Rêve

Ce rêve toujours pareil et jamais le même…
La nuit dernière encore.
Il y a les rêves "classiques" : être nue ou tout comme au milieu de gens et s’en trouver gênée, ou surprise ou alors pas du tout étonnée… Ça fait longtemps que ça ne m’est pas arrivé (de le rêver, je veux dire).

J’ai une amie qui rêve très souvent de chutes tellement vertigineuses qu’elles la réveillent, soulagée. Moi, jamais. Du moins pas que je me souvienne. Et je crois que l’on s’en souvient.

J’ai longtemps et souvent rêvé que je volais. Sensation merveilleuse (même si parfois j’avais du mal à m’élever aussi haut que je le souhaitais), que j’ai retrouvée avec un bonheur fou lors de mes deux vols en parapente : on court (ou on glisse, j’ai fait l’un à pied, l’autre à ski), et l’on s’envole, on s’élève dans les airs. Ils font partie de mes plus beaux souvenirs, sans conteste. Des années que je veux faire un stage pour pouvoir voler seule et retrouver ce bonheur-là, d’une intensité rare.

Non, mon rêve le plus récurrent, c’est celui où je suis chez moi, ou dans un endroit qui est chez moi dans le rêve mais qui ne ressemble pas forcément à mon appartement. Quelquefois c’est une maison semblable ou presque à celle de mon enfance. Et tout à coup, je découvre une ouverture, une porte, apparente ou cachée, qui ouvre sur des pièces supplémentaires, vastes et vides. Quelquefois, c’est un étage entier qui était inconnu jusqu’alors et qui fait bien partie de cette maison ou cet appartement qui est à moi…
Et je me dis qu’il y a tant d’espace à investir, tant à faire pour "habiter" là : peinture, meubles, couleurs, lumière(s), déco, tout ce que j’aime tant faire quand j’investis un lieu mien. Et je trouve cela formidable et tellement incroyable de ne pas m’être rendue compte avant que ces pièces existaient, que "personne" ne s’en soit rendu compte avant moi…
Il y a une perspective d’espace, formidable et surprenante… Extraordinaire.
Et je me réveille.

Le symbolisme de la chose est un peu pataud, je vous l’accorde. Et comme je ne suis pas absolument cruche, j’y vois bien quelques indices me concernant.
Je suis d’autre part de celles qui pensent que les rêves sont des "messages", qu’on nous envoie.
La nature du "on" m’est très personnelle, et je n’ai pas encore osé en parler ici (note à l’attention de Coumarine : cela a à voir avec les papillons, bien sûr; le jour où j’oserai parler d’eux, je parlerai de cela aussi… peut-être).

Mais même si le message ici me "parle", j’avoue que dans la vraie vie, je cherche encore la porte qui ouvre sur cette vastitude cachée, cet espace qui m’appartient et qui ne demande qu’à être investi, décoré, éclairé, meublé, "habité", à condition que je le trouve…

Si quelqu’un peut m’aider à trouver la clé, je suis preneuse. Mais je crois cependant avoir à la découvrir moi-même. Qui sait, en parler ici me mettra peut-être sur la piste ?

Commentaires

1. Le lundi 12 juin 2006, 21:04 par Phosphatine

Vraiment heureuse de lire une nouvelle note...Et, comme ce n'est pas un "hall de gare" chez Gei, je viens poster chez toi...;)

Je suis navrée, en revanche, de ne pouvoir te donner d'explications rationnelles à ce rêve...Peut-être un besoin d'espace, un besoin de plus de liberté...? Humm...Heureusement que Freud n'est plus de ce monde...! Et pis, lui, il y aurait sans doute vu la réalisation d'un désir "sexuel"...Finalement, faut peut-être creuser de ce côté-là...? ;)

Ca c'est du commentaire, hein...!!

2. Le lundi 12 juin 2006, 21:19 par Traou

Et bien oui, dis-moi, Phosphatine, pour un premier passage ici, tu n'y vas pas de main morte ! ;-) Vivement que tu ouvres ton blog ! (et bienvenue ici... reviens quand tu veux) :-)

3. Le lundi 12 juin 2006, 21:21 par alice

Je suis sûre que ce sera une jolie piste, anyway...Peut-être une invite à aller au-delà des apparences, que sous la surface connue de tous, des trésors se cachent, qui sait?

4. Le lundi 12 juin 2006, 21:55 par xuan-lay

Bonsoir Traou. Le rêve est la manifestation du conscient de l'inconscience. Malheureusement, l'espace de l'inconscient du réel de tous les jours est immense (j'exprime par inconscience, les faits réels que nous ne sommes pas en mesure de prendre en compte, des faits qui nous échappent, mais qui sont enregistrés par l'inconscient de l'esprit), ces faits, laissent de nombreuses traces. La seule manière de mettre ces faits en conscience se matérialise sous forme de rêve. Il sont l'aggloméra d'un vécu plaisant ou persécutant, mais demandent une grande maîtrise d'esprit de chacun, pour être interprétés. Je reste persuadé que seul le rêveur peut interpréter l'image de sa pensée paradoxale. Bisous traou, merci pour vos magnifiques billets. Amicalement. xuan-lay

5. Le lundi 12 juin 2006, 22:18 par gilda

A propos de maisons dont on découvre de nouvelles pièces et qui se transforme, je ne sais pas si j'oserais te conseiller l'étrange "La Maison des feuilles," de Mark Z. Danielewski paru en français il y a deux ou trois automnes. Si on se laisse prendre dans (par ?) l'ambiance c'est un moment de lecture extraordinaire. Sinon on se dit qu'il est givré d'avoir écrit un truc pareil. Comme je suis un peu frapadingue j'avais été relativement bon public, regrettant juste de le lire trop tard en âge pour marcher "à fond" (trop d'expérience comme lectrice aussi et donc pas assez de fraîcheur fasse aux chausse(s?)-trappes que l'auteur nous tendait).

Je me souviens peu de mes rêves sauf ceux que le réveil (driiinnng ou bip bip) interrompt, mais j'ai pu constater que soit ils sont formidables (genre "retour de l'être aimé" comme disent les marabouts) et le retour à la conscience est catastrophique, soit ils sont tristes et on s'en réveille dans cette ambiance avec provision de morosité garantie pour la matinée au moins. J'aimerais bien savoir faire des rêves neutres dont je sors reposée. Est-ce que ça existe au moins ?

6. Le lundi 12 juin 2006, 22:38 par Lou:)

Hmmmm... Et si cette pièce à investir s-appelait... écriture ?

Oui je sais, c-est très égoïste comme interprétation ;-)

Moi mes rêves récurrents sont des rêves de métro ou d-autobus (même parfois d-avions) que je prends et qui ne m-amènent pas où je veux aller mais plutôt dans des lieux que je ne connais pas et qui sont plutôt fantaisistes...

PS : Pardon pour les apostrophes mais il y a un bug avec Firefox qui m-empêche de les taper...

7. Le lundi 12 juin 2006, 23:04 par Crick

En effet, ma p'tite Traou, c'est à toi de découvrir la clé de ce message mais il y a aussi des personnes (genre un certain Freud voire d'autres...;) qui ont fait des rapprochements entre le rêve et l'inconscient. Et qui, pour certaines choses comme les chutes vertigineuses, ils les expliquent très bien. Par contre impossible de me rappeller le contenu exact, je sais que c'était en rapport avec mes cours d'infs à propos de la psychanalyse mais.... A l'occasion, si je me replonge dedans, je te dirai les bouquins ou les textes, si çà t'intéresse !!! Et promis, ce n'est pas que rébarbatif ;) Bisous. Fais de beaux rêves ;)

8. Le lundi 12 juin 2006, 23:04 par coumarine

Les papillons Traou, j'attends toujours que tu parles des papillons et des messages qu"on" nous envoie...j'en connais un brin aussi là dessus, de ce genre de choses dont on n'ose parler nulle part de peur d'être prise pour une folle (je crois que je suis un peu folle)

Tu sais, ce que Lou dit comme ça l'air de rien, est peut-être à creuser Tu découvres dans ton rêve que tu as encore un espace MAGNIFIQUE à exploiter, tu le sais dans ton inconscient, mais il est encore vide, à utiliser... Et pourquoi ce serait pas qqch en gestation chez toi qui ne demanderait que d'être engendré jour après jour? Tu es jeune, tu écris bien, (TRES BIEN) tu as (contrairement à pas mal d'autres écrivains) des choses à dire, tu intéresses ici un vaste "public"... Oui, plus j'y pense, ça me plaît cela Traou faut te mettre à écrire mais UNIQUEMENT si cela te plait Attention je n'ai pas parlé qu'il n'y aurait pas d'effort L'écriture c'est diffciile, parfois cela arrache des "lambeaux" de soi

9. Le lundi 12 juin 2006, 23:16 par telle

Je poursuis ce que dit Coumarine, je pense que ces pièces à explorer sont des parties de toi que tu laisses en jachère et qui te réclament de les habiter, de les cultiver. Ecriture ? Connaissance de soi ?

Quant au rêve de voler, je ne l'ai jamais eu mais ma fille (5 ans) y revient avec persistance. Elle joue à s'envoler en tenant des plumes... Icare réincarné. Je crois qu'il n'y a plus qu'à lui offrir un voyage en montgolfière et des vols en parapente puisque tu as l'air de dire que ça comble cette envie.

Bonne nuit.

10. Le lundi 12 juin 2006, 23:23 par goon

hmmmm. c'est élémentaire, mon cher watson: s'il s'agit de ta propre maison, je ne crois pas qu'il te faille trouver une clé, tu es maître des lieux. par contre, si les pièces se trouvent en fait dans l'endroit où tu vis, ca veut peut être simplement dire qu'il ne faut chercher trop loin, que tout est sous tes yeux?

je pousse encore un peu plus (trop?), voler pour continuer à rêver, mais a contrario fabriquer son bonheur au quotidien avec ce qu'on a déjà...?

11. Le mardi 13 juin 2006, 00:43 par labosonic

Allez, j'y vais moi aussi de ma petite psychanalyse de bistrot

Patron, une autre !!.

Résumons : Ton domicile (ou à défaut un espace qui t'es familier, intime et présenté comme tel) révèle brutalement de nouvelles potentialités à explorer (matérialisées par l'ajout de pièces, voire même d'un étage entier).

C'est un peu comme si le domicile intime de ton âme (ton corps ?) voyait subitement son propre espace dilaté pour mieux te faire découvrir des choses que tu as l'air d'adorer.

Evidemment, cela traite du changement et de la découverte de nouveaux aspects de ta vie, que tu n'as pas encore explorés et auxquels tu aspirerais, cela traiterait de l'intime (quoi de plus intime qu'un chez-soi tout douillet ?).

Le bon docteur Sigmund ajoutant toujours une dimension charnelle à tout celà, je te laisse imaginer ce que ce serait selon moi, cet espace intime en mutation et en expansion, etc (la thématique générale serait selon moi la perpétuation de l'espèce)

;o)

12. Le mardi 13 juin 2006, 00:49 par LaCuillerEnBois

la "maison" est généralement associée au "moi" . Donc tu as encore des parties de toi à explorer, des portes à ouvrir pour libérer ou faire entrer .. quoi ? qui ? ...

Pour la chute dans le vide, il me semble que cela à un lien avec la mère, tout comme les précipices. Mais la symbolique .. je l'ai oubliée !


						
13. Le mardi 13 juin 2006, 01:03 par nuages

Je fais régulièrement des "rêves-sagas" qui m'ont l'air d'avoir duré trois heures (des cycles inépuisables dignes du "Seigneur des Anneaux", que je n'ai d'ailleurs pas vu). Et voler, aussi, bien sûr, de toutes les manières... Sinon, il y a un autre grand classique : devoir absolument faire pipi (voire plus) et chercher désespérément un WC avec une porte qui ferme a clé, et libre, en plus.... aaaaaargggghhh

14. Le mardi 13 juin 2006, 08:18 par Alauda

Traou, ce texte me parle énormément... c'est un rêve que j'ai fait de façon récurrente toute ma vie.. Si tu veux aller voir sur Solstices ce que j'ai écrit le 5/03, dans "la part manquante", tu trouveras peut-être un début d'explication à sa signification.. pour ma part, c'est devenu tout à fait clair après un travail en sophro sur les bases du travail du Dr Claude Imbert au sujet des jumeaux perdus... Elle a écrit un livre qui s'intitule "un seul être vous manque", sous titre : et si vous aviez eu un jumeau ? Lorsque j'ai découvert ce travail, toute ma vie - pas seulement mes rêves- est devenue limpide et cohérente.. Qui sait, peut-être es-tu concernée par cela aussi ? Nous sommes bien plus nombreux qu'on ne le croit paraît-il... Bonne route !

15. Le mardi 13 juin 2006, 08:52 par Shaggoo

Traou nue... Quelle belle chute !

16. Le mardi 13 juin 2006, 10:14 par Traou

Ce matin au réveil, pas de souvenir d'un quelconque rêve, mais des commentaires éclairants...

@Alice : Ou alors, le trésor, c'est à moi de l'y mettre ?...

@Xuan-Lay : toujours heureuse de te lire. Pour ma part tu as mystérieusement disparu de mon agrégateur et je n'arrive pas à t'y remettre. IL faut que je remédie à cela. Pour moi les rêves sont ce que tu décris, bien sûr, mais encore au delà de cela. Mais effectivement, le rêveur est le mieux placé pour entendre, pour comprendre...

@Gilda : J'ai offert "La maison des feuilles" à un ami quand il est sorti, mais uniquement à cause de ce que j'en avais entendu dire, je ne l'ai pas lu pour ma part. Les rêves ne sont jamais "neutres", mais j'ai la chance d'en connaître d'agréables (celui que je décris en fait partie) et de m'en réveiller contente, quoique souvent perplexe...

@Lou : Oui, l'écriture peut être un moyen d'investir cet espace. De l'ouvrir, tout au moins... J'espère que tes trains, avions, automobiles (avec ou sans apostrophes) se feront réels et t'amèneront bientôt jusqu'ici !

@Crick : Oui, j'ai étudié quelque peu le sieur Freud à une époque de ma vie. Et beaucoup de choses m'ont laissée dubitative. J'ai retrouvé quelques-uns des éléments qu'il a mis en lumière ici dans des enseignements orientaux plus anciens...

@Coumarine : Nous sommes folles toutes les deux alors (et nous avons beaucoup de semblables). Ça va venir, promis...
Tu as raison pour un aspect de l'écriture que je n'ai pas encore exploré. Pour l'instant, et depuis toujours, l'écriture est évidente. Et facile. Si je me colletais vraiment à la partie difficile ou douloureuse de l'écriture, j'ouvrirais sans doute d'autres portes... Cela m'interroge en ce moment (sans doute pour cela que j'écris moins). C'est en gestation, sans nul doute (et merci de tes mots)

@Telle : Commence par la montgolfière : elle est un peu petite pour le parapente ;-). En tous cas un mode de vol où l'on est en contact avec l'air... (par exemple, même si j'aime beaucoup contempler les paysages à travers les hublots, voler en avion ne me procure pas cette sensation)

@Goon : Il y a beaucoup de choses dans ton commentaire qui n'est pas si "élémentaire, mon cher Watson"... :-)
Je pense que oui, la porte est tout près de moi, mais qu'il faut que je l'identifie d'abord, que je trouve comment l'ouvrir ensuite. En bref, il y a du boulot !

@Labosonic : De la psychanalyse de comptoir ?! Elevée au rang d'art, alors... Remettez-nous ça, patron !.
Beaucoup trop d'éléments pour que je "commente" ton commentaire. Et puis il faut que j'assimile tout ça et que je fasse marcher ma petite tête ou mes sensations, car j'ai des pistes incroyables dans tout cela... (la perpétuation de l'espèce, rien que ça ! ;-))

@LaCuillerEnBois : Encore une autre notion : faire entrer quelque chose. Ou quelqu'un... Intéressant... (pour le rêve de chute, comme ce n'est pas le mien, cela voudrait-il dire que je n'ai aucun problème avec ma maman ? Alléluia !) :-)

@Nuages : Tu dois être absolument épuisé le matin au réveil ! ;-)

@Alauda : C'est chez toi que j'avais entendu parler du Dr Claude Imbert, c'est vrai. Mais je ne sais pas si j'ai lu ce billet-là. J'y cours... (et t'en reparlerai)

@Shaggoo : Cher Shaggoo, ce n'était pas la chute... Mais il se pourrait que ce soit le thème d'un futur billet... Pourquoi pas ? :-)

17. Le mardi 13 juin 2006, 17:49 par Bladsurb

Les rêves, plus on s'intéressent à eux, et plus ils deviennent prégnants au réveil (au point de devenir néfastes, quand se prolonge la période où les images des rêves refusent de s'évanouir et perturbent grandement l'efficacité de la mise en route matinale). Donc, surement, en parler sur un blog, ça ne pourra qu'aider à les déchiffrer, parce qu'il est probable qu'ils deviendront plus précis et détaillés.

Pour savoir si les explications qu'on te propose sont correctes, une seule solution : crois ton instinct (puisqu'il est directement lié à l'inconscient, lui-même lié aux rêves). Si tu "sens" que l'explication colle, alors c'est sans doute la bonne, sinon, cherche encore.

Des morceaux inexplorés dans une maison, c'est fort possiblement des potentialités inexploités de ta psyché (mais encore valides ; une variante me semble être le classique "trouver un enfant dans un placard", enfant tout bien vivant et sans problème, qui reproche juste au dormeur de l'avoir laissé là ; mais cet enfant représente plutôt un "autre soi" qui aurait été possible, mais qui ne l'est plus, en tous cas pas de la même manière).

Quelles potentialités ? A toi de découvrir. Un moyen peut être, une fois dans une de ces pièces, de tenter de "discuter" avec elle ; peut-être te demander ce que tu aimerais faire là, écrire, peindre, y inviter quelqu'un ? Cuisine, chambre, atelier, autre chose ? Et quand je dis discuter, c'est vraiment une voie d'exploration des rêves, mais peu évidente, il faut prolonger l'état de demi-sommeil, où on peut poser des questions "conscientes" et entendre des réponses "inconscientes". Selon ton mode de vie, c'est possible ou pas du tout, d'obtenir de pareils états !


						
18. Le mardi 13 juin 2006, 19:10 par Fauvette

Anges de papier, Lumières, Rêve... Rien que la liste de tes derniers billets nous parle de toi et de ton inconscient ! Besoin d'éclairages Traou ? Je serais tentée moi aussi de parler de potentiels inexploités, et de domaines inexplorés... En attendant fais de beaux rêves ce soir !

19. Le mardi 13 juin 2006, 21:02 par Traou

@Bladsurb : Je suis très touchée de ton commentaire si élaboré, et qui va m'amener à explorer un peu plus ce rêve. Cette idée de "discuter" avec les pièces vides de mon rêve, c'est incroyable ! Je vais essayer d'y travailler. Et merci !

De façon générale, tous les commentaires laissés sur ce billet enrichissent beaucoup ma réflexion à ce sujet. Je fais ce même rêve depuis des années et disons que je me doutais qu'il y avait sûrement quelque chose à creuser là, mais que je ne l'avais pas fait (par paresse, ou alors je m'en étais gardée...). @Alauda : je suis allée lire ton billet que je ne connaissais pas : c'est fou ! (et aussi la citation de Coumarine à propos des points de suspension... J'en use et abuse...)

@Fauvette : C'est vrai, je n'avais pas fait le lien entre ces titres... Et je vais certainement aborder mes rêves différemment. Besoin d'éclairage, c'est certain ! ;-) C'est aussi pour cela que l'écriture est moins aisée ces temps-ci.

20. Le mardi 13 juin 2006, 21:45 par Phosphatine

Ce qui me laisse "rêveuse", c'est que même mon commentaire va enrichir ta réflexion...!! Et ça je dois dire que ça me met en joie ;-)

Faut dire qu'il était très pertinent ! hein dis

Trop de coca light ce soir moi !!!!

21. Le mercredi 14 juin 2006, 13:49 par Gei

Suis très sensible à cette note, d'autant plus sensible que... je ne rêve pas. Du moins je ne me souviens de rien. Tu me diras pour rêver, il faudrait commencer par dormir. N'empêche que même le petit nombre d'heures où j'arrive à dormir je n'ai souvenir, a posteriori, d'aucun rêve.

J'y vois deux explications : soit mon esprit est tellement lourdaud que lorsqu'il parvient à trouver le sommeil il le consacre tout entier à se régénérer. Soit, mes rêves sont tellement sombres, tellement monstrueux, que le matin, ils ne passent pas la barrière de douanier de ma conscience.

Ce qui me fait le plus peur, c'est que les deux explications sont également plausibles...

22. Le mercredi 14 juin 2006, 13:54 par Gei

Ah, au fait Phosphatine, chez moi c'est un hall de gare, mais l'entrée se fait uniquement sur invitation... C't'un concept, je t'expliquerai ;)

Donc tu viens quand tu veux (et Traou aussi, of course, ainsi que ses rêves et son corps !)

23. Le mercredi 14 juin 2006, 14:00 par Swâmi Petaramesh

@Gei : Ce qui me fait le plus peur, c'est que les deux explications sont également plausibles...

Mais Dieu merci, aucune des deux n'est physiologiquement plausible ;-)

24. Le mercredi 14 juin 2006, 14:41 par Traou

@Phosphatine : Très dangereux le Coca Light (c'est pas Chondre qui va me contredire !)

@Gei : Se souvenir de ses rêves, je crois que ça se travaille aussi (cf. commentaire de Bladsurb), précisément quand on a des rythmes de sommeil pas trop régulier, enfin je crois... Ça m'embêterait de ne pas me souvenir de mes rêves, j'aime bien. (et merci pour l'invitation permanente, c'est bien noté ! ;-))

@Swâmi : Y'a un truc qui m'a échappé, pourquoi ne n'est pas physiologiquement plausible ? (en dehors du fait que Gei n'a pas l'esprit lourdaud du tout, alors ce n'est pas par là qu'il faut chercher)

25. Le mercredi 14 juin 2006, 15:47 par Swâmi Petaramesh

Ce que dit Gei je ne rêve pas n'est pas physiologiquement possible, tandis que la deuxième explication qu'elle envisage du moins je ne me souviens de rien est la bonne.

A la fin de chaque cycle de sommeil (en moyenne de 45 minutes avec une certaine variabilité individuelle, certains "dorment plus vite" que d'autres) survient la phase que l'on appelle "sommeil paradoxal"[1], ou "stade 5" ou R.E.M. (M.O.R. pour quelques francophones, mais ça sonne plutôt mal ;-), phase durant laquelle survient le rêve.

Les phases de sommeil paradoxal ont tendance à être plus courtes en début de nuit et plus longues en fin de nuit.

Une personne qui en serait privée (cela a largement été étudié, et est une forme de torture qui a également été assez largement pratiquée) pêterait les plombs au bout de quelques semaines (difficultés de concentration et de mémorisation, irritabilité puis dépression [en gros le même tableau que depuis que je ne fume plus ;-) ] puis problèmes psychiatriques graves).

Donc les gens qui ne rêvent pas et n'ont pas de problèmes psychiatriques graves, cela n'existe pas.

Après se pose la question de la mémorisation du rêve, et c'est souvent là que le bât blesse.
Les cycles de sommeil sont souvent suivis d'un bref éveil (c'est le plus souvent à ce moment qu'on se lève pour aller pisser ;-) mais le rêve qui a précédé cet éveil ne pourra être mémorisé à long terme que si cet éveil dure en gros plus de 5 minutes (et si l'éveil dure moins d'une minute, on ne se souviendra généralement même pas que l'on s'est réveillé, c'est ce qu'on appelle les micro-éveils).
Le matin, si l'on se réveille (et reste éveillé) spontanément, ce sera probablement à la fin d'un cycle de sommeil, et ce sera la condition la plus favorable à la mémorisation du rêve qui a précédé l'éveil. Si par contre on est interrompu "n'importe quand dans le cycle" par le réveil (l'appareil qu fait Drrringgg !!), et donc probablement pas à un moment où l'on rêvait (genre gros bovin en SLP) , alors on n'aura rien à mémoriser.

Même si on est dans des bonnes conditions pour mémoriser, se pose ensuite (pour ceux qui adhèrent aux théories freudiennes) la question de la censure du rêve, de son refoulement, et du déguisement (à la mémorisation/censure) du contenu latent sous le contenu manifeste.
Maintenant, tout le monde n'adhère pas (notamment, Jung...) de la même manière à cette théorie du refoulement de l'essentiel du contenu du rêve...

C'est dans tous les cas difficile de mémoriser un rêve. Même quand il semble parfaitement clair dans l'esprit au moment où on se réveille, on le voit le plus souvent se déliter, se dissoudre en quelques minutes ; ce qui paraîssait parfaitement clair devient progressivement confus, et à la fin, il ne reste plus grand-chose sinon le gros de l'ossature du rêve et des plus fortes impressions qu'il a produites. Mais tous les détails fins, pfttttt ! Envolés...

[1] Le "sommeil paradoxal" est ainsi appelé parce qu'il présente un tracé électro-encéphalographique (E.E.G.) identique à celui de l'éveil du point de vue du spectre et de l'aspect, à l'amplitude (plus faible) près, avec mouvements oculaire rapides, alors que le corps est état d'atonie (baisse profonde du tonus musculaire). C'est en cela qu'il est "paradoxal" : Le cerveau semble complètement éveillé tandis que le corps dort profondément et que la "liaison" entre les deux est pour ainsi dire coupée.
Si elle n'était pas coupée, on n'aurait pas un "sommeil paradoxal", mais un "sommeil agité" où l'on vit ses rêves, ce qui est le cas chez le nourrisson.

A noter que certaines substances psychotropes, notamment des anti-dépresseurs ou des drogues ainsi que l'alcool, peuvent agir en plus ou en moins sur la quantité globale de sommeil paradoxal, et sur sa répartition au cours de la nuit.

26. Le mercredi 14 juin 2006, 17:41 par Phosphatine

Traou : Sacré merde ce truc ! J'arrive pas à me désintoxiquer ! Ca m'aide à faire de beaux rêves...mais chui sûre qu'avec quelques coupes de champagne, je pourrais vivre des aventures nocturnes plus riches !

Gei : Merci pour l'invit, mais je l'savais d'jà !!!!! En revanche, tu m'as pas encore expliqué le "concept"...;-)

27. Le mercredi 14 juin 2006, 21:53 par François Granger

Je ne me souvient "jamais" de mes rêves. En fait, en de rares occasions, il marrive de me souvenir d'un rêve au réveil. Pendant de courtes périodes (en analyse) j'ai réussi à me souvenirs quelques fois de rêves et à les noter au réveil. Je m'étais organisé, j'avais du papier et un crayon sur ma table de nuit. Et c'était à chaque fois une course contre la montre pour noter mon rêve avant de l'oublier. Donc, oui, se souvenir de ses rêves peut s'éduquer, mais la résistance peut être forte.

28. Le mardi 10 juillet 2007, 15:16 par cledsol

Mouarf, vaste sujet que les rêves :p (bon, l'article date un peu, mais j'avais envie d'écrire un commentaire quand même!)

Je n'y connais pas grand chose dans l'interprétation des rêves, mais j'avais lu quelque part qu'il faut prendre en compte le sentiment qu'on a au réveil (heureux, ou triste, ou morose ou autre) et notre intuition, pour se faire une analyse perso. En tout cas, je suis du même avis que Coumarine, Telle, Goon, et ceux qui pensent la même chose ^^

perso je ne rêve pas assez souvent à mon goût que je vole, mais je rêve régulièrement de mort, ou de la fin du monde, et des fois c'est loin d'être reposant... -__-" en contrepartie j'ai en mémoire un ou deux rêves vraiment magnifiques, ou d'autres où je me sentais comme un poisson dans l'eau (sens figuré et sens propre d'ailleurs lol)