"Cââânnes" express

Retour ce matin, mal réveillée d'une courte nuit : une "fête" dans une villa jolie, un peu trop champagnisée (parce que les fêtes c'est pas mon truc, je m'y sens extrêmement mal à l'aise, il faut bien que je me donne une contenance...). Les pieds quasi-nus dans l'herbe mouillée d'une pluie de début de soirée : C'est chaque fois la même chose, je rentre de cette côte dite d'azur avec un mal de gorge carabiné. Vive la Bretagne !

Sinon, pas vu grand chose en deux jours et demi. Je retiendrai pour cette cuvée (non je ne parle pas QUE de champagne !) :

  • Comme d'habitude, une flopée de filles "mutantes", longues comme des jours sans pain, ravissantes pour certaines, voire d'une beauté irréelle, drapées dans des robes improbables, scintillantes ou savamment déchiquetées, fendues tout en haut de jambes interminables, décolletées jusqu'au bas de reins étroits, chaloupant sur des aiguilles chiquissimes, parlant avec des accents inconnus, des gestes gracieux et des battements de cils infinis sur leurs yeux en amande aux couleurs aquatiques ou mordorées. Des mutantes, je vous dis. A côté de certaines, je me fais l'effet d'une porcelette boueuse, grasse et pataude, en train de se goberger goulûment dans son auge. J'adore Cannes, vraiment. C'est bon pour l'ego.
  • Joaquin Phoenix mérite le prix d'interprétation pour son rôle d'amoureux passionné, désespéré, déchu, résigné, du très beau film de James Gray "Two lovers".
  • Gwyneth Paltrow est adorable et brille dans le même film, dans un tout autre registre que son rôle de Pepper Potts, gouvernante rigolote et amoureuse d'"Iron Man" dans lequel je venais de la voir.
  • L'année dernière, j'avais été choquée de la promotion flamboyante de l'église de scientologie. Cette année c'est Raël... On prend vraiment les arpenteurs de la Croisette pour des gogos influençables.
  • On crapahute toujours autant (mais je suis devenue experte en "chaussures spéciales Croisette")
  • Il y a des gens bourrés de talent et de passion brûlante. Et des cons, aussi.
  • Pas de photos, j'ai perdu mon appareil photo dans la villa d'hier soir. On vient de m'appeler : ils l'ont retrouvé. Youpi !
  • Pas fachée d'être de retour à Paris, je vous le dis.
  • Oui c'est tout.

Commentaires

1. Le mercredi 21 mai 2008, 19:37 par Pablo

Super savoureuse, ta chronique !
Mieux vaut peut-être perdre l'appareil photo que la culotte, dans une fête de ce genre, surtout s'il pleut ? Ou bien peut-être pas, ça dépend peut-être de la quantité de champagne ingéré ? – j'en sais rien !
Cette Gwyneth Paltrow a l'air adorable dans la vie réelle aussi (au moins c'est ce que je déduis des interviews qu'elle donne lorsqu'elle fait la promotion d'un film, ça faisait longtemps avant "Ironman" d'ailleurs).
Repose-toi bien !

2. Le mercredi 21 mai 2008, 20:11 par samantdi

Oh la la, les créatures étranges des magazines existent donc "en vrai" ? Si ça se trouve, elles sont aussi gentilles, drôles et intelligentes, les veinardes :-)

Bon retour chez toi, Traou, ton chat doit être content de te retrouver.

3. Le mercredi 21 mai 2008, 21:18 par Fauvette

Bon retour Traou ! Mais non la porcelette boueuse ce n'est pas toi, non mais.

4. Le mercredi 21 mai 2008, 22:37 par mikado

Le ballet de ces gambettes interminables, dévoilées jusqu'à des hauteurs stratosphériques - c'est bien ça qu'on appelle un festival de cannes, non ? :-)

5. Le jeudi 22 mai 2008, 09:29 par Cécile

le meilleur compte rendu de croisette que j'ai lu cette annee :)

6. Le jeudi 22 mai 2008, 20:56 par telle

Ah mais c'est un peu court jeune fille !

;-)

Bon retour alors.

7. Le jeudi 22 mai 2008, 21:58 par coumarine

juste un petit bonjour... et bon retour, Traou

8. Le jeudi 22 mai 2008, 22:41 par Chondre

Et la photo du tapis rouge, hein?

9. Le vendredi 23 mai 2008, 16:36 par vorgan

En lisant ce post, j ai entendu ceci sur Inter (Vive les jours de greve!): http://www.youtube.com/watch?v=dZayTUURXHg

Pas envie de travailler avec tout ca....

Vorgan

10. Le vendredi 13 juin 2008, 21:30 par MATH

Ben, t'es où ? je m'ennuie de ne point te lire....Bon vent tout de même !