournant en riant. Et tricotant des jambes ensuite pendant de longues minutes, ayant tout oublié de la ligne droite. J’ai l’impression de tourner, immobile. J’ai l’impression d’être saoûle de mon café du matin. Les images de mon écran d’ordinateur valsent devant mes yeux. Nausées volages, dès que je me lève trop brusquement. Ma tête… Ma pauvre tête…

Tellement de boulot en ce moment que j’ai parfois l’impression de faire les choses dans un état second, oreilles bourdonnantes. Pas grave. Pas désagréable. Feutré, ouaté. Fatiguée.

Je vais aller voir un oto-rhino. Il va me faire asseoir, m’attraper solidement par les bras et les épaules. A la une, à la deux, à la trois : me faire basculer brusquement sur le côté droit. Regarder si mes yeux se révulsent de vertige, si c’est de ce côté-là que les cristaux sont partis en balade. Et rebelote de l’autre côté. Je vais repartir chez moi dans un état second, me coucher. Et le lendemain, il n’y paraîtra plus. Pour l’instant, il n’est pas neuf heures du soir, et j’ai une grosse envie de m’écrouler sous la couette, bercée par les vagues de mon matelas qui n’est pas du tout à eau, mais en ce moment on dirait. Je vais rêver d’étrave fendant les vagues, de planeur un peu fou, de manège d’enfance peut-être. Ou alors d’un truc méga-érotique, allez savoir : en ce moment, j’ai l’impression tournoyante de « m’envoyer en l’air » toute la journée !

mercredi 19 avril 2006

Snobisme ferroviaire

C’est décidé. Dorénavant, je ne voyage plus qu’en Christian Lacroix ! Bon, malheureusement je ne parle pas des vêtements. Les émoluments royaux la misérable obole que m’alloue Boss mensuellement ne me permet pas d’investir ailleurs que chez Horreurs & Merveilles pour ma garde-robe, Zara les jours fastes. Non, je parle du TGV habillé par Christian Lacroix, dans lequel j’ai eu l’honneur et l’avantage de circuler vendredi dernier. Et comme je suis sympa, je vous ai fait un petit reportage photo pour que vous puissiez en causer lors de votre prochain dîner en ville.

TGV

Je suis navrée mais ce reportage ne concerne que la seconde classe, l’obole ci-dessus mentionnée ne me permet pas la première (je sens que je vais faire pleurer dans les chaumières, moi). Bon, il faut aimer le rouge et le violet ensemble. Moi j’aime. Alors, la subtilité, c’est qu’au milieu d’une majorité de fauteuils violets, les fauteuils rouges sont disséminés de façon irrégulière, voire aléatoire, c’est très chic.

TGV

Il y a entre les fauteuils une espèce de pilier design, en haut duquel sont inscrits les numéros des fauteuils en lettres lumineuses (quand la pile flanche, ça doit foutre le bordel, quand même), et sur les côtés il y a deux petites loupiotes individuelles qui s’allument d’un effleurement sur le bouton d’en dessous. La classe.

loupiote

Il y a des espaces bagages au milieu du wagon, ce qui n’est pas con. Mais il est pas con, Christian, faut dire.
Truc bizarre : il n’y a plus de poubelles… A la place, il y a un sac en papier marron sur chaque fauteuil, qui fait furieusement penser à ceux prévus pour dégobiller dans les avions (mais a priori personne n’est malade dans le TGV, non ?), et une fois que vous avez mis votre trognon de pomme ou votre emballage de sandwich dedans, et bien…. vous cherchez désespérément des yeux un endroit où vous en débarrasser, et au finish, vous le gardez sur vos genoux ou vous le flanquez sous le siège. Pas très cool. M’est avis que Christian va être rappelé fissa par la SNCF pour étudier un modèle ergonomique de poubelle couture, violette ou rouge on s’en fout, mais vous nous remettez ces putains de poubelle nom de nom ! C’est vrai quoi, on ne sait pas où il a la tête Christian, parfois…

TGV

Bon alors sinon, Christian, mon Christian, si tu passes par là, j’aimerais que tu m’offres une robe de ta dernière collection, ou de n'importe laquelle de tes collections d'ailleurs, pour la taille laisse-moi ton mail, je peux pas le dire ici tu m’expliques un truc : c’est quoi ça ?....

pot à crayons ?

Les deux machins du haut avec un trou, j’ai essayé de les pousser-tirer-tourner à plusieurs reprises, ça ne bouge pas ! Et si c’est pour faire joli, euh… bon. Quant aux deux petits espaces du bas, je précise pour l’échelle : vous ne pouvez absolument RIEN y mettre : trop petit pour la moindre bouteille ou canette (ou alors une mignonette, la SNCF pousserait-elle ses ouailles à l'alcoolisme ?). Franchement, j’ignore totalement pour quel usage c’est prévu…. Un pot à crayons, peut-être ? Mouais, pour les parents qui voyagent avec un enfant qui veut faire du coloriage, peut-être ?.... Mais une fois que la tablette est abaissée, vous n’y avez quasiment plus accès, alors….. A revoir, Christian, à revoir.

Sinon, je vous rassure, on est toujours dans le train. Ce qui veut dire que malgré le délicieux espace table + banquettes que Christian a prévu dans l’entrée spécialement à cet effet, j’imagine, vous avez toujours des emmerdeurs-malotrus pour raconter leur vie sur leur portable, surtout quand vous êtes en train de dormir ou de lire, enfin d’essayer. Vous avez toujours le robinet d’eau qui refuse de se déclencher dans les toilettes (violettes aussi, j’ai pas pris de photo, faut pas pousser) au moment où vous voulez vous laver les mains. Et conseil d’amie, N’APPUYEZ PAS sur le petit bouton latéral en espérant que ça va y changer quelque chose : il s’agit du déclencheur du sèche-mains… Ce qui fait que si, comme moi, vous avez en plus eu l’idée géniale de vous mettre du savon sur les mains AVANT de vérifier s’il y avait de l’eau au robinet (mais bon, dans un TGV Christian Lacroix flambant neuf, je ne pouvais en douter une seconde, fatale erreur), vous risquez fort de vous retrouver les mains toutes poisseuses, tentant désespérément d’extraire quelques feuilles de PQ d’un dérouleur au mécanisme bizarre (pas bien vu, ça Christian, le coup des billes, je ne sais pas si c’est toi qui a eu cette idée stupide), vous prenant en pleine figure un jet d’air chaud très dispersé et désagréable, ce qui fait que je suis sortie des toilettes toute rouge (ça va bien avec le violet, heureusement), en vociférant des « Bordel de Merde ! » « Flûte et Zut ! » furieux, des bouts de PQ rose arrachés n’importe comment collés sur mes mains pleines de savon, que j’ai rincées à l’eau minérale une fois retournée à ma place, et j’en ai foutu plein sur le fauteuil violet tout neuf, na !

TGV

Voilà, sinon perdure encore LE chieur du TGV. Celui qui monte à Rennes pour aller à Saint Malo, c'est-à-dire sur le tronçon où il n’y a PERSONNE (je ne devrais pas le dire trop fort, ils vont nous sucrer notre TGV tout neuf). Donc le mec monte à Rennes, moi je me suis un peu étalée sur deux fauteuils (le rouge et le violet) depuis que ma voisine est descendue à la gare précédente. Et le gars arrive et me dit « Excusez-moi, je crois que c’est ma place… ». Celle qui est juste à côté de moi, où j’ai entreposé mon ordinateur, mon lecteur CD, mon bouquin, ma bouteille d’eau et tutti quanti…. Et le reste du wagon est VIDE, hormis deux malouins pacifiques qui rentrent à la maison. Et le train va partir. Et c’est direct jusqu’à Saint Malo, terminus...
Là, je cherche où est la caméra cachée, et non il n’y en a pas, je suis juste la victime DU chieur patenté du TGV Rennes-Saint Malo. Il en faut un, c’est pour moi. A qui j’explique d’abord gentiment ou presque qu’il y a plein de places vides qui ne seront pas occupées d’ici l’arrivée. Et qui me répond benoîtement qu’il préfère quand même occuper SA place, on ne sait jamais (on ne sait jamais quoi ??!!!). J’ai un peu aboyé et montré les crocs. Il est parti ailleurs la queue basse et m’a foutu la paix. Je vous ai déjà dit qu’il ne fallait pas trop me chercher ?...

porte

Sinon, week-end ombre et lumière, sourires et larmes, la routine quoi. Le printemps est en retard. Et je me rend compte lors de ces retours aux sources à quel point Paris-que-j'aime me tape parfois sur le ciboulot, et de quelle carence de verdure je souffre. Je m'extasie devant le moindre pissenlit, photographie des brins d'herbe à genoux dans l'herbe mouillée sous le regard perplexe de mon père, me désole tout haut de la prochaine décapitation de mes paquerettes chéries à la tondeuse, et pourrait passer ma journée la tête enfouie dans un mimosa pour en humer le parfum. A part ça, ça va bien, merci...

J'imagine que Boss ferait une attaque si je suggérais de délocaliser en plein bocage notre bureau des Champs Elysées, mais quand est-ce qu'on met Paris à la campagne ?

Nature

paquerettes

mimosa

Christian, je reprendrais volontiers ton TGV, moi...

fenêtre

vendredi 7 avril 2006

A peu près 100

Je voulais faire une 100è note.
Genre « Tada ! C’est la 100è ! Joie dans ma chaumière ! »
J’ai loupé le coche.
D’abord, je ne sais même pas laquelle c’est la « vraie » 100è.
Mon Dotclear à moi que j’ai me dit que c’est celle d’hier.
Mais en haut il y a marqué 105… ?...
Aurais-je pondu des notes fantômes ?
Des billets invisibles ?
Des posts morts-nés ?...
Mystère…
Que celui qui m’a subtilisé subrepticement ces CINQ billets me les rende IM-MÉ-DIA-TE-MENT !!!
En plus, je suis sûre que c’étaient LES posts essentiels, ceux sur lesquels j’avais sué sang et eau. Des trucs super drôles, super profonds, super bien tournés, avec plein de révélations incroyables, des trucs que vous en seriez restés sur le cul.
C’est con.

Bon, de toute façon, y’a pas besoin de « célébrer » ça outre mesure non plus : à peine 6 mois de blog. Mais quand j’étais juste lectrice, ou bien dans mes premières semaines de blog, quand je voyais mentionné un « anniversaire » de 100 posts, je me disais « Oh la la, avant que j’en arrive là, pfff… ». Et puis non, ça se fait bien… tranquille… sans forcer… un billet tous les 2 jours, à peu près, les doigts dans le nez.

Allez, je fêterai les un an (j’espère). C’est plus parlant. Et puis après tout hier, il y avait même accès à des photos de moi alors que j’avais dit que je n’en mettrai pas, mais il paraît que c'est une tradition pour le 100è post (Vroumette ? Non ?).

Alors ça c’est rigolo, je viens de chez Vroumette pour vérifier. Et je découvre que sa centième note était publiée pile poil au moment où j’ouvrais mon blog, à quelques minutes près ! Vroumette, tu veux bien être ma marraine du centième billet ? On va aller manger un petit quelque chose pour fêter ça !

Bon, et bien voilà, rien de spécial. Je vais continuer encore un peu je crois, c'est une jolie "aventure" : beaucoup de mots écrits et lus, beaucoup d'émotions ici et ailleurs, beaucoup de belles rencontres, virtuelles et réelles. J'ai parfois l'impression que c'est encore un "brouillon", qu'il y a des choses que je n'ai pas encore osées, que sa vraie forme n'est pas encore atteinte, ou bien sans doute est-ce toujours en mouvement... C'est en tous cas un incroyable moteur d'écriture : là où je craignais que cela m'empêche de me consacrer à d'autres écrits parallèles, le blog a au contraire constitué un "entrainement" salutaire, comme si je faisais travailler un muscle, que je sens aujourd'hui plus délié, plus fort, plus endurant, plus souple. Vive le blog !

Bon quand même, pour la centième (mais tous les prétextes sont bons) je vais m'offrir, et vous offrir, un verre de mon vin chouchou (n'est-ce pas Erin), qui s'appelle le Menetou-Salon (blanc). A la vôtre !

Menetou Salon

mercredi 22 mars 2006

4 trucs bidules machinchouettes

Parce que Cécile me l'a si gentiment demandé (et que j'aime bien les questionnaires de temps en temps, ça fait se souvenir de trucs qu'on avait oubliés...)

4 jobs que j'ai eu dans ma vie

- vendeuse de parfums à Roissy quand j’étais étudiante

- modèle pour un peintre (modèle dans une académie j’aurais bien aimé, j’ai pas osé, c'est con)

- script-girl (pour une série de films courts, pas un long métrage, quand même. Heureusement que le réalisateur était un copain, j’étais nulle, je loupais tous les raccords)

- et divers trucs et casquettes dans la production ciné/tv, le pire (émissions-poubelles d’une grande chaine privée propriété d’un bétonneur) et le meilleur (super, c’est maintenant !)

4 films que je pourrais regarder encore (et encore, et encore, et encore…. Quand j’aime je re-re-re-re-re-vois)

- « Coup de cœur » (One from the heart) de Coppola. Mon film à moi que j’en suis tombée de mon siège quand je l’ai vu pour la première fois, en disant « je veux faire ÇA ! » et qui a fait de Coppola mon dieu et maître en matière de cinéma (moins maintenant mais quand même).

- « La vie est belle » de Capra. D’ailleurs je le vois à peu près une fois par an depuis vingt ans. C’est le film de quand on désespère un peu de la vie et qui vous fait repartir comme en 40. Garanti !

- « Quand Harry rencontre Sally », sauf que quand je l’ai vu pour la première fois j’étais beaucoup plus jeune que les personnages alors quand Meg Ryan fondait en larmes, désespérée, en disant « Et, je vais avoir 40 aaaaaannnnnns !!!! » alors qu’elle en avait 32, ça me faisait marrer. Maintenant moins.

- « Les affranchis » de Scorsese. La scène d’ouverture me glace le sang chaque fois, c’est imparable. Et le reste est une splendeur.

Euh, 4 c’est pas assez : je peux en mettre 40 ? Non. Bon. Tant pis.

4 endroits où j'ai vécu

- en Bretagne, entre Rennes et Saint Malo

- Dans le 13è arrondissement, entre la Butte aux Cailles et la Place de Rungis

- Dans le 18è arrondisement, entre Barbès et la Mairie du 18è

- A Belleville, aujourd’hui, entre dealers et ateliers clandestins chinois

4 émissions que j'ai regardé jadis

- « Le grand échiquier » avec mes parents, mais pas quand y’avait des « castafiores », dixit mon papa, ça l’indisposait trop. Il éteignait la télé en disant « Tout le monde aux abris ! », et ça me faisait rire.

- La première émission de Dechavanne « C’est encore mieux l’après-midi », je crois que ça s’appelait. Comme j’étais étudiante, je suis même allée parfois aux enregistrements en direct. On était au balcon, on voyait vachement moins bien qu’à la télé.

- « Apostrophes », des centaines de fois quand même. Y’a pas à dire, c’était bien. Pivot était sympa et il nous a fait découvrir des tas de bouquins et d'auteurs. Je me souviens de la fois où il avait proposé de rembourser le premier roman de William Boyd à d’éventuels mécontents tellement il était enthousiaste. Et puis faut bien dire ce qui est, on a tous rêvé d’y passer… Too late.

- « La Grande Famille » sur Canal le midi animée par Delarue, quand j’étais au chômage. Mauvais souvenir.

4 endroits où j'ai passé des vacances

- à Dinard, la plage de mon enfance

- en Crète, au nord-ouest, pas loin du village où a été tourné Zorba le Grec. Vacances sportives : voile, planche à voile, kayak, randonnée. Mes plus belles vacances.

- en Turquie, dans un club où j’étais partie seule sur un coup de tête après une « rupture ». Le cauchemar : tous les soirs je crapahutais jusqu’à l’unique cabine téléphonique du village pour appeler mon « ex » en larmes pour lui dire que je voulais rentrer. Il m’attendait à l’aéroport au retour, on est partis en Bretagne passer une semaine dans les bras l’un de l’autre, plus amoureux que jamais.

- Dans une maison face à la mer à Douarnenez. Je voudrais finir mes jours par là-bas.

4 sites que je visite régulièrement

- Marmiton, of course

- IMDb (The Internet Movie Database), toujours ma page d’accueil, chez moi ou au bureau. La plus complète base de données ciné. Parfait pour connaître la filmo de qui que ce soit qui a fait un jour un truc dans le ciné. Et des potins en prime.

- Infinitude, Cette association m'a beaucoup aidée, même si je ne pratique pas personnellement la TCI

- et des blogs, des blogs, des blogs....

4 endroits où je préfèrerais être maintenant

- en Inde

- dans des bras tendres

- au comptoir d’un vieux bistro parisien, à dire des bêtises avec P. (ça fait longtemps)

- au milieu de l'océan, ou du ciel, ou des étoiles...

4 blogueurs à qui j'envoie ce questionnaire

Je ne sais plus très bien chez qui je l'ai déjà lu.... mais un peu partout, alors le prend qui veut !

mercredi 11 janvier 2006

7 Questions

Anne et Alice, m'ont passé ce petit questionnaire, qui mine de rien, interroge pas mal, n'empêche..... (il n'y a pas que l'Inde dans la vie !)

7 choses que vous voudriez faire avant de mourir

  • Sauter en parachute (à condition que ce ne soit pas la dernière chose que je ferai, tant qu’à faire...)
  • Apprendre l’espagnol vraiment (et aussi l’italien)
  • Passer mon permis bateau et en acheter un (bateau)
  • Avoir une maison à la campagne/mer (oui, oui, les deux) et y vivre tout le temps
  • Vivre en famille : couple, enfants, chien, tout ça quoi (même d’adoption en ce qui concerne les enfants....et le chien, hein…)
  • Voir un de mes scénarios porté à l’écran, publier un roman...
  • Voyager partout

7 choses que vous faites bien

  • Je suis une grande organisatrice et une grande organisée devant l’Eternel (gérer, administrer, ça me connaît….)
  • Il paraît que je parle bien anglais, et j’aime bien quand on me le dit, j’avoue…
  • Prendre soin des gens que j’aime
  • Décorer mon appartement. J'aime les lumières, les objets, les trucs étranges ou incongrus aussi... Les gens aiment bien venir chez moi, disent s’y sentir bien, en général.
  • Raconter des trucs loufoques avec mes copains, voire des horreurs trash et hurler de rire
  • Désespérer totalement de la vie, remonter la pente, rebondir, trouver un truc pour me donner envie de continuer (le dernier en date, c’était un blog…)
  • Ma mère prétend que je repasse divinement (?!). J’essaie de ne pas trop ébruiter la chose quand je suis en couple…

7 choses que vous ne pouvez ou ne savez pas faire

  • Les relations publiques. Je suis nulle. C’est même un handicap avec le métier que je fais où je me retrouve plus souvent qu’à mon tour à des soirées, cocktails, déjeuners, dîners, où je suis censée faire des ronds de jambe, faire semblant de m’intéresser, et faire la promo de ma boîte…
  • Le ménage, je fais ce que je peux mais je dois avouer que je suis pas douée douée…
  • Aller à des fêtes, des soirées… Dès qu’il y a trop de monde rassemblé, je me transforme en statue de sel, j’ai envie de disparaître sous terre ou bien je prends la fuite (voir Paris-Carnet de décembre)
  • Skier... J'ai peur, j'ai froid, j'ai mal au pieds, j'ai peur, j'ai le vertige, j'ai peur... Trop de souffrance pour trop peu de plaisir...
  • La "diplomatie" : quand je n'aime pas quelqu'un, ou quand il m'emmerde, il le sait, même si je ne dis rien, ça se voit à 100 mètres...
  • M'empêcher de pleurer devant le moindre truc sentimentalo-mélo au cinéma ou à la télé, une vraie fontaine (mais je crois que j'adore ça...)
  • Résister à l'appel du chocolat, d'un bon petit plat, d'un verre de bon vin, d'un oeil qui frise (voir ci-dessous), de tout ce qui est bel et bon !

7 choses qui vous attirent dans le sexe opposé

  • L’humour (surtout loufoque)
  • Une grande taille (je mesure 1m73, j’adore porter des talons et je préfère qu’il soit plus grand que moi…)
  • L’humour (même noir)
  • L’œil qui « frise » quand il sourit
  • L’humour (même trash, mais en finesse quand même, je sais, c'est pas facile)
  • Des grands bras pour me blottir dedans, et une bonne dose de sensualité assumée
  • Et enfin, j’avoue une passion absolue pour les grands chauves ! (Samantdi, je jure que c’est vrai, depuis toujours !)

7 choses que vous dites souvent

  • Bordel ! (en revanche, vous ne m’entendrez jamais dire « Putain », j’aime pas...)
  • Y’a pas de quoi fouetter un chat…
  • Y'a pas mort d'homme, non plus....
  • Quelle cruche ! (à moi-même quand je fais une connerie)
  • Attends, tu ne vas pas me croire ! (quelquefois il m'arrive de ces trucs, sans blague)
  • Très bien, merci (même si c'est pas vrai)
  • Et la tendresse ? Bordel ! (variante du 1, mais bon... c'est une private joke avec moi-même...)

7 béguins pour des célébrités

Euh... je ne suis pas très groupie... mais....

  • A une époque, mon dieu et maître, c'était Coppola (Francis Ford), mais bon, c'était cinéphile.
  • Je trouve Martin Scorsese infiniment sexy bien que tout petit (mais immense par le talent, ça doit être pour ça).
  • Quand j'étais plus jeune, mes copains se foutaient de moi car je me serais damnée pour la voix de Pierre Fresnay (ben oui...).
  • Et la voix de Delphine Seyrig, mon Dieu, ça donne des frissons, non ?...
  • J'aimais bien aussi les mecs un peu "strange", genre Dirk Bogarde....
  • Et au rayon "classiques", j'avoue que si Harrison Ford... j'irais pas dormir dans la baignoire !
  • Chez les petits nouveaux, Jalil Lespert à un sourire trop craquant, et en plus du talent ! (voir le très beau film de Xavier Beauvois, "Le Petit Lieutenant")

7 personnes pour prendre le relais de ce questionnaire

Même sous la torture, je ne donnerais pas de noms ! Tous ceux que je connais ont répondu ou presque, je pense.... Mais si certains en ont VRAIMENT envie (c'est intéressant comme exercice) ? Serge ? Coumarine ? Ursun ? Vroumette ? Erin ? Anitta ? Tita ?.......