Histoire du Corps – une sorte d’épilogue…

Sur une plage, un jour. Je prenais des photos d’enfants jouant dans le sable. Il faisait chaud. Je tournais autour d’eux avec mon appareil, essayant de me faire la plus discrète possible pour capter leurs gestes, leurs regards, leurs jeux. Et tout à coup cette sensation d’un regard sur moi. Celui d’une femme d’un certain âge, que je connaissais un peu. Dont je connaissais surtout les sculptures, fort belles ; nous en avions même offert une à ma mère.

Elle me regardait tranquillement et je m’approchai pour échanger quelques mots avec elle.

- Vous devriez être modèle vivant, me dit-elle. Vous avez un corps intéressant pour un sculpteur, ou un peintre…

J’ai dû avoir l’air éberlué car elle a ri et m’a précisé que le regard de ces artistes sur le corps était sans ambiguïté et que je ne devais pas le craindre. Que c’était très naturel.

J’ai remercié poliment, je crois. Mais au fond de moi je me disais « Mais ça va pas la tête ! Poser nue ?! Et puis quoi encore ?!... »

En me quittant, elle me dit une dernière fois, souriante : « Vraiment, pensez-y… ».

J’y ai pensé. L’idée a fait son chemin, jusqu’à devenir « Pourquoi pas ? ». Et puis un jour dans un journal, une annonce d’un peintre qui cherchait un modèle. J’y suis allée, le personnage m’a plu, et ses tableaux aussi (je ne crois pas que j’aurais pu poser pour quelqu’un dont j’aurais trouvé la peinture affreuse…). Il avait besoin de modèles pour une série particulière de dessins, illustrations d’un livre consacré à Crébillon (auteur libertin du 18è dont l’œuvre la plus connue s’intitule « La Nuit et le Moment ») dont je n’ai jamais su s’il était sorti ou non.

De ces séances de pose hebdomadaires, une dizaine en tout, je garde un souvenir paisible. J’ai aimé infiniment les heures calmes passées dans ce magnifique atelier si haut de plafond avec une verrière qui m’inondait d’une lumière douce. Il y avait là toute une vie de tableaux, de livres, et une collection impressionnante de disques, CD et vinyles, qui couvraient tout un mur. Quand j’arrivais, il me demandait « Qu’est-ce qui vous ferait plaisir aujourd’hui ? Jazz ? Classique ? ». Il était aussi fervent de musique que de littérature ou de peinture. Et la séance était rythmée de piano ou de cordes, d’un saxophone doux ou puissant, de voix pures et syncopées. Parfois on parlait, de livres, de musique, beaucoup. Parfois il n’y avait ni musique ni paroles, rien qu’un silence recueilli, troublé seulement par le bruit du crayon sur le papier, tous deux réfugiés dans nos concentrations différentes, celle de son regard de moi à la toile, du trait appliqué, celle de ma pose parfois fourmillante, de mes vagabondages intérieurs, de la conscience aigüe du geste, du mouvement, de mon corps exposé là.

Sans gêne. Aucunement. Jamais. Même la première fois. La nudité était naturelle et aisée. Et je réalisai chaque semaine un peu plus le chemin parcouru jusqu’au dévoilement de ce corps autrefois détesté et caché. Ce n’était pas une revanche, non, une petite victoire, peut-être. Mais surtout le témoignage de l’acceptation, enfin.

J’aurais eu envie, pendant ces heures immobiles, de mettre sur le papier tout ce qui montait à mon esprit de sensations, de pensées tourbillonnantes. J’aurais voulu pouvoir traduire en mots la sensualité douce du regard du peintre sur moi, la perception exacerbée de chaque parcelle de peau, de mon enveloppe, de la même façon que j’ai conscience de chacun de mes muscles, infiniment vivants, lorsque je fais du sport. J’aurais dû écrire l’équilibre fragile de poses ankylosées parfois, le frisson caché qui court de la pointe d’un pied à l’extrémité d’une main trop immobile, le corps tendu ou replié, délié ou ramassé, l’œil dessinateur qu’on devine plus qu’on ne voit, qui passe de droite à gauche, croque un dos ou juste un cou, un bras, une esquisse de geste.

Poser dans une académie, devant plus d’une paire d’yeux à la fois, j’y ai pensé, je n’ai pas osé. « Mon » peintre me le déconseillait formellement « Vous êtes folle ! C’est toujours mal chauffé ! ». J’ai donc épargné à quelques élèves studieux de s’exercer aux croquis de rondeurs en leur révélant les miennes. Puisqu’il est bien certain qu’au vu de mes hanches, un fusain apprendra plus sûrement la courbe que la ligne droite à la main qui le tient. Cette courbe-là, c’est moi. Et bien moi.

De ces séances, il ne me reste rien. Pas un croquis, pas un dessin, pas même une vague esquisse que j’aurais récupérée chiffonnée. Ce n’est pas grave. Ces moments-là étaient précieux en eux-mêmes. J’ai en moi le souvenir des poses, de croquis aperçus que je n’oublierai pas, que je pourrais reproduire si j’avais ce talent. Quelques années plus tard, j’ai renouvelé l’expérience avec un autre peintre. Qui m’avait offert un ou deux dessins : bizarrement... ce sont des portraits.

Benoi Lacroix

Je remercie Benoi Lacroix d'avoir bien voulu me prêter ce dessin (je n'en suis nullement le modèle). Je vous recommande la visite de sa très belle galerie de croquis d'après modèle.

Commentaires

1. Le mercredi 28 juin 2006, 17:41 par Swâmi Petaramesh

Longtemps que je n'ai pas commenté chez toi, mais juste ce petit clin d'oeil au passage pour te dire que je te lis toujours - même si c'est souvent via mon agrégateur RSS - et toujours avec autant de plaisir, tant tes billets sont beaux autant dans ce qu'ils disent que dans la manière de le dire, cette écriture très libre, très fluide, très ouverte, très naturelle...
Même quand je reste muet, compte-moi donc dans la liste de tes fidèles lecteurs :-)

2. Le mercredi 28 juin 2006, 21:52 par telle

Traou, ce parcours que tu traces pour nous me touche : il sonne comme un air de triomphe. Petit morceau par petit morceau, tu as réussi à arracher cette confiance en ton corps, matérialisée par ces séances de pose.

Juste une question : quand tu vois ton reflet dans un miroir, te dis-tu avec une forme d'évidence que c'est toi et que tu ne saurais être différente de cette image ? Ou bien est-ce davantage une forme d'acceptation tranquille ? Je ne sais pas si je suis claire.

Bravo.


						
3. Le mercredi 28 juin 2006, 22:01 par Phosphatine

Tu forces mon admiration... J'ai fait des choses un peu folles, mais oser exposer ma nudité dans toute sa simplicité, je ne sais pas si je l'aurais fait, ni même si je le ferai...

Et je finirai par te dire qu'au vu de tes billets, tu as une vraie beauté du coeur...C'est toujours un réel plaisir de te lire...

A toi, sincèrement...

4. Le mercredi 28 juin 2006, 22:51 par Nicky49

Que c'est agréable de te lire. Ton écriture "coule" toute seule comme ci tout arrivait spontanément au bout de tes doigts. Tes textes sont souvent longs et jamais ennuyeux, comme des nouvelles, en mieux, car ici tout est vrai. Je n'ose pas souvent "signer" mon passage, c'est bête, hein ? ....mais qu'est-ce que j'apprécie !. Et demain, ça sera quoi ?.. Continue, longtemps, longtemps!!!......

5. Le mercredi 28 juin 2006, 23:45 par Vroumette

Je me disais aussi, mais t'as pas les cheveux bleus !

Plus sérieusement, ce billet me fait rêver, j'ai ressenti toute l'ambiance des ateliers d'artistes, tu sais, un jenesaisquoi du Paris 1900.

6. Le mercredi 28 juin 2006, 23:47 par François Granger

Quel courage ! pffffiiiiiiiiiiii(1)

- (1) sifflement admiratif !

7. Le jeudi 29 juin 2006, 00:41 par Madeleine

Je siffle aussi d'admiration (si si je sais même siffler avec mes doigts !) et ... d'envie (il faut avouer que ça ressemble à un fantasme tes jolies histoires ;-))

8. Le jeudi 29 juin 2006, 01:01 par Vic

Salut, belle noiseuse.....



Aime beaucoup cette atmosphère tranquille et raffinée que l'on devine chez le peintre lors des séances de pose.....Offrir ses courbes à l'art, mais quelle merveilleuse idée.... rien de tel pour se sentir mieux avec soi, sauf peut etre à etre regardée avec amour.... ça se ressemble peut etre d'ailleurs, me dis je ,qui sait

bise

9. Le jeudi 29 juin 2006, 02:07 par lalouve

J'attendais avec impatience l'épilogue... Tous ces textes merveilleux et si bien décrits qui parlent du corps, restent encore pour moi douloureux. Reconnaître qu'il était plutôt pas mal, jeune, et accepter qu'il soit en pleine mutation depuis quelque temps, tristesse de n'avoir pas su, vu à l'époque et tristesse aussi qu'il ne soit pas possible de rattraper la mauvaise estime de soi-même. J'ai posé pour un peintre, moi aussi, mais ce corps, en désaccord avec mon être, n'a pu que m'attirer des malentendus. Je ne désespère pourtant pas, un jour, de faire copain-copain.!! Merci pour ces belles pages.

10. Le jeudi 29 juin 2006, 08:18 par Alauda

Admiration aussi ! Tant pour ce que ton texte raconte d'audace tranquille que pour l'écriture qui nous entraîne dans une ambiance sensuelle et pure.. C'est très beau ! Tu es un "modèle".. dehors et dedans ! Merci pour ces beaux partages sur ce qu'est le "corps".. mais pas seulement. C'est l'harmonie après la doute et le rejet.. tout un cheminement, riche et passionnant..

11. Le jeudi 29 juin 2006, 09:59 par Traou

@Swâmi : Pas de souci, mon ami. Moi aussi je te lis sans me manifester forcément. Parfois parce que c'est trop geek et je ne comprends pas tous les mots que tu écris. Et puis en ce moment, comme tu es en fureur à cause du f**t, je sors de ton blog sur la pointe des pieds... ;-)

@Telle : ta question est intéressante mais je crois que c'est comme pour tout le monde : il y a des jours où je me trouve une meilleure tête (et un meilleur corps) que d'autres... Et puis l'image évolue et bouge sans cesse au gré du temps. Mais dans l'ensemble, c'est bien moi !

@Phosphatine : Si on ne me l'avait pas suggéré, ça ne me serait pas venu à l'idée. Et le fait que ça m'ait été suggéré par une femme, plutôt âgée et sculpteur (sculptrice ?) talentueux(se) par ailleurs, a son importance dans le fait que j'ai trouvé finalement cette suggestion envisageable...

@Nicky : Ravie quand tu "signes tes passages" ici, mais cela n'a rien d'une obligation. On n'a pas toujours le temps - ou la motivation - de commenter systématiquement.

@Vroumette : Ça m'a donné une petite idée de coloration, d'ailleurs... vous allez être surpris au prochain Paris-Carnet ! :-) J'ai eu la chance d'être dans un atelier sublime, "à l'ancienne". Je me faisais l'effet d'être Kiki de Montparnasse ! (tu as remarqué : j'ai attendu que Chondre soit parti pour écrire ce billet, j'ai une vague idée de ce qu'il aurait pu laisser comme commentaire... ;-))

@François : Merci mais ce n'est pas si difficile. Et tu sais il y a des hommes qui posent aussi... Si, si... :-)

@Madeleine : tu es de retour ! Fantasme ? Oui c'est vrai. Mais j'ai bien fait de réaliser celui-là. Je ne le regrette pas.

@Vic : Oui "La belle noiseuse". J'adore ce film, et j'y ai retrouvé des images familières, même si mon expérience était moins "cinématographique" et ne mettait en jeu aucun sentiment extrême comme il est décrit dans le film. Tiens, j'aimerais le revoir.

@lalouve : Je te le souhaite, de devenir l'amie de ton corps, cela peut prendre beaucoup de chemins différents. Merci à toi...

@Alauda : J'aime bien le terme "audace tranquille" :-) A chaque fois que j'ai pu faire des trucs un peu inhabituels (il y en a eu d'autres mais ceci est une autre histoire que je raconterais peut-être une autre fois, comme il est écrit à la fin de chaque chapitre de "L'Histoire sans Fin"...), je n'ai pas eu l'impression d'être particulièrement audacieuse ou courageuse. J'étais prête pour ça, le moment était venu... Comme je dis souvent (Swâmi va rigoler) : quand la pomme est mûre, elle tombe de l'arbre. (ça, c'est de la philosophie de vie, les gars !) ;-)

12. Le jeudi 29 juin 2006, 10:31 par Le Gabian

Je souris en lisant cette belle page.

J'ai longtemps peiné sur mon "format demi-raisin", les doigts noircis de mine de plomb, à tenter de retrouver dans le grain du papier, les formes et courbes du modèle qui, il est vrai, frissonnait parfois sur l'estrade de la salle de dessin.

Ce que tu décris, je l'ai vu de l'autre côté du crayon et j'ai aimé sentir le trait qui s'affirmait au fil des semaines, me réjouir en entrant au cour et retrouver le modèle préféré, grimacer devant un modèle masculin (mon dieu, que c'est difficile, le nu masculin!).

J'ai souvent envié ces jeunes filles au visage si paisible, j'ai aimé cette plénitude, cet accord, cette nudité libre et sans la moindre trace d'ambiguité.

Aujourd'hui j'ai perdu le coup de crayon, il faudrait recommencer, tous les jours inlassablement mais aujourd'hui je sais enfin à quoi rêve le modèle... Merci :-)

13. Le jeudi 29 juin 2006, 11:15 par Ursun

Tiens, Traou, justement, je prends des cours de dessins et... ok je sors.

14. Le jeudi 29 juin 2006, 11:49 par Traou

@Le Gabian : De retour aussi ! Je me dis qu'il faudrait que je m'essaie un jour à être dans la peau de celui qui dessine (j'ai pris des cours de dessin mais jamais avec modèle, et ne pas trouver le bon trait m'agace, j'avoue...)

@Ursun : Espèce d'affreux jojo ! :-)

15. Le jeudi 29 juin 2006, 11:50 par Younes

Le corps est confisqué, pris par une imagination rôdeuse qui a envie de lui offrir quelques voyages un peu partout dans le monde et de le faire vivre autrement. Il sera moine au Tibet, aborigène en australie, nomade dans le désert, ou se baignant sur les rives du Niger ou quelque part dans le Gange. Il est ici et parle d'ailleurs. Il épouse d'autres formes et se les approprie, la peau revêt d'autres couleurs... Il se confond aux cultures et aux parfums de ce monde. C'est là que je le trouve universel et superbement humain.

16. Le jeudi 29 juin 2006, 13:10 par caimit

Moment de douceur à cette lecture, l'acceptation de soi passe par l'acceptation de son corps, et bien souvent cette acceptation ne passe que par le regard d'une tiers personne, il suffit juste de la trouver. Merci

17. Le jeudi 29 juin 2006, 14:10 par gazelle

C'est sublimement dit.



Très belle expérience. Tu as l'air très sereine, ça fait plaisir à lire (et bientôt à entendre ?).

Je suis d'autant plus touchée par ce que tu évoques, que mon corps est aujourd'hui morcelé (maladies, chirurgies). Cependant "notre" géogaphie corporelle reflète notre âme, et je peux continuer de me regarder en face ou de me promener dénudée chez moi sereinement grâce au regard de mon homme et grâce à son désir.

S'il n'était pas là, honnêtement, j'assumerai quand même ; mais pas au point de faire du naturisme comme j'en faisais plus jeune, ou d'aller dans les hammams : j'ai encore l'âge de me dire que c'est par respect pour les autres. Atteindrai-je celui où l'on s'en fiche définitivement ? J'espère que non : les secrets de notre géographie ne peuvent pas s'exhiber à la légère. Il faut ce partage, ce style, cette qualité de rencontre que tu évoques...

Et toujours se méfier des voyeurs...

18. Le jeudi 29 juin 2006, 15:13 par Poupoule

Bah le début pour être beau, c'est de se dire qu'on l'est. Moi je me rèpete 30 fois par jour "chuis beau", "chuis beau"... j'y croirais presque. Ah nan ^^

Beau parcours en tout cas, bravo ;)

19. Le jeudi 29 juin 2006, 17:25 par Traou

@Younes : Tu en parles de si belle façon... Je te souhaite de merveilleux voyages offert par ton "imagination rôdeuse"... J'aime beaucoup l'expression.

@Caimit : Bienvenue ici. Tu es une amie de Doudou, à ce que j'ai vu... Je viendrais bien prendre un verre avec vous dans votre café mal famé ;-)

@Gazelle : "les secrets de notre géographie ne peuvent pas s'exhiber à la légère"... Joli. Et cela m'interroge. Je n'ai jamais pratiqué le naturisme personnellement (et regrette chaque été mon maillot dont j'aimerais tellement me débarrasser quand je plonge dans la mer !)

@Poupoule : Mais tu es très beau, Poupoule ! Si, un homme qui me fait rire il est toujours beau ! (et merci de m'avoir expliqué la règle du hors-jeu, j'ai bien tout compris.... enfin peut-être.... enfin non, en fait pas vraiment, je crois...) :-)

20. Le jeudi 29 juin 2006, 19:01 par Fauvette

Très beau billet. Moi j'aime et pratique hamam, naturisme. J'aime la liberté du corps, et la beauté de la nudité. Les gens me paraissent parfois bien plus indécents (ou vulgaires) en maillot de bain, ou même en vêtements de ville.

21. Le jeudi 29 juin 2006, 21:38 par Vic

La vulgarité, c'est un comportement, avec ou sans vètements.

22. Le jeudi 29 juin 2006, 22:34 par gilda

C'est rigolo l'argument du "mal chauffé", avant d'y arriver j'y pensais.

Je crois la pudeur de pensée bien plus forte que celle des corps. Tout dépend aussi de ce qu'ils expriment, on peut érotiser ou non un geste (au hasard : ôter un gant tout en étant fort (bien) vêtue ;-) ), une contenance u au contraire pas. J'ai infiniment plus de soucis avec ce que j'écris (n'est-ce pas aller trop loin, ou au contraire tellement trop cacher que ça n'est plus qu'une simple dictée) que si je devais poser nue pour un photographe (j'aurais en revanche des scrupules vis-à-vis de mes enfants que la vue du résultat à leurs âges pourrait gêner), ce qu'heureusement on ne me propose pas :-) .

impressionante série que cette "histoire du corps".

23. Le jeudi 29 juin 2006, 23:40 par bonaventure

Ton écrit me rappelle des souvenirs....Cette année dans mon atelier pas de cours de modèle vivant pas assez d'inscriptions.....et pourtant qu'est-ce que l'on apprend dans ce genre de cours....dépasser le regard voyeur, entrer dans la compréhension l'articulation du corps aller chercher en soi aussi la meilleure façon d'exprimer ce que l'on ressent et voit, je ne parle pas de tout ce qu'offre le modèle la splendeur du corps humain cette merveille....

24. Le vendredi 30 juin 2006, 09:11 par Ursun

En relisant cette note, ce qui me saute aux yeux, c'est l'expression "modèle vivant".

Je crois que ça caractérise Traou, en fait. Vivante, jusqu'au bout d'elle-même. C'est ce qui fait que personne ne peut lui résister très longtemps :)

25. Le vendredi 30 juin 2006, 23:39 par bonaventure

A demain chère Traou ......au resto.....bonne nuit.....

26. Le samedi 1 juillet 2006, 11:27 par Traou

@Fauvette & Vic : Effectivement, la vulgarité n'a trait qu'au comportement...

@Gilda : "Ôter un gant"..? Tiens, tiens, cela me rappelle vaguement quelque chose... ;-) (en fait, il y a une éternité que je n'ai vu ce film. Je crois me souvenir qu'en dehors de "La" scène, je ne l'avais pas beaucoup aimé)

@Bonaventure : Oui, j'ai de plus en plus envie de dessiner le corps, dessiner le mouvement, le geste, la vie, cela doit être passionnant (et à tout à l'heure maintenant !)

@Ursun : Tu es le plus gentil des affreux jojos, toi, tu sais... ;-)

27. Le samedi 1 juillet 2006, 13:40 par Nicky49

Traou, ai mis un mot pour toi, chez moi !... Et, en attendant St Malo, il te reste les Fontaines parisiennes : le maillot et hop ! une tête !...euh ! ... non, mal à la tête !... Bisous

28. Le vendredi 7 juillet 2006, 16:33 par Pivoine Blanche

Ah oui! Benoi est vraiment un dessinateur hors pair ! Je cherche ce que tu as écrit sur Etty Hillersum, je me demande si je ne sortirais pas en librairie, là, dans l'espoir de trouver son bouquin...

29. Le vendredi 7 juillet 2006, 17:26 par Traou

@Pivoine Blanche : C'est grâce à toi que j'ai connu Benoi, d'ailleurs. Merci !

30. Le jeudi 13 juillet 2006, 21:14 par Hélène

J'ai pas mal posé à un moment pour ma mère et ses amies peintres, j'aimais beaucoup leur regard différent sur le corps, et leur perception de la beauté singulière de chacun. Ca m'a fait du bien (bien que j'ai trouvé ça très dur de rester comme ça immobile longtemps). En revanche je t'admire d'avoir posé pour un homme, inconnu, ça je n'aurais pas pu je crois.