« L’amitié » selon F*ce B**k

Je ne suis pas sur F*ce B**k (Fesse Bouc en phonétique). Plus précisément je n’y suis plus. Je m’y suis inscrite il y a quelques mois pour voir ce qu’était ce truc dont on me rebattait les oreilles : j'ai tenu deux jours.
48 heures au bout desquelles j’ai pris la fuite. J’ai beau avoir un blog (un peu en friche depuis quelques temps, je vous l’accorde), je déteste singulièrement ce type de réseau virtuel, générateur de liens factices.

Il y a pas loin d’un an, je crois, que j’ai reçu le premier message sur mon mail : X vous demande d’être son amie sur F*ce B**k. J’ignorais alors ce qu’était ce Face Truc, et je m’étonnai juste que X, un copain plutôt lointain par ailleurs, me demande soudain d’être son « amie », alors qu’il n’avait manifesté jusque là qu’un intérêt sympathique, certes, mais limité pour ma petite personne. Je n’ai compris que bien plus tard les raisons de cette volonté soudaine « d’amitié » : sur Face Machin, ce n’est pas la qualité qui compte, c’est la quantité ! Le but du jeu c’est d’avoir le plus « d’amis » possible, quitte à solliciter le dernier de ses camarades de classe promotion 1971, qu’on n’a peut-être jamais pu encadrer et à qui on n’avait sans doute pas adressé un regard cette année-là, qu’on n’a d’ailleurs pas la moindre intention de revoir dans la vraie vie, faut pas déconner, mais qui est bien pratique pour faire du « chiffre ». Du chiffre « d’amitié », ça me fait frissonner.

Parce que le mot-clé, c’est « ami ». Et surtout le nombre qu’on peut inscrire devant. Et on entend des choses surréalistes du style « Oh la la, j’en ai marre, j’ai TROP d’amis sur F*ce B**k ! » (authentique) ou « Untel m’a demandé d’être son ami sur F*ce B**k, tu te rends compte ! » (air excédé ou extasié selon la côte de popularité du Untel en question). Ou des conversations compétitives du type « Moi j’ai 63 amis sur F*ce B**k (ton dégagé), et toi ? »… Si l’autre en face annonce 72, on voit son interlocuteur accuser le coup et son petit cerveau se mettre à mouliner à 1000 à l’heure pour voir où il pourrait bien trouver des amis supplémentaires. Et vite ! Si l’autre n’en avoue – honteux – que 47, quel soulagement, quelle bouffée de fierté, quel sentiment de victoire discrètement exprimé par un petit sourire un rien narquois . Ces gens vivent à l’ère narcissique du « J’ai plus d’amis que toi ». Sur un réseau internet, s’entend.
Je serais curieuse de savoir combien certains en ont dans la vraie vie. Des vrais amis, je veux dire, à l’ancienne, quoi.

Et oui, je dois être vieux jeu, faut croire, mais moi les amis, je les aime fabriqués artisanalement, avec du temps et de la patience. Rencontrés de façon aléatoire et sans connaître leur CV au préalable. Vous savez : on fait connaissance doucement, on rit ensemble, on parle, on refait le monde, on se passionne pour les mêmes trucs essentiels ou futiles, on se prête des livres et de la musique, on partage des goûts et des refus catégoriques, on apprend les failles et les forces de l’autre, on se console mutuellement, on s’épaule, on se dit des choses quotidiennes ou intimes, on se manque quand on ne se voit pas, on s’écrit ou on passe des heures au téléphone quand on est éloignés, on a des secrets en commun, une chanson qui nous rappelle un fou-rire ou des larmes, et un ou deux chagrins d’amour qu’on a noyés dans des cuites mémorables. C’est parfois fulgurant comme un coup de foudre ou ça met des années à s’installer, et puis un jour on se dit, tiens, ça fait 5 puis 10 puis 15 puis 25 ou 30 ou 40 ans et plus qu’on est côte à côte, et qu’on est toujours aussi bien. Parfois on rompt, aussi, et c’est aussi dur qu’une rupture amoureuse. Il y a des aléas et des fâcheries parfois, qui nous rapprochent plus encore ensuite. Ou bien on s’éloigne inexorablement parce qu’on change, parce que la vie nous emmène ailleurs, mais ça a été une belle histoire, voilà.
L'ami, le vrai, a aussi cette particularité qu'il se cultive avec autant de soin qu'une plante fragile, et est aussi rare que certaines variétés d'orchidées. On le comptabilise sur les doigts d'une main, parfois des deux, mais certainement pas par champs entiers et pas non plus sous forme de fiches signalétiques on line interchangeables. L'ami ne forme pas troupeau, ne s'exhibe pas comme un trophée, se respecte en ne lui donnant pas de numéro d'ordre.

Alors Face Truc, j’ai du mal. Et je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment quelqu’un que j’aimais bien, qui est parti s’installer à l’étranger avec dans ses bagages, mes adresses, courrier et e-mail et même celle de mon blog, a très vite cessé de me donner signe de vie, et pourquoi à peine quelques heures après mon inscription sur Face Bidule a su que j’étais là, je ne sais comment, et a demandé à devenir mon « ami ». Tu l’étais mon ami, bonhomme, ou en tous cas en bonne passe de le devenir. Faut juste se donner un peu de peine pour ça. C’est sûr, ça demande un peu plus d’effort de répondre à mes mails en composant des mots et des phrases personnalisées que de cliquer sur « demander à Traou de devenir votre amie » sur ce foutu site à la mode.

Je n’ai rien contre les amitiés créées sur le net. Bien au contraire, elles me sont essentielles. Cet espace où j'écris (de moins en moins, oui je sais et le déplore) et les rencontres précieuses qu’il m’a permis de faire en est le témoin. Sans doute Face Schmilblick a-t-il une utilité professionnelle dans certains cas (Boss avait même suggéré que toute l’équipe soit en fiches sur ce site : il m’a vue prête à mordre et n’en a plus reparlé) mais cette notion artificielle « d’amis » me débecte autant que je la trouve pathétique.

Tiens c'est drôle, le lampiste qu'une grande banque a trouvé pour justifier les quelques milliards d'euros de pertes (oups !) de la semaine dernière, il avait des "amis" sur Face Machin figurez-vous. Ils ont mystérieusement disparu dans la journée où la nouvelle est tombée. De si belles amitiés, pourtant, c'est à n'y pas croire...

A l'heure où je vous parle, je m'apprête à aller retrouver quelques amis au zinc d'un bistrot chaleureux. On ira ensuite dîner sans doute, et on parlera et rira beaucoup, sûrement. Y'a pas de zinc, je suis sûre, chez Face Trucmuche ?

Commentaires

1. Le lundi 28 janvier 2008, 21:00 par gilda

Comme il est bon de te lire, et de lire ça.

Je n'ai absolument ni temps ni envie d'aller sur f*ce tr*c ; en revanche je suis sur myspace qui présente aussi le même genre de "faux" ou pseudos amis. C'est cependant un outil très efficace pour pouvoir être au courant ou invités par des musiciens, ou groupes ou slameurs qu'on apprécie et qui n'ont pas forcément que ça à faire d'envoyer des mails perso. Des écrivains désormais aussi y déposent quelques textes, des photographes de leurs travaux et il y a un système d'alerte par mail efficace pour signaler qu'il y a du nouveau. Donc utile d'un point de vue pratique mais je n'aime pas ça et suis sidérée par le nombre de passages (je n'y dépose pourtant que des titres de livres lus ou en train de l'être).

Quelque chose m'intrigue toujours au sujet de ces sites à réseaux et qui est : comment peut-on savoir que la personne qui s'annonce est bien la vraie ? Je ne parle pas du copain lointain que tu connais déjà mais par exemple d'un type avec un brin de notoriété, comment savoir, sauf à faire partie de ses vrais amis qu'il aurait prévenus ? Parce que bon sur myspace, je suis quand même """""l'amie""""" de Virginia Woolf (et Vita Sackville West excusez du peu !)

J'aime ce que tu écris sur la vraie amitié, mais tu le sais. Et puis surtout : Bonne soirée !

2. Le lundi 28 janvier 2008, 21:21 par Swâmi Petaramesh

Hahaha ! Excellent article, Traou.

Moui, ma petite pomme, on ne risque pas de jamais la voir sur fesse de bouc ou My$pace (par Krimo$oft)...

Ces sites-réseaux, il en existe des tétrachiées et des calquées sur le même modèle dans l'univers professionnel (Linkedin etc.) où ce qu'on est censé échanger avec ses "amis" ce sont des bons plans boulot, bonnes affaires, offres d'emploi.

Tout ça n'est jamais qu'une invention de marketoïdes aux dents qui rayent le parquet et cherchent avant tout le moyen de se faire du fric avec le 'net en draguant un maximum de gogos pour se forger une belle "base d'utilisateurs" (données personnelles inside, CSP+, marketinge ciblé...) qui sera la valorisation boursière de leur tas de merde, qu'ils pourront donc revendre ensuite à prix d'or, d'ici une paire d'années, quand le buzz aura bien pris.

Bah. Y'a des gogos pour s'y laisser prendre, la seule chose que je pense de ce type de réseaux c'est qu'on y trouve une quantité de crétins proportionnellement encore supérieure à celle de la machine à café de n'importe quel plateaux de bureaux tertiaires.

J'ai reçu je ne sais plus combien d'invitations pour "m'inscrire" à ce genre de stupidités envoyées par des "amis chers", sans doute en quête pour ce qui les concernait de quelques "amis certifiés" supplémentaires à accrocher à leur chaîne qui les fera monter plus loin que les 20% de couillons "qui ont le plus d'amis" au palmarès. Autant dire que je n'ai jamais répondu à aucune de ces invitations.

Mes amis, je ne les compte pas, et je ne les liste pas. C'est à eux de se reconnaître ou pas et à moi de me sentir leur ami ou non.

Ces réseaux, ça pue la connerie, ça pue l'arnaque, ça pue la cervelle d'autruche, pouah.

3. Le lundi 28 janvier 2008, 21:53 par anita

Bah, j'étais déjà hors circuit en maternelle pour ce genre de truc, et ce que j'entends de fais-ce-boucan me paraît aussi chiant et inutile que d'aller dire à Caroline que j'lui cause toujours mais seulement si elle cause plus à Nina. Ou l'inverse. On fait un réseau de ceux qu'assument la ringardise de ne pas avoir de réseau? Mais en vrai, avec moules frites ou confiture datte-ananas-rhum que je te dis que ça... Des bises

4. Le lundi 28 janvier 2008, 23:25 par osteolala

J'aime bien ta description de la fabrication artisanale de l'amitié... C'est vrai que je suis hors ce genre de circuit.

5. Le mardi 29 janvier 2008, 07:39 par Valérie de Haute Savoie

Je dois être tout à fait déconnectée, jamais personne ne m'a demandé d'être son ami (e) sur Facetruc. :D

6. Le mardi 29 janvier 2008, 10:14 par Anne

Ah ben tiens, m'étonne pas qu'on se retrouve sur ce point...

7. Le mardi 29 janvier 2008, 13:33 par Pablo

J'ai écrit un commentaire et j'ai l'impression que je l'ai envoyé... peut-être a-t-il été avalé par ton antispam ? (j'ai la flemme de le réécrire...)

8. Le mardi 29 janvier 2008, 15:54 par Yves Duel

"je dois être vieux jeu, faut croire, mais moi les amis, je les aime fabriqués artisanalement, avec du temps et de la patience" : j'aime beaucoup ta formule, mais tu dois etre vieux jeu ! Allez, tu ajoutes quand même une pincée de vituel de temsp à autres ?

(sans prétendre m'élever tout seul au statut enviable de "ton ami sur les blogs" )

9. Le mercredi 30 janvier 2008, 08:16 par Pablo

Bonjour ! Je n'ai reçu que 2 invitations à m'y inscrire, en septembre, et la première m'avait semblé du pourriel envoyé par quelque sorte de virus (à te lire, on dirait que c'est effectivement un virus, mais d'une autre sorte !). Ça ne me tente pas, de toute façon, surtout à cause de la perte d'intimité (à moins qu'on ne s'inscrive sous une fausse identité... mais alors à quoi bon ?!). De toute façon, peut-être que dans le futur ça deviendra « indispensable » (?) et je finirai par reconnaître son utilité, comme il m'est arrivé avec le téléphone portable ; ou peut-être ça deviendra un simple souvenir d'une mode passagère... ? En tout cas, j'aimerais bien connaître l'avis d'un de tes lecteurs (qui en décembre avait écrit : "les réseaux de mise en relation ça peut être bien. Je pense que j'en ferais un article un jour ou l'autre", mais je ne sais pas s'il pensait aussi au Livre de Tronche). (Je l'ai réécrit, finlement ;-) )

10. Le mercredi 30 janvier 2008, 08:24 par Pablo

(P.S. Il en avait parlé un peu dans un billet intitulé ''Identité en ligne de qui de quoi'')

11. Le mercredi 30 janvier 2008, 14:58 par François Granger

Hé, hé, Pablo, tu as de la mémoire ;-)

C'est pas pour me défiler, mais je crois que sur l'utilité des réseaux sociaux déclarés, le billet de Traou est plus intéressant que ce que je pourrais pondre.

Mais il y a un enjeux plus insidieux et plus global qui mérite d'être traité. C'est l'existence d'une identité en ligne et de réseaux sociaux non perçus comme tels. Deux bouts d'exemples:

  • Flickr est un site de publication de photos. Il a pourtant des caractéristique de site de réseau social. Tu peut y "déclarer" ta famille et tes amis pour leur donner l'accès à des photos que tu ne veux pas diffuser "en publique". Il a aussi des groupes qui permettent de se regrouper par affinités.
  • Un peu plus difficile à creuser mais probablement plus prometteur, la liste des commentateurs des blogs. Si je croise ceux de Traou avec ceux de "la fée", ceux de "vie commune" et ceux de Tarquine, je crée une "population" ciblée à laquelle je peut adresser un message publicitaire....
12. Le mercredi 30 janvier 2008, 21:03 par Fauvette

Hello Miss Vieux-Jeu ! J'aime bien quand tu t'agaces ! Ma fille s'est inscrite, est ravie, elle retrouve ses copines de la maternelle, cela lui suffit. Elle m'a dit je t'inscris, et j'en suis restée là ! Il faudrait que j'aille me désinscrire ! Parce que je suis comme Anita, hors réseau depuis la maternelle !

13. Le mercredi 30 janvier 2008, 23:43 par nuages

Ce bidule m'a l'air, comme tu le dis bien, d'être superflu, superficiel, et la porte ouverte à l'addiction informatique (comme les msn et consorts). Tiens, une idée pour les fanas du truc, on pourrait introduire une hiérarchie dans les liens : il n'y aurait pas que des "amis", on aurait une belle progression, avec les "camarades", les "copains", les "amis" et in fine les "amours". Ce qui donnerait lieu à de belles conversations du genre : - moi sur Facebouque j'ai 354 camarades, 123 copains, 38 amis et 8 amours. - ah, moi, j'ai 567 camarades, 229 copains, 88 amis et 18 amours. Nananère !

14. Le jeudi 31 janvier 2008, 02:31 par cledsol

héhé, j'avoue j'ai bien ri en lisant ce billet ^^ c'est la société de consommation, ils ont créé les amis jetables depuis bien trop longtemps, plus longtemps même que facemachin malheureusement. Bref, comment ne pas être d'accord avec ce que tu écris?

15. Le jeudi 31 janvier 2008, 12:04 par Anne

Entretemps, il m'est arrivé un truc bizarre, pas via FesseBouc mais Potesd'Antan.

Tout un pan de ma vie vient de réapparaître, je le considérais comme très anecdotique et me suis rendu compte que pour une autre personne, ça n'avait pas été le cas. Je ne sais pas encore si j'aurais préféré l'ignorer... si j'aurais préféré qu'il ne trouve pas de portes à ouvrir. Ou si c'est bien comme ça.

J'en écrirai probablement plus long quand je serai moins secouée, mais oui, bizarres ces réseaux sociaux de l'internet.

(François, tu peux toujours essayer mais ne t'étonne pas que Tarquine s'énerve, après :D !!)

16. Le jeudi 31 janvier 2008, 13:25 par Madeleine

Pfff et même pas de truffade chez F*B* :)

17. Le jeudi 31 janvier 2008, 16:24 par François Granger

Anne, Je trouverais des arguments pour l'amadouer ;-)

18. Le jeudi 31 janvier 2008, 21:46 par Chondre

Y'a pas de zinc mais un groupe des fans de Pékin express ;)

19. Le vendredi 1 février 2008, 12:35 par Traou

Mille pardons, pas eu le temps de repointer mon nez par ici et de vous répondre.

Alors primo, François je t'interdis d'adresser des messages publicitaires à mes blogocopains ! (mais bon, on peut peut-être trouver un arrangement...)

Pablo, je ne t'ai pas trouvé dans les spams, merci d'être revenu, ton comm m'aurait manqué ! :-)

Cela me fait tellement plaisir de constater que parmi les commentateurs de ce billet, j'en ai rencontré la majeure partie en vrai, et que cet espace virtuel m'a permis de passer au réel, que ce soit autour d'une bière, d'une truffade, d'un "truithon", d'un plat indien, de feuilles de vignes, et même d'une ou deux banana split ! Ces échanges (pas seulement culinaires, faut pas croire qu'on ne fait que manger dans la blogosphère ! Quoique... ;-) ) me donnent envie de rencontrer ceux que je ne connais pas encore. Alors à bientôt !

20. Le samedi 2 février 2008, 18:37 par Jean-Pierre

Bravo ! Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un article aussi bien "frappé" sur un blog ! A un moment, tu te demandes combien ces gens qui exhibent tant d'amis en ont réellement dans la vraie vie... j'ai l'impression surtout que pour tous ces gens, l'expression "vraie vie" n'a plus guère de sens... et encore moins l'adjectif "vrai"... C'est bien ce qui me paraît le plus dramatique !

21. Le lundi 4 février 2008, 11:26 par Joël

J'ai quelques amis sur Facebook et qui m'ont demandé de venir, donc j'y suis, m'enfin, je n'attends pas que cela bouleverse ma vie. Au sujet des pseudo-amis, j'ai reçu ma première demande fantaisiste « d'amitié » aujourd'hui : quelqu'un probablement très sympathique, mais que je ne connais absolument pas. Sur son profil, un nombre d'amis déclarés absolument pharaonique : 250 !

22. Le samedi 9 février 2008, 20:24 par Otir

Bonjour Traou,

Il se trouve que la question des media sociaux est un thème que je suis en train de "plancher", avant qu'un billet voie le jour, j'ai puisé à pas mal de sources directes bien sûr, et je voulais te demander l'autorisation d'utiliser éventuellement ce que tes commentateurs ont pu dire ici (je n'en fais aucune utilisation commerciale, ne t'inquiète pas !), mais comme je n'ai pas vraiment l'intention d'inventer ce que les gens disent, je risque peut-être de citer, et je trouvais plus honnête de te demander d'abord l'autorisation, même si je sais bien que puisque maintenant quelqu'un a publié un commentaire, c'est une autorisation implicite de citer son opinion.

23. Le dimanche 10 février 2008, 23:41 par Pablo

Je voudrais ajouter un commentaire de plus, un peu à l'intention d'Otir ;-) ...

Pour des raisons personnelles, je m'intéresse très vaguement, depuis plusieurs mois, à la cryptographie : la semaine dernière, j'ai commencé à lire un livre assez passionnant, destiné au grand public (et dont le titre est Crypto en anglais : mais ça n'a rien à voir avec Dan Brown !), qui retrace l'histoire récente de cette matière et notamment de la bataille entre les agences gouvernementales des États-Unis, dont la NSA, et les pères de la cryptographie "civile" moderne, dont Whitfield Diffie... En fait, le concept fondamental qui est à l'origine des recherches entamées par ces chercheurs est celui de privacité. En navigant ce soir sur Internet, je suis tombé justement sur cet article de la Wikipédia : parmi les liens en fin d'article, il y en a un sur ''Beacon'' (a part of Facebook's advertisements system that sends data from external websites to Facebook, ostensibly for the purpose of allowing targeted advertisements (...) Beacon created a considerable controversy soon after it was launched, due to privacy concerns). (Ça a un rapport évident avec ce que dit François à la fin de son commentaire, plus haut !!). Je me demande si tous ces réseaux sociaux, dont Facebook, ne facilitent pas trop la tâche de surveillance et contrôle qu'exercent sur nous les gouvernements et leurs agences d'intelligence –toujours avec l'excuse de la sécurité–). (Tiens, à propos : au lieu de toutes ces restrictions et contrôles qu'on impose à nos bagages dans les aéroports et dans les avions, nous devrions pluôt exiger qu'on ne nous les perde pas !!).

24. Le vendredi 27 juin 2008, 20:22 par rencontre

Je ne comprend pas non plus l'intérêt de FB...

A quoi ça sert de perdre du temps a se trouver des "amis" virtuels que l'on ne verra jamais et qui ne seront jamais là pour nous..? Le mot "amis" devient donc sans intérêt, je l'aurais remplacé par "connaissance" mais c'est sûr que ça fait + nolife... :D