Ouvrir la malle

Dans mon grenier il y a une malle. Close, soigneusement. Je suis seule à en avoir la clé, mais je ne sais plus très bien ce que j'en ai fait. Elle n'est ni poussiéreuse, ni pleine de toiles d'araignée, cette malle, pas du tout oubliée. Non, juste absolument fermée. Je l'entretiens, sais sa présence. Quand je passe, je sais qu'elle est là, près de moi, pleine de... De quoi au juste ? De souvenirs déchus, de sentiments mortifères, de petites hontes bues, de tourments indicibles, mes trésors noirs à moi. Rien qu'à moi.

Il y a longtemps que je sais qu'un jour il me faudra l'ouvrir, sous peine de ne pas vivre totalement. Mais j'étais trop occupée, depuis beaucoup trop d'années. J'avais une vie à vivre tant bien que mal, des priorités matérielles, des souffrances à traverser, un chemin cahotique à arpenter les yeux vers le sol pour ne pas trop me casser la gueule, des gens à aimer, des mains à tenir ou à agripper, des regards à croiser, certains à garder. Trop occupée vous dis-je. Trop chargée déjà du poids des évènements pour y ajouter ces secrets-là. Peur de m'alourdir encore. Ou de m'alléger à trop de frais, peut-être.

Je sais que dans la malle, il y a des lambeaux de moi qui m'empêchent de vivre. Il y a un puzzle dont j'arriverais trop difficilement à assembler les pièces toute seule. Elle sont tranchantes, ces pièces-là. C'est pour ça que j'ai enfermé le puzzle et les lambeaux blessés. Pour ne pas me couper cruellement. C'est comme une partie de moi trop encombrante dont je me serais amputée. Que j'ai occultée pendant un temps infini. Mais ce membre-là me fait mal de loin, de plus en plus.

En cette époque de ma vie où je ne sais vers où diriger mes pas, toute tendue vers une envie de changement indéfini en tous domaines de ma vie; en cette période où retombe comme un soufflé trop attendu la belle énergie que j'avais dirigée vers la Bretagne; en ces mois printaniers où je vois mes espoirs de migration se flétrir comme feuille d'automne; en ce temps de doute et de tristesse confuse, la malle se rappelle à mon bon souvenir. Elle ne cesse de me tomber sur le pied, ces dernières semaines, l'air de me dire "C'est bien beau de vouloir changer, partir. Mais si tu me déménages avec tout le reste, sera-ce vraiment un changement?"

J'ai fêté mes 45 ans, renoncé à avoir un enfant, accepté pas mal de tours et détours de ma vie-labyrinthe. Ceci réglé, il est temps d'ouvrir la malle. Pour recoudre les lambeaux, assembler le puzzle douloureux, affronter ce moi-même qui me fait peur parce qu'il est tellement moi.

J'ai retrouvé la clé : elle pendait autour de mon cou, attachée à un ruban ancien, scintillante. Je faisais juste semblant de ne pas la voir là chaque jour de ma vie. Mes mains tremblent au moment de m'en servir. Mais je crois qu'au bout du ruban délavé, j'ai l'espoir de découvrir le secret de ma solitude, cette salope qui me tue chaque jour un peu plus.

Quelqu'un va m'assister, j'en ai besoin. J'espère que le contenu de la malle ne sera pas trop nauséabond, pas trop long à inventorier, pas trop plein de démons, pas trop désespéré. Et que le regarder en face, le décrire pour la première fois à haute voix, me guérira de moi.

Commentaires

1. Le jeudi 2 avril 2009, 14:55 par cledsol

Je te souhaite énormément de courage.
J'ai l'impression que rares sont les gens qui osent affronter cette partie d'eux-mêmes. J'ai 20 de moins, mais je m'y suis mise, un peu par moi-même et beaucoup par d'autres personnes qui sont confrontées à leur malle aussi. Du coup j'ai la chance de pouvoir en discuter, et pour moi je crois que c'est absolument nécessaire, pour être soutenu...
Chaque histoire est différente :)
Et ne pas mettre de côté tout ce qui est positif! Enfin, perso des fois j'ai trop tendance à l'oublier :p
plein de soutien à toi :)

2. Le jeudi 2 avril 2009, 15:17 par Le Yéti

Bon, que dire après un tel texte, ma Traou ? Devant une telle vie ?

Ah si, peut-être cette petite définition (personnelle) de l'humour :

l'humour,
c'est l'art d'apprendre à vivre en bonne composition avec ses limites,
passées ou à venir, sans gémir,
d'ouvrir la malle des souvenirs sans n'en avoir plus peur.

3. Le jeudi 2 avril 2009, 17:39 par Traou

Merci Cledsol, je garde de l'énergie pour ma vie, et j'ai tendance à voir le verre à moitié plein la plupart du temps... mais il y a un moment où il faut s'affronter soi-même. Et j'ai suffisamment recommandé autour de moi de se faire aider en cas de besoin pour m'appliquer ce sage conseil à moi-même... Merci de tes encouragements.

Yéti, je crois que quiconque me lit me fera l'honneur (enfin j'espère) de me reconnaître de l'humour et une certaine "bonne composition" par rapport aux évènements... et que je ne "gémis" pas trop non plus (enfin, j'espère aussi). Il y a juste des circonstances et des démons personnels secrets qui me laissent un rien dépourvue d'humour, justement, et pour le moins inquiète (le mot est faible mais je n'en trouve pas d'autre là maintenant) au moment de les affronter... C'est la vie.

4. Le jeudi 2 avril 2009, 18:14 par anita

Il est d'usage, quand une amie part en voyage de faire des voeux pour que l'aventure soit belle.
Ferré disait : "Monsieur Mon Passé, laissez-moi passer..."

A l'ouest ou en plein centre, c'est le mouvement qui compte.
Je t'embrasse-et continue à humer les nouvelles d'ici, zocazou.

5. Le jeudi 2 avril 2009, 19:21 par mitsou

Me guérira de moi .....
Est ce possible ? je te le souhaite ! Je n'ai pas eu ce courage là encore et je ne suis pas sûre de l'avoir un jour ! Je n'aurais pas pu l'exprimer mais je le ressens de la même manière ! Merci Traou pour ce billet si juste encore une fois.

6. Le jeudi 2 avril 2009, 20:46 par Jenny

Ton texte est très beau et il me touche.

7. Le jeudi 2 avril 2009, 21:32 par Céleste

Belle Traou

Il y a des années j'ai ouvert la malle des non dits, des pleurs étouffés, des ongles enfoncés dans la chair de mes paumes.

je suis sortie du silence, et semaine après semaine, sur la page blanche de l'analyse, j'ai laissé courir les mots qui m'étouffaient.

peu à peu, la renaissance est devenue évidente.

La vie m'amuse, j'en suis curieuse mais je n'en ai plus peur.

baci

8. Le jeudi 2 avril 2009, 21:48 par Valérie de Haute Savoie

Tu verras comme petit à petit on devient légère et pleine d'envie.

9. Le jeudi 2 avril 2009, 22:21 par gilda

En voiture, Simone ! ;-)

Dommage pour la Bretagne.
Pour ma part et vu de ma propre expérience j'ai de plus en plus le sentiment que c'est ce qu'on subit (en bénéfique comme en dur) qui nous fait la malle. Plus jeune j'ai longtemps cru que beaucoup plus dépendait de nous. Et puis sont venus des bonheurs et des tempêtes, je n'avais ni mérite dans les premiers ni responsabilité perceptible dans les seconds.

Quoi qu'il en soit ou qu'on en pense, en parler en se faisant assister même si c'est douloureux au bout du compte soutient.

10. Le vendredi 3 avril 2009, 00:19 par Akynou

Du courage, du courage, du courage…

11. Le vendredi 3 avril 2009, 04:20 par Traou

Anita, j'aime bien que tu emploies ce terme de "voyage". Je l'aborderai à la façon de Nicolas Bouvier "On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait." Ce sera un préalable à mon futur voyage en Bretagne, puisqu'elle sera toujours ma ligne de mire.

Merci Mitsou, dans ce cas, il s'agit de guérir de maux engendrés par soi-même, le plus souvent, c'est pour cela que ce n'est pas évident... Mais excitant aussi, finalement.

Bienvenue Jenny, merci de ce passage ici. A bientôt

Céleste, il y a quelques années, j'ai déjà cherché l'aide de quelqu'un, à un moment où ma souffrance avait une source plus "évidente". J'ai écrit sur cette même page blanche que toi, peu de temps car je ne m'y sentais pas très à l'aise, et j'ai trouvé de l'aide différemment pour faire certains deuils. La malle était déjà là, elle est restée fermée à double tour. Il est temps aujourd'hui que je m'en occupe et je sais, j'espère que je connaîtrais comme toi la renaissance... Merci et baisers

Valérie, j'aime bien cette notion de "pleine d'envie". D'envie de vie sans doute... Merci de cette légèreté à venir que tu m'envoies déjà.

Gilda, la Bretagne est toujours là, j'y parviendrai un jour ou l'autre, un peu plus tard, c'est tout. Pour le reste, je ne suis pas d'accord avec toi en ce sens que je ne pense pas que l'on "subisse" quoi que ce soit. C'est précisément pour cela, pour essayer de définir la part de choix, et le pourquoi de ces choix dans ma vie, même - et surtout - inconscients, que j'ai besoin de quelqu'un pour m'aider à décrypter cela. Je n'emploierai pas le terme de responsabilité, du moins pas avec une notion de culpabilité, mais ce terme de "responsabilité perceptible" est intéressant. Précisément, la part de soi-même dans les évènements de nos vies est souvent peu perceptible, mais elle existe. Il faut avoir envie de la mettre à jour. C'est cette remise en question qui fait peur - et mal - avant d'être libératrice. Parce qu'il faut bien l'avouer, se remettre en question est une chose éminemment difficile et douloureuse et l'on n'a souvent pas très envie d'en passer par là...

Akynou, merci, merci, merci :-)

12. Le vendredi 3 avril 2009, 09:39 par Erin

Ma malle je l'ai souvent partiellement regardé au travers de mes écrits. Mais cela ne l'a pas vidée pour autant.
Aujourd'hui, j'ai beaucoup progressé, parce que j'ai compris certaines choses, grâce à un parcours difficile, grâce à ce qui m'arrive depuis quelques années, grâce à ces choses que je ne pensais jamais faire (mon DAEU, la fac), et grâce au contenu de mes cours.
Même si je comprends le contenu de cette malle que j'avais un temps bien scellée, je sais qu'il sera toujours là. Je sais que ces choix que j'ai fait, ces choix qui m'ont donné des larmes, de la douleur... je sais que ces choix là m'ont faite comme je suis aujourd'hui.
Je pense que nous subissons nos choix que l'on n'a pas eu conscience de prendre. Et je pense que c'est eux qui remplissent notre malle. Et également eux qui nous font la fermer bien longtemps. Quand la main tremble et qu'elle ne peut ouvrir le cadenas, une aide est efficace. Mais il faut être prête.

Et puis peut être que la Bretagne attend que ta malle soit plus légère pour t'accueillir... Je crois qu'il n'y a pas tant de hasard que ça dans le vie...
Alors une nouvelle vie pourra commencer pour toi... pleine de joie et d'envie comme le dit si bien Valérie.

13. Le vendredi 3 avril 2009, 10:36 par Pablo

Oui, il faut l'ouvrir, cette malle, l'exposer à la lumière qui en réduira la plupart de son contenu à une poussière inoffensive et vaine, sur laquelle tu pourras souffler, chhhhffffiouuuu (une petite partie rentrera dans tes yeux et troublera ta vue, tout de même) ; du contenu de la malle, il ne t'en restera sûrement qu'un petit peu, un mécanisme sans détonateur qui tu pourras incorporer aux moteurs de ton vaisseau pour prendre l'essor. Gaffe aux pièges que tu rencontreras dans le processus, des fois il te faudra du courage pour les dépasser ou les contourner. Good luck.

14. Le vendredi 3 avril 2009, 16:25 par luciole

Une envie de te dire que ce n'est pas que terrible, dure, douloureux d'aller ouvrir sa malle. C'est aussi passionnant, merveilleux, surprenant, drôle et infiniment libérateur. Toi qui vois le verre à moitié plein, je suis sure que tu trouveras le courage d'aller au bout dans tous ces instants positifs. C'est une belle décisions, pleine de promesse ... grosses bises !

15. Le vendredi 3 avril 2009, 19:49 par vieil anar

"Je sais que dans la malle, il y a des lambeaux de moi qui m'empêchent de vivre", ça, ça n'est pas sur, c'est comme Dorian Gray, qui préfère que le portrait qu'a peint de lui son ami Basil, vieillisse à sa place.
Tu ne sais pas ce qu'il y a dans la malle aujourd'hui, ou alors peut-être n'est ce qu'une vieille peau, ou plusieurs.

Ce n'est pas toujours nécessaire de regarder ce qu'il y a dans la malle...!
Amitiés.

16. Le vendredi 3 avril 2009, 20:43 par mikado

Encore un substantif féminisé. Et de ronde manière. Le voilà donc sexué, le malle d'être...

17. Le vendredi 3 avril 2009, 21:18 par Traou

Erin, je crois qu'effectivement la Bretagne ou tout autre changement de ma vie a besoin de moi lavée de certaines choses. Et rien n'arrive par hasard, je suis tout à fait d'accord

Merci Capitaine Pablo, le but étant effectivement un envol... au bout. :-)

Oui Luciole, j'écris aussi ces choses à un instant T où l'idée me fait mourir de trouille. Il y aura d'autres instants T où j'aurais sans doute envie de mourir de rire. Et je me réserve de les raconter ici. Peut-être. Merci de tes mots...

Ceci dit, Vieil Anar, il a plutôt mal tourné, le beau Dorian... Je suis d'accord, on n'a parfois pas besoin d'ouvrir les malles. J'ai longtemps cru que ce ne serait pas nécessaire pour la mienne, dont je sais pour partie fort bien ce qu'il y a à l'intérieur. J'en ressens aujourd'hui le besoin impérieux. Quand faut y aller, faut y aller !

Très joli, Mikado. De l'art de mettre du baume de mot sur les maux, merci.

18. Le samedi 4 avril 2009, 22:32 par Pralinette

Comme ton récit est beau, sensible et émouvant, ma chère Traou !
Malgré ce besoin impérieux qui s'impose à toi aujourd'hui, j'espère que tu sauras te protéger d'éventuels tourments supplémentaires. Je t'embrasse fort.

19. Le dimanche 5 avril 2009, 12:09 par Kab-Aod

Cette malle noire, je l'ai ouverte dès mon installation en Bretagne, voici deux ans. Je n'ai pas fini d'en digérer le contenu, mais la délivrance intérieure se fortifie de jour en jour. J'ai quarante ans.
Ta métaphore me rappelle une anecdote : une résidente de maison de retraite cachait dans son armoire une petite valise noire. Un jour, une soignante indiscrète en avait trouvé la clé et l'avait ouverte : la valise contenait le nécessaire pour parer la dame quand elle décèderait...

20. Le dimanche 5 avril 2009, 13:24 par Boutoucoat

Tu sais que l' on peut trouver tout au fond de la malle un trésor ....de l' amour bien enfoui sous une tonne de vieilles frusques . Ce texte me touche vraiment ...oui, il faut du courage pour l' ouvrir . Il y aura des larmes sans doute mais après quelle liberté !!!

21. Le lundi 6 avril 2009, 15:51 par Coumarine

J'ai ouvert ma "malle"
en écrivant!
J'ai hésité longtemps...
cela m'a coûté des larmes, je le savais avant de commencer...
Maintenant que c'est fait, ce n'est pas fini, loin de là...
Il y a d'autres choses dans la malle, cachées par les premières
Mais je n'ai plus aussi peur, car je sais que c'est une aventure de liberté...
Et ça n'a pas de prix!
C'est ce que je te souhaite...

22. Le lundi 6 avril 2009, 17:13 par Traou

Merci Pralinette, ce ne sera pas forcément toujours facile, mais je crois que l'apaisement est au bout de ce type de travail beaucoup plus que les tourments...

Kab-Aod, j'espère que ce n'est pas mon linceul (même chic) que je vais trouver dans la malle !!! :-) Même pas peur !

Voilà Boutoucoat, je vais le dire comme ça, au fond, je pars à la chasse au trésor ! Et j'y crois !

Chère Coumarine, comme toi l'écriture m'a servi à explorer une malle, pas la même. Ce blog a eu ce rôle et j'en ai retiré beaucoup. Aujourd'hui, je m'attaque à une malle que je ne peux explorer seule. J'ai besoin de l'éclairage de quelqu'un d'autre pour cela. Je sais fort bien qu'il y a des choses que l'on ne peut pas voir soi-même, ou bien déformées, ou bien l'on détourne les yeux, ou bien l'on se trompe ou l'on se ment sur soi-même. Pour l'avoir déjà expérimenté il y a quelques années, je sais que le regard d'un "professionnel" aide à ne pas se mentir, apprend des choses sur soi et son rapport aux autres, etc... J'y vais parce que l'écriture ne me suffit plus pour ça, dans certains domaines en tous cas. Bises à toi.

23. Le mardi 7 avril 2009, 12:44 par Fauvette

Il y aura des jours où la malle ne te livrera que de la souffrance, mais j'en suis persuadée il y aura aussi du bonheur, celui de l'apaisement.
Je t'embrasse chère Traou.

24. Le mercredi 8 avril 2009, 13:56 par cool

il est des clés qu'il ne faut jamais retrouver meme si on la porte autour du cou ... du cœur. .. Les souvenirs ne ressemblent que rarement aux traces que l'on retrouve. La malle et son contenu n'ont plus rien à voir avec ta réalité d' aujourd'hui vit au présent

25. Le mercredi 8 avril 2009, 16:18 par Traou

Merci Fauvette, je ne suis pas très inquiète, j'ai déjà fait du chemin, j'ai juste besoin d'un coup de main pour une partie que je n'arrive pas bien à cerner toute seule.

Bonjour Cool et bienvenue ici. Même si je ne suis pas tout à fait d'accord :-)
Chaque histoire est unique. Moi je sais, je sens que le contenu de ma malle a tout à fait à voir avec ma vie d'aujourd'hui, ce ne sont pas seulement des souvenirs qu'elle contient, mais des choses qui font encore partie de mon présent pour une part même si elles viennent de très loin, et qui m'empêchent de vivre... Alors je prends la clé et j'agis. Mais c'est chacun son choix en ce cas. Je peux concevoir que d'aucuns préfèrent ignorer leur malle pour toujours.

26. Le mercredi 8 avril 2009, 16:40 par Tisbea

Je suis tes billets depuis un moment et ils m'enchantent. Je te suis avec plaisir dans tes pérégrinations, tes humeurs, tes désirs. Et tes touts derniers billets résonnent en moi.
Moi aussi je veux partir, changer ma vie amoureuse et professionnelle,etc.. mais il y a cette valise à ouvrir et cette tristesse qui fond en moi quand je l'entrouvre. Heureusement, j'ai trouvé aussi quelqu'un pour m'aider...
Ton texte est magnifique. Il me touche beaucoup.

27. Le jeudi 9 avril 2009, 11:23 par Madeleine

Prends soin de toi je te disais déjà hier mais soit je n'ai pas cliquer sur "envoyer" soit ...

Je t'embrasse jolie Traou

28. Le vendredi 10 avril 2009, 09:51 par L'hermelise

Ton texte a joliment parlé a mon âme comme une belle musique. J'adore.

29. Le vendredi 10 avril 2009, 13:50 par Traou

Madeleine, merci d'avoir cliqué ;-) Et je prends soin de moi autant que vous le faites, merci tout plein et bises à toute la famille !

@Tisbea, @hermelise, et @tous ceux qui me laissent de si gentils messages ici ou sur mon mail (traou(at)traou.net pour ceux qui voudrainet me faire un coucou), vous ne pouvez savoir à quel point vos messages m'émeuvent et me font du bien. Que mes mots vous plaisent, vous parlent, et que vous preniez la peine de me le dire me touche infiniment et me fait un plaisir immense. Merci à vous, bienvenue ici et à très bientôt j'espère.

30. Le samedi 11 avril 2009, 16:23 par azuleanne

Bravo pour ton courage et ton audace, le don que tu fais à moi internaut nantaise. Par hasard j'ai attéri sur ton blog et je savoure ces mots qui me touchent très forts. Sensible à fleur de peau et de mots, ta traversée même au centre de toi sera j'en suis sûre pleine de belles surprises. Car tu as les armes de l'humour et beaucoup de profondeur. Courage, tu as fais le plus gros, celui de te mettre en route .

31. Le dimanche 12 avril 2009, 11:30 par Traou

azuleanne, merci à toi et au "hasard" (j'y crois fort peu ;-) ) qui t'a permis d'arriver ici et de me dire des choses belles et douces. Il semble que ce billet parle à d'autres que moi. C'est pour cela que ce blog m'est si précieux, pour ces échanges avec vous, connus ou inconnus. A bientôt.

32. Le dimanche 26 avril 2009, 12:19 par jardin

J'arrive bien tard, mais le charme angoissant de ton billet est intact. Perdre une clé et la retrouver autour de son cou, c'est trop beau comme idée. L'as-tu déjà ouverte, ta malle maléfique/bénéfique?

J'ai le souvenir d'un lointain cauchemar, une porte qui aurait dû s'ouvrir sur la lumière débouchait sur une obscurité glauque, dans une ambiance de terreur. Moins courageuse que toi, je crois avoir soigneusement refermé la porte avant de me réveiller.