Les mois de janvier sont mélancoliques...

Les miens en tous cas.... Cela fait déjà plusieurs années que j'éprouve en début d'année un sentiment étrange, pas vraiment désagréable, mais un peu encombrant. Je pensais qu'au retour d'Inde, cette drôle de "tradition" me serait épargnée, énergisée et émerveillée que j'étais, pleine de projets et d'envies... Et puis, depuis quelques jours, je me sens envahie par cette espèce de langueur un rien morose que je commence à bien connaître, et même à identifier.

Elle s'est adoucie pourtant avec le temps. Il y a eu des années difficiles, et quand je commençais celle d'après, j'appréhendais toujours de me retrouver dans un champ de mines identique. Les années-cimetières, celles où j'ai enterré tant de gens que j'aimais, brutalement ou de façon "attendue", terriblement : merci sida, cancer, auto, moto... Les années-hécatombe inaugurées par la mort de Julio, mon amour, en 93, et closes par celle de Choul, mon chéri que j'ai eu si peu le temps d'aimer, en 2002. Et entre eux deux, tellement d'absences.... J'ai souvenir du réveillon qui nous menait en 2003, où un ami m'avait serrée dans ses bras à minuit en me disant "Ma Traou, qu'est-ce qu'il faut te souhaiter pour cette année ?" et où j'avais pensé si fort qu'il l'avait sans doute entendu : "Ce serait bien que personne ne meure...". J'avoue que j'ai été exaucée jusqu'ici. Depuis bientôt quatre ans, mon Dieu, c'est assez calme sur le front des enterrements et crémations.

C'est drôle, j'avais commencé à écrire ce billet. Une vingtaine de lignes peut-être... Une mauvaise manip' et elles se sont effacées sans crier gare. Et j'ai eu un coup de fil, puis deux, et je suis revenue à mon ordinateur en me demandant s'il fallait les écrire, finalement. Ou alors différemment.... Ou alors je les enlèverai d'ici après mûre réflexion.

Bon j'avoue, je sais très bien pourquoi je n'aime pas les mois de janvier, en fait. C'est parce qu'ils précèdent les mois de février (enfin, généralement), et... en février c'est mon anniversaire.

J'ai l'air malin : je me suis souvent gaussée des gens qui déprimaient ouvertement à chaque nouvelle bougie. Et ai toujours proclamé bien haut que moi je m'en fichais com-plè-te-ment ! Et finalement, je me demande si ça ne serait pas ça qui... Parce que, en général, après la date fatidique, ça va beaucoup mieux. L'année démarre. Enfin.... Vraiment, j'ai l'air malin.

Alors voilà, plus que trois semaines et je vais pouvoir assimiler ce petit truc en plus et continuer sur ma lancée. Ou alors serait-ce le petit truc en moins qui me chiffonne ? Le regret de ce qui n'a pas été, de ce qui ne sera pas. L'angoisse du temps qui ne revient pas, et des choses dont on rêve à 20 ans, à 30 ans, et qu'on voit s'éloigner, voire s'interdire à 40, 42, et un peu plus chaque année... Même si la plupart du temps, je préfère être là où je suis que là où j’étais, et que je ne reviendrais pas en arrière pour tout l’or du monde (« J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. » Paul Nizan. Très juste)

J’avance. Je continue. Parce qu’il m’apparaît de plus en plus, au fur et à mesure de mes expériences, de mes souffrances et de mes joies, que les évènements de ma vie sont chacun – bons ou mauvais – une pièce d’un puzzle dont je ne comprendrai le dessin (dessein) que lorsqu’il sera achevé. Elles s’emboîtent parfaitement les unes aux autres et ont chacune leur raison d’être. Toutes infiniment justes. Toutes à leur place.

La mort de Julio est une de ces pièces. Et celle de Choul. Et tant d’autres… Mais aussi les joies, les rencontres, les chances, les opportunités heureuses. Et ma solitude aussi. Et la famille que je n'ai pas construite. Et il me faut les accueillir chacune sereinement, identiquement. Mettre chaque pièce à sa place avec le même acquiescement. Je crois. Parce qu’aucune pièce du puzzle n’est inutile. Parce que de chacune il m’est demandé de faire quelque chose. Qu’ai-je fait de chacune d’entre elles ? Certaines m’ont détruite, oui. Et construite telle que je suis. Je suis un peu morte avec certaines. Et re-née à chaque fois. Plus fragile et plus forte. C’est mon puzzle. Je dois l’accepter, le construire jour après jour, pièce après pièce, sans en contester aucune.

N’empêche… j'ai beau savoir et être intimement persuadée de tout cela, il y a des jours mélancoliques. Ils font partie du puzzle aussi, je sais bien. Mais je voudrais bien savoir qui va m’empêcher d’aller fouiner dans ma cuisine pour y trouver une tablette un morceau de chocolat ! Et si je trouve un pot de Nutella sur mon chemin ce soir, je vous garantis qu’il va regretter d’être né !

Commentaires

1. Le mardi 24 janvier 2006, 23:54 par Erin

Je pourrais écrire une partie de tes mots.
Ceux sur le puzzle que composent chaques évènements de notre vie, mais aussi cette mélancolie en début d'année, ce mois de janvier qui précède aussi février et mon anniversaire. Et puis aussi ces pensées qui m'habitent de plus en plus, que je me dois de faire une croix sur beaucoup de choses non faites, associé au fait que ce que je suis aujourd'hui, je le dois à ce parcours avec ses expériences, ces envies menées à bien, et les autres...
Pourtant, je suis sure que la vie me réserve du bon, et sans doute encore pas mal de moins bon, et que je ferais aussi des choses, de celles que je ne rêvais pas à 20 ans, ni même à 30... Je me dis que peut être à 40... Cela me laisse encore quelques 387 jours...
Dis ? Si tu tombes sur le nutella, tu m'en offres une ou 2 cuillères ? :-)

2. Le mercredi 25 janvier 2006, 00:19 par samantdi

Je pourrais moi aussi écrire une partie de ces mots, comme Erin... Pas trop pour la mélancolie de mes années actuelles, mais pour le souvenir de celles où le poids des deuils était mon propre linceul... Et cette trouille : " à qui le tour?" après avoir perdu en 6 ans mon père, mon grand-père et enfin mon petit Frank cousin-frangin, chacun à deux ans d'intervalle, et, curieuse coïncidence le premier et le dernier le même jour du calendrier.

Le temps a passé, les années se sont empilées : des morts, j'en ai pleurés d'autres, mais pas comme ça, pas comme eux. 15 ans de trêve, ça m'a donné le temps de faire autre chose, de penser à moi...N'empêche : je me souviens, je comprends, et ma gorge se noue en pensant à ce que tu ressens.

La vie est longue, Traou, tu le sais en plus... Il y a plein de surprises qui t'attendent au détour d'un buisson, plein de chemins encore inconnus.

Je t'embrasse



3. Le mercredi 25 janvier 2006, 08:48 par alice

Les personnes aux alentours de la quarantaine n'ayant traversé aucun deuil ou séisme personnel me paraissent pratiquement des extra-terrestres, tellement cet acharnement du sort(?) fait partie de mon quotidien...Mais pour en revenir aux dates d'anniversaire, sache, petite poulette, que je suis plus vieille que toi et que je te suivrai de près en mars! Je t'embrasse moi aussi.

4. Le mercredi 25 janvier 2006, 10:03 par Ursun

Le temps passe et les souvenirs s'accumulent comme la neige forme des congères sous le vent. Parfois, on met le pied sur une, et on est englouti par la masse. Elle nous submerge tout d'un coup.

Tu as vécu des évènements douloureux dont je n'ai aucune idée. Mais tu apprends à composer avec tes espoirs déçus, tes rêves encore inassouvis, tes nouveaux projets, et ça je peux le comprendre. Parce qu'on en est tous là, quel que soit notre âge. On essaie tous de composer, d'allier ce qu'on a cru, ce qui s'est avéré, et ce qu'on espère encore.

A chaque faux pas, c'est une nouvelle femme qui se relève. Plus fragile et plus forte ? Peut-être. De nouvelles forces et de nouvelles faiblesses, sans aucun doute. Comme s'il fallait redistribuer une partie des cartes au fur et à mesure du jeu.

Il faut parfois se laisser aller un peu pour être plus fier et plus fort de pouvoir se relever. Chocolat, nutella, ne méritent que d'être dévorés. Le rire d'un ami, un verre de bon vin, sont efficaces aussi.

Prends soin de toi.

5. Le mercredi 25 janvier 2006, 10:41 par telle

Quand tu dis que tous ces événements sont au final à leur place, comme les pièces d'un puzzle, j'admire ta sérénité qui fait de ta vie un destin.

Il me semble plutôt que tous les événements qui nous arrivent sont dus au hasard et que nous nous efforçons de donner un sens global à ce qui se passe dans notre vie.

Autrement dit, si tu perçois les choses de cette façon, c'est que tu es parvenue à une certaine sagesse, une certaine harmonie avec toi-même.

Bravo !

6. Le mercredi 25 janvier 2006, 11:27 par Cécile

... et aussi un :)

7. Le mercredi 25 janvier 2006, 14:39 par Anitta

A défaut d'avoir trouvé son pendant féminin... Fraternité. Et les bises d'une soeur.

8. Le mercredi 25 janvier 2006, 14:44 par luciole

Je retrouve beaucoup de mes convictions dans ce billet là... Il semble que les épreuves de l'existence nous aprennent ça, nous y survivons et nous faisons mieux qu'y survivre, c'est pourquoi, je crois, on arrive à concevoir cette idée de puzzle. Apprendre à s'aimer, c'est aussi apprendre à reconaître que toutes ces douleurs font partie de ce que nous sommes, et ne pas se renier c'est l'accepter. ça n'empêchera jamais de souffrir encore, juste à ne pas souffrir de cette souffrance, c'est déjà un début de soulagment... Et puis on sait que ça passe, que la joie reviens toujours, on devient patient... sourire...

9. Le mercredi 25 janvier 2006, 15:06 par Fauvette

Oui nous nous construisons, et essayons d'atteindre une certaine harmonie, malgré les coups durs et les deuils.
Moi j'aime bien fin janvier, la lumière du jour s'allonge, la cap de Noël/fêtes de fin d'année est derrière nous... Je sens déjà le frémissement du printemps (dans ma tête parce qu'aujourd'hui c'est plutôt une température très hivernale !)

10. Le mercredi 25 janvier 2006, 17:24 par serge

ça fait du bien de descendre un peu... de se laisser couler comme dans un bain... pour confirmer sa nature humaine et pas robotisée... ça permet de jouir de certains contrastes, dont celui de l'opposition des ténèbres au jour.
Que saurions nous des plaisirs, si nous n'avions pas connu la peine?
Et vice versa...
Bon ben c'est vrai que tu te fais un peu "agée" (Non pas vieille, je l'ai pas dit!!!). Mais toi tu l'as passé le cap de la quarantaine.... Et puis tu es allée en Inde. Et puis tu vis... Tous les jours! De le savoir n'enlève pas la peine, mais... De toute façon tu le sais mieux que moi...
En plus, fait aggravant, cette période de l'année est difficile. C'est l'après fêtes cette période sulfureuse durant laquelle on a pris des résolutions et pendant laquelle arrivent les factures... Y'a de quoi en broyer un peu aussi...
Dès que tu ouvriras la fenêtre pour laisser entrer la lumière, raconte nous si la petite cuillère dépasse encore du pot, ou si elle a disparu au fond, parce que plus rien ne la retient? ;)
Je te laisse avec toi... Avec ta meilleure copine... Celle qui rigole tout le temps et qui aime vivre... Elle saura quoi te dire ;)



11. Le mercredi 25 janvier 2006, 18:52 par nuages

Je suis vraiment heureux d'avoir découvert ton blog. Je vais le mettre "en lien" dans la liste de mes blogs préférés, si tu es d'accord bien sûr...
Ma mère est morte en mars 2005, je suis le seul enfant et donc, dans sa maison, je trie, je jette, je donne, je vends, je garde... Comme je n'y vais pas très souvent, ça dure... même si ça avance malgré tout. J'ai retrouvé plein d'anciennes photos, j'ai complété des albums, j'ai même tiré en grand, en noir et blanc, des photos des années 60, entre autres de moi, tout petit (!).
La mort du dernier parent confirme en tout cas, d'une manière très concrète, que la vie est limitée dans le temps, qu'elle n'est pas si longue. Si on compte en jours, une vie de 83 ans, par exemple, ça ne fait que 30.000 jours !

Bien amicalement

Jean (Nuages)

12. Le mercredi 25 janvier 2006, 21:03 par Traou

Merci à tous de vos jolis et si gentils mots. Pas d'inquiétude : je vais plutôt bien. La mélancolie est inhérente à la vie, parfois nécessaire pour en sentir le goût, peut-être...

Erin > Tu as raison, il faut penser à ce que la vie nous réserve. Je sais que toi aussi, tu as traversé pas mal de "soirées à Nutella" (c'est plus joli si on les appelle comme ça, non ?). Je le partage (virtuellement, qu'est-ce que je suis maligne ;-)) avec toi !

Samantdi > Ces "coïncidences" de calendrier, j'en ai connu aussi... J'écrirais peut-être dessus un jour, c'est très... étonnant.
J'attends le prochain buisson, le prochain chemin avec confiance (parfois un peu d'appréhension mais pas tant que ça), et je t'embrasse.

Alice > La grande poulette plutôt baraquée (et qui n'est donc pas une extra-terrestre) que je suis aime bien que tu l'appelles "petite poulette", c'est adorable ! :-)

Ursun > Tu dis n'en avoir pas idée, mais tu en parles toujours si bien. Tes mots sont toujours doux à mon coeur. Merci pour ton rire ami. A bientôt pour un verre de vin, tu as raison ! (pas possible d'aller chez toi ces jours-ci...)

Telle > Bienvenue ici et merci pour tes mots. J'écrirai sûrement à nouveau sur ce vaste et complexe sujet qu'est le hasard, auquel je ne crois pas du tout, pour ma part.... A suivre et à bientôt !

Cécile > Tes sourires sont aussi jolis et chaleureux que les courbes de tes sculptures. Merci à toi.

Anitta > Tu as raison, sororité n'est pas très joli. Mais "j'entends" fort bien cette fraternité et t'embrasse à mon tour.

Luciole > Comme tu sais bien exprimer l'indicible, parfois. C'est pourquoi je me reconnais aussi souvent chez toi. "... juste à ne pas souffrir de cette souffrance", il faut une poète pour écrire ces mots-là, pour dire ce qui ne devient évident qu'après beaucoup de temps.... et que je comprends si bien...

Fauvette > Je suis contente de t'accueillir ! Et c'est tellement joli de parler de la promesse du printemps en ce coeur de l'hiver...

Serge > La fenêtre est ouverte et la lumière bien là. Je pense que pour nous tous il lui arrive de se voiler un peu parfois, ou pire. Mais je suis loin de mes jours sombres ou noirs. Et écrirais peut-être un billet rigolo dès demain, parce que la vie est comme ça, tu le sais comme moi. C'est humain... surtout pour une quarantenaire "âgée", dis-donc, fais gaffe à toi, amour.com ! Tu sais parler aux femmes, toi ! ;-)

Jean > Nous nous découvrons mutuellement, même si je manque de temps ces temps-ci pour me consacrer autant que je le voudrais à l'écriture, et à la lecture des blogs que j'aime ou dont je fais tout juste connaissance. Ca doit être tour à tour dur et doux de retrouver tous ces souvenirs... A bientôt

13. Le mercredi 25 janvier 2006, 22:11 par François Granger

Comme le dit Alice, nous avons tous notre lot de "disparus". C'est un des privilèges de l'âge ;-) Bien que tu soit une jeunesse que j'espère rencontrer au prochain ParisCarnet (Ca te laisse 7 jours pour te préparer à l'idée ;-) !

Entre la mort de mon père (1990) et celle de ma mère (2003) il y a eu 8 enterrements de proches.

14. Le mercredi 25 janvier 2006, 22:28 par Erin

Juste parce que je suis très curieuse, mais serais tu née aux alentours de la Saint Claude ? :-$

Cela a du bon parfois de partager virtuellement non ? Il était bon ce Nutella ? ;-) en tout cas marchi... Ne pas parler la bouche pleine... ouiche chai vrai

15. Le mercredi 25 janvier 2006, 22:44 par Traou

François > Je révise mes classiques avant le prochain Paris-Carnet (photo 1, photo 2, photo de 74, photo 1, photo 2...).
Oui, je sais que nous avons tous nos disparus, bien sûr. Il se trouve que ce "privilège de l'âge" arrive parfois très tôt. Les "miens" étaient jeunes, sont partis brusquement pour la plupart, et deux étaient les hommes que j'aimais, avec qui j'avais envie de faire un long chemin, et pour l'un d'entre eux (puisque je n'avais pas encore 30 ans), un enfant.... dont l'absence est plus cruelle aujourd'hui, à mon âge canonique... (si, c'est Serge qui l'a dit :-))

Erin > Non, pourquoi, c'est grave, la Saint Claude ? Ne le répète à personne, mais moi c'est Félix qui me botte !

16. Le mercredi 25 janvier 2006, 22:50 par Erin

Ben parce que moi c'est Claude qui me botte...

17. Le mercredi 25 janvier 2006, 23:43 par en campagne

J'ai enfin accès ici ce soir :-(
Alors je t'embrasse et repasserai demain ...
Bonne nuit la "petite Poulette" du haut de mon mètre 61 ;-)

18. Le jeudi 26 janvier 2006, 03:14 par Traou

Erin > On va fêter cha au Nutella, ouiche !

En campagne > Mon blog te laissait à la porte aujourd'hui ?... Etrange... A demain alors, s'il te refait ça, je prendrais des mesures énergiques !

19. Le jeudi 26 janvier 2006, 10:56 par François Granger

Traou,

désolé, mon commentaire était sans doute maladroit. Loin de moi l'idée de "comparer" la souffrance de chacun. Et rappeler que chacun souffre ne console ni ne réconforte.

Il faudrait que je retrouve la signification originel de "âge canonique" (probablement quelque chose à voir avec le droit canon ?), mais si tu as un âge canonique, j'ai déjà un pied dans la tombe ;-)

20. Le jeudi 26 janvier 2006, 11:34 par Traou

François > Merci...
Les deux vieillards cacochymes et valétudinaires que nous sommes donc trinqueront (en tremblotant de tous leurs vieux os) au prochain Paris-Carnet !

21. Le jeudi 26 janvier 2006, 17:36 par Ursun

L'âge canonique est 40 ans, c'est-à-dire, à l'origine, l'âge minimum qu'il fallait pour être servante chez un ecclésiastique, si mes sources sont exactes :)

22. Le jeudi 26 janvier 2006, 17:43 par Anne

Chère Traou, j'ai enfin pris le temps de lire cette note et comme je te comprends. J'ai eu l'occasion d'écrire il y a quelques jours que j'avais déjà enterré beaucoup trop de gens chers et que j'"enviais" L'Amoureux qui connaît, à presque trente ans, son premier deuil douloureux.

Pour le reste, j'en suis encore au stade où on rêve, mais je connais nombre quadra et quinqua qui rassurent du point de vue des bonnes choses qui viennent en prenant un peu d'âge...

23. Le jeudi 26 janvier 2006, 18:26 par Traou

Ursun > Tu éclaircis ma journée ! Voudrais-tu dire par là que je peux postuler à un poste de bonne du curé ?!! Et dire que je ne le savais pas !J'espère que ce n'est pas une blague, ce serait trop cruel de me casser ce rêve de petite fille, vraiment.... :-)

Anne > En fait, je rêve encore, Dieu merci, et je trouve que prendre de l'âge est le plus souvent un bienfait (et j'espère moi aussi "rassurer" les plus jeunes, je crois bien que oui d'ailleurs...). Il se trouve juste que je suis au beau milieu d'années-charnière pour une femme où je bataille un peu douloureusement certains jours contre l'idée que je ne vivrai pas la si belle aventure qui est la tienne en ce moment... Je t'embrasse

24. Le jeudi 26 janvier 2006, 20:23 par François Granger

Ha ! Ursun, merci. Tu rafraichis de vieux souvenirs. Et j'aurai du m'en rappeler, ayant été sérieusement élevé dans la religion catholique. Comme quoi, d'être païen me fait oublier ma culture. ;-)