Les vivants...

Alice et Vroumette sont en train de coudre des costumes de justicières pour voler à mon secours suite à un billet récent. Qu’est-ce qu’elles sont mignonnes mes blogs-copines, quand même, j’en suis toute émotionnée. Je me dois cependant de les interrompre dans cette noble tâche et de les laisser retourner à des occupations beaucoup plus utiles pour elles-mêmes et l’ensemble de la blogosphère : recettes savoureuses et textes délicats chez Alice et leçons de séduction qui débutent chez Vroumette et qui vont faire un tabac, je vous le dis, moi : m’est avis que ses statistiques vont flamber ; nous sommes déjà quelques dizaines d’aficionadas qui prenons des notes fiévreusement et faisons des travaux pratiques le soir (avec Jim, en ce qui me concerne, il est bonne pâte), le Ping-Pong est terminé, nous avons trouvé une nouvelle occupation, ouf !

Oui, oui en fait, je vous rassure les filles, personne ne me veut du mal, enfin pas à ma connaissance (bon, y’a un grand qu’a pas été très gentil avec moi récemment pendant mon voyage en Inde, mais il est super baraqué alors je vais pas vous envoyer au casse-pipe non plus, laissons tomber).

Non, quand je disais que je n’étais pas vraiment en paix avec les vivants, on va dire que c’est en grande partie de mon fait. Je ne suis pas facile, facile comme fille (farpaitement, je ne suis pas une fille facile, qu’est-ce que vous croyez !), et parfois… parfois j’en paie le prix…

C’est drôle comme on change, on évolue au cours du temps. J’étais une petite fille sautillante et joyeuse. Je me suis muée en adolescente renfermée et complexée (pléonasme pour beaucoup d’entre nous ?), puis en jeune fille/femme sociable mais qui avait du mal à s’affirmer. Je me liais très facilement et fidèlement, mais j’évitais soigneusement tout conflit, personnel et professionnel.

Et puis j’ai pris quelques coups et je crains que ceux-là m’aient un peu trop endurcie parfois… Mon boulot dans un milieu qui peut être très « requin » m’a appris à montrer les dents, à taper du poing sur la table, à ne pas me laisser faire. Et aujourd’hui je sais très bien crier plus fort que l’adversaire, chose dont j’étais incapable autrefois. Pas sûr que j’y aie gagné… C’est une chose qui m’est venue quand je travaillais pour une chaine privée propriété d’un bétonneur. Là-bas, j’entendais dire plusieurs fois par jour par nos supérieurs « Vous êtes là pour faire où on vous dit de faire »… comme à des chiens. Alors forcément, au bout d’un moment, on apprend à mordre. J’étais censée coordonner une équipe, et j’avais si peu d’autorité et fuyais tellement les rapports de force que tout ce petit monde me mangeait allègrement sur la tête et se foutait royalement de mes directives. Jusqu’au jour où un des journalistes est allé un peu trop loin dans la désinvolture à mon égard et j’ai vu rouge. Je l’ai remis à sa place très vertement – pour la première fois de ma vie, le cœur battant et les mains tremblantes - et à partir de ce moment-là, il m’a respectée, et les autres aussi. Alors j’ai pris le pli. D'aboyer dès qu'on m'attaquait ou faisait semblant. Peut-être un peu trop. Je me montre parfois très cassante avec les gens avec qui je travaille. J’en suis consciente et m’en veux après. Il y a des jours où je me dis que je dois terrifier notre pauvre assistante, mais bon, elle c’est un cas : c’est une toute petite chose fragile et délicate, pas très compétente, en plus, tellement émotive qu’elle a les larmes aux yeux quand il y a un bourrage papier à la photocopieuse… alors je dois lui faire l’effet d’un général à la bataille, c’est sûr. L’année dernière ma nièce a fait un stage dans ma boîte. Elle m’a dit après qu’elle avait été très surprise de me trouver si différente de celle qu’elle voyait en vacances (ça c’est sûr, je suis beaucoup plus youkaïdi, youkaïda l’été en Bretagne avec mes neveux qu’au boulot avec Boss, mais c’est un peu normal), mais qu’elle m’avait aussi trouvée très dure…. Depuis, je médite et je m’efforce de changer ça. Pas facile.

Dans le privé, c’est plus complexe. Autrefois j’avais une « bande ». Et même plusieurs : les copains de Bretagne (beaucoup sont à Paris), les copains de fac, et puis les copains boulot qu’on se fait au fur et à mesure… Forcément la vie, le quotidien se chargent de vous séparer, parfois même insensiblement. On se rend compte que les chemins ne sont plus parallèles, qu’on n’a plus les mêmes envies, les mêmes rires, les mêmes affinités, les mêmes façons de voir, ça se fait doucement et un jour on réalise qu’on ne se souhaite même plus les vœux de bonne année ou d’anniversaire, voilà, c’est tout. On est passé à autre chose, à d’autres amitiés. C’est la vie. Et puis il y en a qui durent, de belles histoires d’amitié, heureusement.

Il y a des ruptures plus brutales, plus inattendues. Ou au contraire des rapprochements auxquels on n’aurait jamais cru. On les constate plus particulièrement quant il y a des évènements particuliers, des passages difficiles. La sagesse populaire dit que c’est dans ces moments-là qu’on reconnaît ses amis. Pas faux. Pas tout à fait exact non plus.

Ce qui est vrai c’est que le chagrin, la souffrance, le deuil, ça éloigne plus de gens que ça n’en rapproche de vous. J’ai eu l’occasion de le constater. A la mort de Julio, il y a des gens qui ont littéralement disparu de ma vie, comme ça, d’un coup. Gênés, mal à l’aise, ne sachant pas comment se comporter sans doute (ce que je peux parfaitement comprendre), ils ont préféré prendre le large. Celle qui était à l’époque ma « meilleure amie » avait notamment pris la tangente dans un silence assourdissant : plus un coup de fil, plus un mot, rien. Et à mon ami P. qui me tenait à bout de bras et lui faisait savoir que je n’allais pas bien du tout elle répondait : « Si Traou ne va pas bien, elle sait qu’elle peut toujours m’appeler… ». Mais elle-même n’a jamais décroché son téléphone pour me dire « J’arrive » ou juste pour parler de tout et de rien entre filles comme on le faisait avant, même en sachant que j’étais dans le 36è dessous. J’étais témoin à son mariage l’année d’avant… J’avoue qu’aujourd’hui je me méfie de cette appellation de « meilleure amie », cela fait belle lurette que je n’en ai plus, voire même je m’y refuse. Chat échaudé…

A la mort de Choul, j’ai remis une deuxième couche, quelques disparitions encore… Un connard m’avait d’ailleurs aimablement fait remarquer que je portais sans doute la poisse… Et pour un qui l’a dit, combien qui l’ont pensé ?....

Bien sûr et Dieu merci, tout le monde ne disparaît pas. Il y en a beaucoup qui sont là et bien là. Mais quoi qu’il en soit, quoi qu’ils puissent faire, ses souffrances, on les vit et on les porte seul. Absolument. Et il arrive que l’on s’éloigne soi-même des autres, à cause de cela. Mes nuits à scruter sans fin le plafond, yeux grands ouverts sur les démons qui les hantaient, sans espoir de sommeil, anéantie, écorchée vive qu’on aurait saupoudrée de sel, ces nuits-là je les ai vécues seule. Celles aussi qui me voyaient prostrée sur le sol, le cœur et les tripes comme lacérés de milliers de lames de rasoir ou secouée de sanglots interminables, cruels, des heures durant, parfois terrassée enfin d’un peu de sommeil à l’aube, à l’heure où les démons désertent un peu, un tout petit peu, et où la dernière lueur de conscience qu’on a sert à supplier de ne pas se réveiller. Ces heures-là on les vit seul, ce n’est la faute de personne, mais on n’en sort pas indemne. Plus dure, parfois.

J’ai gardé des séquelles de tout cela et j’ai parfois choisi de m’éloigner des autres, de rester seule pour lécher mes plaies dans un coin, incapable de communiquer, pas envie d’emmerder. Et puis le temps passe et les vies s’organisent autour de soi : des couples, des familles, des enfants, des maisons, des vacances en tribu et tout ça je m’en suis sentie exclue, interdite de ce bonheur-là et trouvant à la solitude un goût de plus en plus amer, mais m’y enfermant parce que je n’avais pas envie de participer à tout cela en « invitée ». Faire la « solo » le dimanche au milieu de copains en famille me faisait plus de mal que de bien. Quant la quarantaine s’est profilée, ça a été dur à encaisser. J’avais envie de faire une grande fête, j’en parlais depuis longtemps et finalement je me suis recroquevillée, ai envoyé balader ceux qui m’en parlaient, ai réclamé le silence sur ce sujet. Alors, ils se sont tus, ont respecté ce que je leur demandais. Et je leur en ai voulu, parce que quelquefois quand on pète un câble et c’était le cas je crois, on crie noir et on voudrait que les gens comprennent blanc… Je me débattais dans mon malaise, contre la petite voix qui perfidement dans ma tête me chantait la chanson de Souchon « Tu la voyais pas comme ça ta vie…. La vie t’a mis KO » et me disait qu’en plus j’avais perdu mes amis…. Oui ils étaient perdus, ça c’est sûr, ils ne comprenaient plus rien à ce que je voulais ou non, ne savaient pas quoi faire face à mon désarroi palpable, à mon éloignement. J’ai fait beaucoup de peine et j’ai laissé sur le carreau des amis de plus de 20 ans qui ne savaient plus comment me prendre, comment me parler sans que je parte en vrille, et qui ont souffert de mon souhait de m’éloigner d’eux sans en comprendre les raisons… En plus j’ai détruit ma « bande », ma « gang » comme on dit au Québec. J’avais rassemblé autour de moi des gens d’horizons divers, j’en étais le « liant ». Je sais qu’aujourd’hui certains se voient sans moi, ça doit leur faire tout drôle. A moi aussi. Je l’ai bien cherché. J’ai rompu des fils qui étaient d’or.

Aujourd’hui, on a repris quelques liens, cahin-caha, de plus loin. Mon ami D., mon vieil ami D. de la fac de ciné, j’étais témoin à son mariage lui aussi (merde, il faut peut-être que j’évite) a eu une petite fille il y a quelques mois, et peut-être que ce bébé-là va nous éloigner encore un peu. Quand je suis allée la voir – je l’ai raconté ici – il a voulu me la mettre dans les bras, si fier, si heureux, et j’ai eu un mouvement de recul, incapable… Je peux me réjouir pour lui, mais pas avec lui, je m’en veux, mais je n’y arrive pas. Quant à P. mon ami, mon frère, avec qui j’ai arpenté la vie, le pire et le meilleur, pendant 23 ans, dont je ne pouvais imaginer une semaine passée sans le voir, lui parler des heures au téléphone ou au zinc d’un bistro comme nous les aimons, qui me connaît mieux que moi-même parfois, avec qui j’ai tout partagé, nous entretenons aujourd’hui un dialogue décousu, de loin en loin… et j’en suis responsable. Coupable ?

La seule chose que je sais c’est que la vie n’est pas linéaire. Peut-être qu’on se retrouvera au détour d’une autre route. Peut-être différemment. Peut-être que j’aurais envie de leur donner le lien vers ce billet-là un jour, pour qu’ils sachent. Que je suis désolée de ce qui s’est passé. Mais que je n’ai pas su faire autrement.

Commentaires

1. Le jeudi 23 mars 2006, 20:31 par Anitta

Hasta la vista, baby... Toi et moi avons bien des points communs (non, je ne bosse pas dans le cinéma, ni à TF-Un, et je n'ai jamais été témoin à un mariage non plus), savais-tu ? Je le découvre en te lisant, à demi-mots jusque là, davantage au fur et à mesure que tu formules ces fêlures que tu décris... Je t'embrasse, Traou. Très fort.

2. Le jeudi 23 mars 2006, 21:17 par telle

Comme Anitta.
Tu nous parles de toi, de tes difficultés, de tes regrets peut-être, de ta façon d'être et nous avons l'imùpression que tu nous parles de nous, Traou.

Je te remercie de ce billet.
Oui, quand tu seras prête, donne le lien à ces amis.

Je t'embrasse aussi.

3. Le jeudi 23 mars 2006, 21:18 par clem750

ben, oui! C'est la vie! c'est comme ça!
Garçons et filles, femmes et hommes avec la mort au milieu qui joue gagnant à tous les coups.
Tous avec les mêmes pbs, à se colleter avec le temps qui passe et ses dégâts collatéraux, entre joies et douleurs, entre peines er frissons dans ce chemin tortueux qui serpente au fond de cette vallée de larmes
Il est beau ton billet et je l'aime dans ses couleurs sépia et sa tonalité douce-amère

4. Le jeudi 23 mars 2006, 22:05 par Lou:)

Ton billet réveille plein de choses en moi. Je crois que je comprends mais, le peut-on vraiment ? Ce qui est certain, pour moi, c'est que plus on se rapproche de soi, plus on s'éloigne des autres. C'est un chemin de solitude. Cela ne veut pas dire qu'il n'en reste pas des cicatrices profondes et quelques ravins. Chaque personne a ses complexités, ses aspérités, ses mystères mais également ses beautés, ses douceurs, ses grandeurs.

Je t'embrasse

5. Le jeudi 23 mars 2006, 23:04 par Swâmi Petaramesh

...encore un billet magnifique. De ceux dont la lecture vous réconcilie avec l'humanité.
Non, la vie n'est pas linéaire, sinon "ça ne serait pas drôle", pas vrai ? ;-)
Mais chut, disais-je...

6. Le jeudi 23 mars 2006, 23:32 par bailili

je croyais être la seule...
merci Traou !

7. Le jeudi 23 mars 2006, 23:37 par nuages

Ben voilà, je viens de lire ce texte-là, et je suis vraiment, vraiment ému...
Je t'embrasse bien fort
Bonne nuit

8. Le vendredi 24 mars 2006, 00:33 par Traou

Je ne ferai pas de réponse à chacun sur ce billet... Je l'ai mis en ligne très vite tout à l'heure en m'interdisant de me demander s'il le fallait ou pas, un peu "éprouvée" d'avoir exprimé cela. Je suis allée dîner, avec quelqu'un qui m'est cher, et je rentre ici plus gaie, après une soirée bavarde et amicale (et un très bon calva :-)). Et je trouve vos mots ici. Cadeaux... Je vous embrasse.

9. Le vendredi 24 mars 2006, 07:16 par Pim

Cheminement plus ou moins identique, avec ce triste constat, qui me donne la chair de poule, linéaire ou pas, ta vie tu la vis seule....et selon les courbes de la ligne, tu acceptes ou tu souffres...Trés belle note, comme l'impression d'avoir un poids en moins...Merci.

10. Le vendredi 24 mars 2006, 09:25 par Anne

Ce billet résonne aussi tellement...

Non la vie linéaire n'existe pas, et certaines amitiés ne sont pas destinées à durer toujours, liées qu'elles sont à ce qu'on est à un instant de notre existence.

Et oui parfois on a mal comme un chien d'être seul(e) mais on est incapable d'être autrement que seul(e). Parce que de toute façon c'est comme ça.

Je crois que si tu t'interroges beaucoup, ce qui t'a fait être le liant est toujours en toi et que des amitiés anciennes ou nouvelles ne manqueront pas de t'accompagner.

11. Le vendredi 24 mars 2006, 11:03 par Rose

Traou... Si ça continue, je ne viens plus! ... C'est trop triste tout ça... Tu me fais des électro-chocs: "hier", c'était une leçon de sagesse (que je médite toujours en vue d'un billet comme je te l'avais dit); aujourd'hui, les aléas de la vie... Pfff, ça me fait mal... Parce que c'est la vie et que l'on n'y peut pas toujours grand-chose... même si on y peut aussi beaucoup... (enfin, je me comprends!... Quoique...???)
J'espère que ça va...

12. Le vendredi 24 mars 2006, 11:47 par valclair

La mise en jeu , la mise à nue qu'implique ce texte très fort m'impressionne Traou.
Mais je me dis que si tu as le courage, la force de le publier, c'est que tu te dis qu'il peut être entendu et partagé.
Et ça c'est vrai, et ça c'est un gage pour l'avenir.
Oui la vie n'est pas linéaire et tant mieux, après les désolations il y a les ouvertures et les chemins plus fleuris même si quelquechose au fond reste des désolations et qu'il faut vivre avec en les domptant.
Amitiés . Je t'embrasse

13. Le vendredi 24 mars 2006, 12:26 par Fauvette

Toi tu es une sacrée nenette ! Très émouvant, et si juste ce billet.
Je te l'ai déjà dit : tu es une belle personne. Na.

14. Le vendredi 24 mars 2006, 13:40 par Yogi

Et vivre pourtant, vivre car sinon quoi ?

15. Le vendredi 24 mars 2006, 14:38 par Vroumette

Inutile de te dire que ce billet ne peut laisser insensible, mais étant d'humeur badine (si, si), je m'en vais dire encore (je sais, je sais) des bêtises.

D'abord, je te remercie de m'avoir déchargé de la confection des costuments de SST, car comme d'habitude, c'était "que de la gueule", je suis nulle en couture, et le résultat aurait davantage ressemblé à un costume de fou du roi qu'autre chose.

Quant au grand en Inde, même pas peur, je suis sûre que les slips-filets sont suffisamment costauds pour qu'on puisse le ligoter avec, et en plus il sera pris par surprise, parce qu'être ligoter à coup de slips-filet, c'est pas courant !!

16. Le vendredi 24 mars 2006, 15:59 par Swâmi Petaramesh

@Vroumette :"je suis sûre que les slips-filets sont suffisamment costauds pour qu'on puisse le ligoter avec, et en plus il sera pris par surprise, parce qu'être ligoter à coup de slips-filet, c'est pas courant !!"

Je crois que tu viens d'inventer un nouveau type de fantasme, félicitations ! Après, il ne faudra pas se plaindre quand le Wild-wild internet sera envahi de slipfiletomanes, en plus des habituels "pédonazipirates" qui sont, comme chaque journaliste de télévision le sait, ses seuls occupants coutumiers...

17. Le vendredi 24 mars 2006, 16:14 par Traou

Juste un petit mot pour vous dire que je suis très touchée que ce billet ait trouvé une résonance chez chacun d'entre vous, des émotions similaires. Je crois que nous portons tous en nous des écueils et des tristesses, et que ce n'est pas mal de les partager, de savoir qu'on les ressent à l'unisson de tant et tant d'êtres humains.

Et aussi que ce ressenti-là est une facette de la vie, et qu'elles sont multiples, parfois tristes, parfois joyeuses, parfois sereines et parfois angoissantes. Ce que j'ai écrit ici fait autant partie de ma vie, de la vie, que mes fous-rires devant les leçons de séduction de Vroumette (qui va monter le gang des slips-filets, les baraqués n'ont qu'à bien se tenir), que mon émerveillement indien, que ma gourmandise réveillée par l'idée de confectionner une mousse au chocolat/speculos ce week-end (citajourdesyldia.canalblo...) par le plaisir que je vais avoir à faire du sport, voir un beau film, faire des rencontres, écrire, parler.... Tout est sa place dans le puzzle, infiniment juste... et digne d'être accueilli au même titre, même si ce n'est pas toujours simple...

Par ailleurs, spécial merci encore à Vroumette qui vient de m'attirer ici tous les fantasmeurs pervers des moteurs de recherche qui auront cherché "ligotage costaud avec slip-filet" !!!! Super !!! ;-)

18. Le vendredi 24 mars 2006, 16:29 par Swâmi Petaramesh

Amen.

19. Le vendredi 24 mars 2006, 17:54 par Vroumette

Eyh, pour une fois que je sers à quelque chose, chuis contente !

@Peteramesch : tu as raison ! Je n'y avais pas pensé. (mais où avais-je la tête ?).
J'imagine prochainement les titres du 20 heures : "main basse sur un stock de slipfiletomanes : un démantelement difficile, des blogueurs impliqués !". ca fait froid dans le dos.

20. Le vendredi 24 mars 2006, 18:54 par coumarine

émue aussi..
tant de choses
c'est si dur la vie parfois
(je sais qu'il m'est arrivé parce que j'étais moi même en "mal-être" de faire semblant de ne pas voir une connaissance qui venait de perdre son mari)
Je t'embrasse Traou, belle et tendre traou

21. Le vendredi 24 mars 2006, 22:31 par Onze

Vi, pas evident le temps qui passe... On ne contrôle pas tout, voire rien. ;)

22. Le samedi 25 mars 2006, 09:00 par Pralinette

Touchée aussi... pour avoir vécu tout ça, tu le décris si bien !
Mais que j'aime ton dernier commentaire, plein d'espoir et de rage de vivre. Et vive la mousse au chocolat-biscuits speculoos :-) Bisous affectueux.

23. Le samedi 25 mars 2006, 12:55 par Alauda

"Et aussi que ce ressenti-là est une facette de la vie, et qu'elles sont multiples, parfois tristes, parfois joyeuses, parfois sereines et parfois angoissantes. Ce que j'ai écrit ici fait autant partie de ma vie, de la vie, que mes fous-rires (...)
Tout est sa place dans le puzzle, infiniment juste... et digne d'être accueilli au même titre, même si ce n'est pas toujours simple..."

Moi aussi ce sont ces mots, à la suite de ce texte magnifique, qui m'ont particulièrement touchée.. Ils respirent la vie, "parce que, quand même "...

Oui nous "perdons" des amis, des amours tout au long de nos parcours quels qu'ils soient.
Nul n'échappe à ces arrachements qui sur le moment nous semblent inguérissables.
Pourtant j'ai pu constater que la vie qui nous "ampute" de ce qui nous est si cher, met toujours en place d'autres liens, d'autres mains tendues, d'autres coeurs offerts...
Je ne crois pas comme le dit Lou que "plus on se rapproche de soi, plus on s'éloigne des autres"...
On s'éloigne de certains, ou certains s'éloignent de nous, mais pour laisser à la place à ceux qui deviendront les plus proches...pour quelques temps...

Laisser partir... laisser venir... Sans prendre possession... comme les vagues de la marée. sans cesse renouvelées..

24. Le dimanche 26 mars 2006, 10:26 par luciole

Le titre dit tout... Des bises et des sourires...

25. Le lundi 27 mars 2006, 17:43 par gilda

Traou, j'aime ton billet, tu dis des choses importantes et tu le fais bien.
Alauda, votre commentaire me touche beaucoup.
Vous faites du bien à lire.

Vroumette, quand les blogs n'existeront plus, on glosera encore sur la séduction des slips-fillets (et ce sera grâce à toi) :-) !

La discussion continue ailleurs

1. Le vendredi 24 mars 2006, 10:53 par Ashram de Swâmi Petaramesh

Les vivants et les morts...

Deux billets d'une rare qualité et profondeur humaine chez Traou: Anniversaire paisible et Les vivants...