mardi 26 juin 2012

366/14 - Des nombres concrets

118 : numéro de la compagnie aérienne Royal Jordanian pour le vol Paris-Mumbai du 21 décembre 2012. Retour le 5 janvier 2013 par le 186.

D’autres sonnent comme musique douce à mes oreilles, écoutez comme c’est beau:

Jet Airways, compagnie intérieure indienne, 7037 et 2461 traversent le ciel de Mumbai à Varanasi (ou Bombay-Bénarès, à l’ancienne)

723 emporte vers les temples aux bas-reliefs érotiques somptueux de Khajuraho.

724 et 7076 chantent en choeur le Kerala et ses sonorités exotiques infinies : Thiruvananthapuram. Retour par le 2545 de Cochin.

Les chiffres ne peuvent mentir : le rêve est en marche.

mardi 19 juin 2012

366/13 - Qui, Quoi, Quand, Où, Comment et Pourquoi ?

Qui pourrait bien être celui que j’aimerais et qui m’aimerait ?

Quoi ! Il n’y en aurait plus un seul disponible pour moi sur cette petite planète ?

Quand donc daignera-t-il montrer le bout de son nez ?!!!

se cache-t-il ? Nord, Sud, Est ou Ouest ?

Comment fait-on pour aimer, au fait ? Je crois que je ne me souviens plus très bien...

Et pourquoi diable les hommes semblent passer à côté de moi sans me voir ?

Envie d’un compagnon tendre et humoureux. Si vous avez un tuyau...

Je désespère de cette cruelle et trop longue solitude...

jeudi 14 juin 2012

366/12 - Envie d'être à...

Envie d’être à demain soir, à Marigny, le Récital Emphatique de Michel Fau, prélude à un week end paresseux.

Envie d'être à la gym samedi pour étrenner une tenue multicolore et sentir mes muscles douloureux et heureux tout à la fois, plaisir hebdomadaire.

Envie d’être aux vacances, beaucoup en Bretagne, un peu aux Baléares, je me languis de la mer.

Envie d’être à Bénarès la Magique, l’Inde qui me manque retrouvée en décembre, j’espère.

Envie d’être à mon ordinateur, à mes mots... mais pas au bureau, aujourd’hui petite prison.

Envie d’être à... plus tard, plus loin, ailleurs, mille lieux d’ici...

vendredi 20 avril 2012

366/11 - Rouge

C’est sans nul doute ma couleur préférée, celle que je porte le plus volontiers. Pivoine ou carmin, pourpre ou grenat. Et aussi toutes ses variantes oranges, roses ou violettes. Elle me va au teint et à l’humeur. Pas si primaire, d’ailleurs.

Couleur sang et coeur

Révolte et soleil couchant

Piment fort et fruits d’été

Coccinelle et coquelicot

Cramoisi et vermillon

Nez de clown et Chaperon

Rose amour et vin rubis

Elle est devant mes yeux colère de tant d’in-( ...justice, ...civilité, ...différence, ...compétence...)

Elle fait mes ongles miroir et ma bouche baiser

Cardinale, elle orne mes murs et ma vie.

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mercredi 18 avril 2012

366/10 - Ça n'aurait pas dû se passer ainsi

« Ça n’aurait pas dû se passer ainsi »...

Expression étrange. Etrangère à mes pensées, à mon vocabulaire. Tout se passe comme il le doit. Tout est à sa place. Que cela me plaise ou pas est une autre affaire.

« J’aurais préféré que ça ne se passe pas ainsi »... est plus légitime. Il m’arrive de le penser fugitivement, de le chasser très vite, inutile regret. Complaisance de l’imagination qui envisage les faits passés autrement et toutes leurs conséquences qui auraient sans nul doute été bien plus heureuses ?...

Foutaises. Je préfère me tourner vers l’avenir et ses promesses.

lundi 9 avril 2012

366/9 - Itinéraire

Il aura 90 ans en mai. Ou peut-être pas. J’ai pris dans la mienne sa main ridée, aussi pâle que les murs de l’hôpital. Sa femme à son chevet parle encore de retour à la maison. Illusion. Il sourit faiblement et lui envoie un baiser muet. A d’autres il dit tout bas au moment de l’au revoir qu’il n’en a plus pour très longtemps.

1922 bébé en dentelles aux bras d’une jeune femme grave, 1930 garçonnet sérieux flanqué d’un petit frère qui sera un jour mon père, 1948 jeune marié timide aux cheveux lissés. Les souvenirs s’égrènent, itinéraire en photos sépia.

vendredi 6 avril 2012

366/8 - Temps qu'il fait

Il y a du soleil dans mon demi de bière dont les bulles tournoient au rythme du manège du parvis Montparnasse à quelques mètres de moi.

J’arrive du sud, je pars à l’ouest, et mon baromètre personnel oscille vers le beau, peu importe la météo.

Trois jours, un festival d’auteurs, des histoires contées par centaines, étourdissantes, drôles, étonnantes, poignantes. Et pour la première fois, je me suis autorisée à me dire des leurs. Auteur. Scénariste. J’en frissonne.

Peut-être un jour un écran pour l’histoire que j’ai écrite et contée moi aussi à certains ? Mes mots en images, bientôt ?

mardi 3 avril 2012

366/7 - Ce que l'on porte

Besoin de porter un peu de gaîté et de tendresse aujourd’hui : jupe voltigeante et ballerines trotteuses, voile de satin sombre doux à mes jambes, pull soyeux ponctué de fleurs et papillons, collier nacré cadeau de mes parents pour un anniversaire marquant, pendentif en forme de coeur, souvenir amoureux ancien dont j’aime le réconfort contre ma peau certains jours plus fragiles.

Bague indienne, ongles roses, cheveux ébouriffés et maquillage cache-fatigue. Je porte aussi, fardeau habituel, quelques kilos superflus que je récuse toujours car je ne parviens pas à me faire à l’idée qu’ils font partie de moi, comme ma gourmandise...

lundi 2 avril 2012

366/6 - Signature

Qui signe les rêves ?

Quel auteur fou, joueur, mégalo ou pervers appose sa signature au bas de nos songes ?

Sont-ils une version cinglée de nous-mêmes ? Un signe de l’âme en liberté ? Une récréation ? une re-création du quotidien ? D’un passé lointain ? D’un futur imaginaire ?

Parfois ils éclairent ma journée d’un éclat ludique ; j’ai le rire au bord des lèvres des folies de ma nuit endormie.

Mais aujourd’hui j’aimerais bien tenir le salopard qui m’a envoyé un cauchemar de l’aube, une fiction terrifiante qui me plombe coeur et semelles depuis mon réveil agité...

samedi 31 mars 2012

366/5 - Le monde est petit

Non, le monde n'est pas petit !

Le monde est immense quand on est un Doudou perdu dans la grande ville.

Le monde est gigantesque quand on est un petit garçon en quête de son plus cher ami disparu.

Qu’est-il arrivé à Doudou ? Est-il parti le nez et les oreilles au vent dans la douceur du printemps, à la recherche de congénères sympathiques ? Erre-t-il depuis jeudi, sale, affamé et en manque cruel de câlins dans les rues du Pré-Saint-Gervais / Seine-Saint-Denis, et qui sait bien au-delà ?

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Si vous rencontrez Doudou, prévenez-moi, je transmettrai à qui de droit.

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jeudi 29 mars 2012

366/4 - Ça change tout le temps

Plaisir de printemps. Chaque jour qui passe apporte une feuille neuve, une pousse hardie.

Je l’entends presque croître, le feuillage des peupliers qui fera bientôt un rideau vert impénétrable devant mes fenêtres. Adieu les voisins de l’immeuble d’en face ! On se reverra de loin l’hiver prochain !

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La clématite que je croyais morte s’emploie à me détromper à grand renfort de boutons prometteurs, enthousiastes d’avoir échappé à la poubelle promise.

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Mes rosiers ont rongé leur frein tout l’hiver, taillés impitoyablement à ras. J’attends pour l’été une explosion d’orange marbré de jaune, de pétales écarlates ou délicatement rosés. Bonheur Balcon.

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mercredi 28 mars 2012

366/3 - Action éclair

Des bottes neuves (encore).

Chez moi, jambes nues, vêtue d’un simple T-shirt, qu’importe. Trop envie de les contempler à mes pieds. Je chausse les belles : elles seront parfaites pour les prochains frimas.

J’enlève la gauche. J’enlève la dr... Non, la fermeture Eclair accroche le fin rabat de cuir à l’intérieur, se coince irrémédiablement à mi-hauteur. Un sens, l’autre, doucement, violemment, rien à faire ! Je tente l’arrachage : ma peau nue écorchée proteste.

Seule, en petite tenue, chaussée d’une unique botte greffée à la jambe. Grand moment de solitude.

Je finirai par découper l’intérieur de la merveille, rageuse et épuisée.

mardi 27 mars 2012

366/2 - Une personne nerveuse

100 mots ? 100 mots ! Mais qu’est-ce qu’ils veulent que je fasse avec 100 mots, moi ?! (et si vous me demandez qui sont ces « ils », je parle des esprits - passablement pervers - qui ont inventé ces « 366 réels »).

C’est que j’aime m’étaler, moi... me répandre... prendre mon temps et les circonvolutions qu’il faut pour conter, raconter, décrire, évoquer, croquer, narrer, ratiociner et louvoyer dans les méandres de mes petites histoires, réelles, supposées ou imaginées.

M’octroierai-je le droit d’inventer, de tricher, de dépasser la ligne ? Assurément sinon je risque d’en devenir nerveuse !

lundi 26 mars 2012

366 réels / J'éviterai de dire que

Eviter de dire que je reprends ce blog : un billet ne fait pas le printemps.

Une envie diffuse de retrouver un rendez-vous quotidien avec les mots (quotidien ? ouh la ! ne pas s’emballer...).

Les « 366 réels à prise rapide » glanés ça et là et pratiqués avec assiduité ou intermittence par d’aucun(e)s me donnent envie de replonger mes doigts dans l’encre... en dilettante.

J’ai écrit tout l’an passé sous la contrainte, en forcenée. Envie de légèreté et de liberté maintenant, rien que pour moi.

100 mots seulement ? Quel pari, moi qui ne sais guère faire court...