Ou ne pas écrire…

Ne pas bloguer, plus précisément. Ou moins.

Parce que je cours après le temps.

Parce que cette rentrée s’apparente à un tapis de course en mode accélération permanente.

Parce que mon boulot me mobilise et me mobilisera au cours des deux mois à venir (au moins) soirs et week-ends, souvent, pour des choses passionnantes, donc tant mieux.

Parce que je n’ai donc pas une seconde pour bloguer du bureau (comme je le faisais fréquemment, j’avoue !), et que même l’heure du déjeuner pendant laquelle je sandwichais ou saladais volontiers devant mon écran, je la consacre désormais à une envie et un plaisir de longue date : apprendre l’espagnol, enfin ! (pas tout à fait TOUS les midis, mais presque)

Parce que ce temps qui me manque pour écrire me manque également pour lire et commenter les blogs que j’aime, les survolant le plus souvent dans mon agrégateur, vite, vite, en me disant qu’il faut que je revienne, un peu plus tard, quand je disposerai de nouveau de cette denrée rare composée de minutes ou d’heures, pour participer au dialogue et à l’échange, composantes indispensables pour moi de la vie de blogueuse. Et puis le temps passe et passe. Même si j’ai toujours considéré le « blogage » - bouh, c’est pas beau – comme une activité où doit régner la plus entière liberté : pas de réciprocité obligatoire des commentaires et des liens, par exemple (Madeleine, si tu passes par là, j'avais aimé chez toi les "10 non-commandements du blog" ou quelque chose d'approchant, inspirés de Pennac, que je n'ai pas réussi à retrouver, si tu peux en mettre le lien dans les commentaires...). Bref, j’ai l’impression d’être un peu lointaine ces temps-ci par rapport à cette « famille » que je ressens comme mienne depuis un an. Je le regrette, mais ce n’est que temporaire… sans doute.

Parce que j’ai aussi fait du blog, des blogs, pendant des mois, un élément central de ma vie, mon compagnon quotidien, soir et matin, m’enthousiasmant pour cette nouveauté, comme à mon habitude, et que j’appuie désormais sur la pédale de frein pour m’y consacrer un peu moins. Il y a dans mon agrégateur aujourd’hui plus de 150 références… Et il y en a tellement d’autres à découvrir ! Comment diable puis-je prétendre lire tout cela , y répondre, écrire chez moi, etc ?… L’impression de trop picorer de-ci de-là, de me disperser, de ne faire que survoler et de délaisser certains à tort ou à raison. J’ai sans doute moins le « feu sacré » du début. Tant pis, tant mieux…

Parce que (et le titre de ce billet est un clin d’œil et une réponse à ceux de mon ami Valclair ces jours-ci), je suis sans doute dans une période « sans ». Sans envie particulière de dire, d’écrire, de creuser à l’intérieur de moi-même à la recherche de… quoi donc, d’ailleurs ? (moi ? tout bêtement ?). Sans doute parce que je vais plutôt bien et que « un bon blogueur est un blogueur malheureux », dixit ma copine C6L, mi-sérieuse, mi-rieuse, comme elle sait l’être, et elle n’a sûrement pas (tout à fait) tort. Je ressens (comme beaucoup, non ?) l’urgence d’écrire quand il y a souffrance, manque, pleurs, peurs, beaucoup moins quand je me sens sereine (presque) et pleine d’énergie comme en ce moment. Et si je suis capable de pondre des pages sur le bonheur d’une odeur ou la beauté d’un brin d’herbe (cela me rappelle quelque chose, Coumarine...), en dehors du fait que je n’en ai vraiment pas le temps en ce moment, cela serait peut-être répétitif et sans grand intérêt passé un moment.

Parce qu’un blogueur que j’aime à retrouver aux Paris-Carnets et dont j’apprécie toujours les propos d’une grande justesse, m’a dit lors de notre dernière conversation que mon blog était « lisse » depuis quelques temps. Et il a raison. Et c’est comme cela que je me sens, d’ailleurs, lisse, délivrée pour l’instant de certains tourments, pour certains récurrents. La solitude paraît moins amère (j’ai surtout moins le temps de m’en rendre compte et d’y réfléchir par trop). Et j’arrive même à apprendre la nouvelle d’une grossesse ou d’une naissance sans avoir l’envie immédiate de me prendre une fieffée cuite. J’ai laissé ici même des souvenirs douloureux ou des échardes de cœur dont je me suis débarrassée de les avoir écrites et partagées.

Parce que si mon blog fonctionne au ralenti, c’est peut-être parce que précisément j’ai fait le tour de certaines questions, ou que je n’ai pas envie d’en faire un leitmotiv stérile, un « fond de commerce » sans fin… Et parce que je sens aussi qu’il me faudrait passer à autre chose, une vitesse différente, nécessitant une impulsion que je ne suis pas sûre d’avoir envie de donner, pas prête à partager pour l’instant des choses peut-être plus sensibles, plus « polémiques » sûrement, moi qui déteste la polémique… Je ne me sens pas capable en ce moment d’écrire certains sentiments profonds, certaines certitudes subtiles susceptibles de donner lieu à un fil de commentaires qui s’apparenterait à un forum, comme j’en vois ici et là, où moult donneurs de leçons persuadés de détenir LA vérité se font plaisir et devoir de démontrer à certains à quel point ils ont tort de penser ce qu’ils pensent. Je ne suis pas prête à cela. Peut-être ne le serai-je jamais. Alors j’attends. L’urgence.

Parce que je sens aussi au tréfonds de moi un germe d’histoire, né il y a longtemps, que je sens croître et bourgeonner et bouillonner depuis quelques temps. Ce bébé-histoire, je le nourris et le protège, surveillant l’arrivée de ses feuilles délicates qui ne vont pas tarder à se déplier, à faire peut-être, si je m’en occupe bien, des fleurs, puis des fruits. Et quand il seront mûrs, je devrai les cueillir, et décider qu’en faire. Et ce printemps n’est pas si loin, et me turlupine car quand il sera là, il y aura urgence à nouveau. A poser les mots sur le papier, à construire et conter. Où ? Ici ? Ailleurs ? Je dois répondre à cette question. Ou me laisser porter, comme je le fais la plupart du temps.

Ce dont je suis sûre, cependant, c’est de ne pas avoir l’envie d’arrêter (et quand bien même je l’aurais, je ne l’annoncerais pas, je me contenterais de ne plus publier, jour après jour, c’est tout). Je ne me sens non plus aucun "devoir" de justifier d’une éventuelle paresse bloguesque chez moi. Juste envie d’expliquer à certains que j’aime les raisons de mon silence inhabituel chez eux, faute de temps. Mais je suis là, bien là, et j’y reste, je lis tant que je peux, même si je me manifeste moins. Mais elles me sont trop précieuses, ces relations de blog, ces rencontres si diverses. Pas question d’y renoncer. Rien que ce week-end, je dois aux blogs un divin dîner indien confectionné avec amitié, des effluves de jasmin, une bague-papillon qui m’émeut, des paroles et des rires. Pour tout ça, même si je me fais plus intermittente, je ne disparaîtrais pas complètement !

Commentaires

1. Le dimanche 17 septembre 2006, 18:14 par kowalsky

A bientôt ! :)

2. Le dimanche 17 septembre 2006, 18:21 par labosonic

Comme à ton habitude, tu disposes les mots comme un décorateur d'intérieur placerait meubles et bibelots, choisirait les couleurs. Mais le contenu est à la fois simple et sain.

Tu as ouvert ce carnet par amour pour les mots et le côté spécifique de l'outil blog (notamment la présence d'un lectorat"invisible" qui incite à la confession de tourments sans pour autant en entraîner le trouble) t'a emporté au-delà même des attentes que tu pouvais placer dans un petit carnet digital. Désormais, parce que tu te nourris aussi des rencontres d'autres diaristes électroniques et que bon nombre des mots que tu as inscrits ici t'ont procuré plus qu'espéré, tu n'as plus l'identique envie de placer des phrases ici et l'étrange sentiment que continuer pourrait t'emmener dans une position où tu serais esclave de cette page et de ceux qui la lisent. Quelle que soit la passion que l'on nourrit pour l'écriture, on ne peut vivre une vraie histoire les yeux dans l'écran et c'est pour continuer à aimer les mots pour ce qu'ils sont (et non pour leurs lecteurs) que c'est légitime d'avoir le besoin de "respirer" un peu.

3. Le dimanche 17 septembre 2006, 19:02 par nuages

A lire tes textes régulièrement, à lire les nombreux commentaires qu'ils suscitent et les réponses que tu leur donnes, et tes commentaires sur d'autres blogs, je me disais parfois que tu y passais une grande partie de la journée ou de la nuit ! Et à côté de ça, il y a la vie réelle, le boulot, les sorties, et seulement 24 heures dans une journée... Donc, prends le temps, écris si tu en as vraiment envie ! Et voilà, et moi je suis rentré d'une douzaine de jours à Moscou, avec des images et des souvenirs... A bientôt donc !

4. Le dimanche 17 septembre 2006, 19:47 par Vroumette

Mais ça me parait très sain tout ça.

Alors pour les mois à venir plein de boulot, je t'envoie plein de bises pour te donner la patate si toutefois tu avais un coup de mou avec ce rythme effréné de sorties et de travail.

Peut-être au PC d'octobre alors ?

5. Le dimanche 17 septembre 2006, 20:19 par François Granger

je me sens (...) délivrée pour l’instant

Tant mieux ! Profites bien de cette période, et de toutes les autres ;-)

6. Le dimanche 17 septembre 2006, 22:45 par obni

Content de te relire et d'apprendre que tout va bien. Je suis entièrement d'accord avec toi pour ce qui est de l'arrêt en douceur d'un blog. Surtout ne pas dire que l'on s'arrête, que cela se fasse en douceur… De temps en temps, un billet… Et comme le feu qui s'éteint dans une cheminée… La braise encore là… Une flammèche… Puis le souffle de bons moments… Et la marque des mots… La relecture éventuelle… Le passant-archéologue qui découvre…

7. Le lundi 18 septembre 2006, 00:27 par C6L
tu sais quoi je pense  ;-)

( mes salutations à Roger)

8. Le lundi 18 septembre 2006, 00:52 par Pénélope

Je crois q'une épidémie de lassitude "blogueste" (est-ce français..?) est véritablement en cours actuellement, est-ce la rentrée, moment propice, qui crée ce phénomène ou est-ce une réflexion sur nous même et sur le temps que nous consacrons à nos blogs respectifs ainsi qu'aux visites et commentaires chez chacun ? Je ne sais pas. Peut-être après 1, 2 ou 3 ans de blog en avons nous fait le tour. Une chose est sûre je te rejoins totalement quand tu dis que le blogueur est souvent un "blogueur malheureux", nous ressentons la nécessité d'écrire, de partager nos tourments souvent sous une forme plus ou moins masquée par la dérision et l'humour, parfois aussi par des cris de révolte, mais dieu, que ça fait du bien !... Savoir que "les autres" sont là, à portée d'un clic, que les autres ont aussi leurs soucis, leurs joies, leurs peines, leurs bonheurs ! Et que nous ne sommes pas seuls au monde avec notre désarroi ! Que ces "autres" ne sont plus des inconnus mais bien plus, qu'ils tiennent une place importante dans notre vie au point que nous les lisons et portons un intérêt quotidien à leur histoire. Mais je constate aussi que lorsque la vie nous est plus légère, que le poids de nos fardeaux s'allège, que nos pensées sont plus positives la nécessité de bloguer devient moins impérieuse, c'est aussi mon cas actuellement, tout comme un air différent que l'on respire à plein poumons et qui soudain suffit amplement à embellir notre existence, à nous rassurer et à restaurer une confiance en la vie. Traou : même si tu te fais rare pendant quelques temps nous ne t'en voudrons pas et surtout ne manquerons pas de surveiller ton retour.

Bises à notre jolie bretonne.

9. Le lundi 18 septembre 2006, 09:59 par Anne

Je trouve que tout ça, c'est plutôt signe de bonne santé, n'empêche.

Alors on attendra, le temps qu'il faudra, que tu aies envie de raconter des choses, ici, ailleurs, les mêmes, d'autres, pareil, autrement... bref, ce qui compte c'est "ton essence" et je ne doute pas que le démon de l'écriture nous apportera la joie de partager d'autres mots avec toi, quand il sera temps.

Et personnellement, je n'ai rien contre les mots apaisés !

10. Le lundi 18 septembre 2006, 10:25 par Akynou

Eh bien tant mieux :-) Y si quieres discusiones en castellano, aqui estoy yo ;-)

11. Le lundi 18 septembre 2006, 10:42 par pomme

Ce beau texte résume point par point ce que je pense...

Je souhaite longue vie à ton nouveau projet, et à très bientôt !

12. Le lundi 18 septembre 2006, 13:14 par luciole

Ben... Je me sens assez tout pareil en ce moment et c'est plutôt agréable faut dire ... sourire ... Et puis le blog c'est ça aussi, la liberté de venir, d'en partir, d'y revenir, comme on veut, quand on veut, ou alors ça vaux pas le coup ... plein de bisous!

13. Le lundi 18 septembre 2006, 14:30 par nicky49

Très beau texte touchant comme toujours. Je comprends ton sentiment. Il faut être un peu triste et avoir des soucis à partager pour être un bon blogueur. Quand tout va, on fait tellement d'autres choses que le temps manque et on laisse passer le temps de bloguage, sans trop de regrets. Mais ne pas dire qu'on cesse. Non ! L'envie peut revenir tellement subitement. Moi non plus je n'aime pas les donneurs de leçon de vie qui se prennent pour des Cyrulnik ou autres psy actuels ... Mais n'est pas Boris qui le veut. Je comprends ton état d'âme et finalement ça veut dire que tu es heureuse et que tout va bien. Personnellement je ne blogue plus qu'une fois par semaine environ. Et je me suis surprise à me dire : "que vais-je raconter aujourd'hui ?" Écrire quand on a quelque chose à dire, surtout pas par routine obligatoire. Je t'embrasse Traou, mais je viendrai toujours voir si tu as publié quelque article, comme toujours à déguster lentement.

14. Le lundi 18 septembre 2006, 22:34 par Gei (poète de pacotille, lyrique à l'heure du coucher, alors même que je n'ai rien bu ce soir...)

J'espère que ton germe bourgeonnera avant le printemps (sans allusion grivoise, et Dieu sait que ce serait tentant !).

Par contre, j'espère que tu resteras pas trop loin, on a toujours besoin de quelqu'un de sensible sous la main, comme un paratonnerre de la vie.

(Si on t'avait dit un jour que quelqu'un te comparerait à un paratonnerre, tu l'aurais cru !? ;) )

Quoiqu'il arrive, bonne route (et comme dans la chanson : je te souhaite tout le bonheur du monde, et que quelqu'un te tende la main...)

15. Le lundi 18 septembre 2006, 22:36 par Madeleine

Intermittente du spectacle des blogs Traou ? ;-) Suis tes envies belle amie, elles ont l'air de foisonner en ce moment ! J'en suis heureuse pour toi.

Et dis donc tu as bonne mémoire ?! C'est ici : http://comm-unblog.hautetfort.com/lecture_champetre/


						
16. Le lundi 18 septembre 2006, 22:54 par valclair

Bon bien sûr on se comprend très bien chère Traou là-dessus.

Deux petits points quand même:

Je ne suis pas sûr qu'on écrive forcément moins quand on va bien, je pense qu'on écrit différemment, pas avec le même enjeu, pas avec la même urgence d'où le rythme qui peut être différent.

Je ne pense pas qu'on écrive forcément lisse quand on va bien. Tu n'écris pas lisse Traou. Lisse ça voudrait dire aseptisé, consensuel, évocation satisfaite du j'ai fait ci, j'ai fait ça sans distance. Tu n'écriras jamais comme ça, tu as toujours un regard, ce regard il est fait de toute de ta personnalité, de toute ton intériorité qui est riche de ton histoire, de tes douleurs comme de ta force, tout ça ne s'efface pas et s'invite dans une allusion, dans un souvenir, dans une association d'idées et fait la densité de ce que tu écris ou écriras.

Maitriser le rythme. Ne pas être esclave de ses mises à jour. Choisir la forme, choisir le lieu (bonne chance pour ce germe d'histoire qui bourgeonne, prends en soin, y compris si ce doit être au détriment du blog).

Comme dit Vroumette tout ça, tout simplement est très sain .

17. Le mardi 19 septembre 2006, 05:00 par Crick

J'aime bien ton humeur du moment. Je te souhaite beaucoup d'épanouissement dans ce que tu entreprends et je dis encore des rencontres au subtille flagrange de jasmin. Bisous.

18. Le mardi 19 septembre 2006, 08:14 par Traou

@Tous : un petit mot avant de partir au boulot. Et tout d'abord, je vais me faire un tout petit peu plus silencieuse, mais je ne m'en vais pas ! Vous ne vous débarrasserez pas de moi comme ça ! ;-) En ce moment, j'arrive à faire un billet par semaine, cela sera peut-être de cet ordre-là...

@Kowalsky : A un prochain Paris-Carnet, peut-être !

@Labosonic : C'est exactement cela. Et il est vrai que le blog m'a apporté beaucoup plus que je ne l'imaginais au départ. Alors je reste fidèle au(x) blog(s). En ne me coupant pas d'autres formes d'écriture.

@Nuages : Il est vrai que j'y consacre beaucoup de temps. Et qu'il y a tout le reste. Et qu'il faut bien que je dorme, aussi !!! ;-)

@Vroumette : Au PC et/ou ailleurs. Je ne me cloître pas, ça c'est sûr et avec tout ce boulot, j'ai encore plus besoin d'aller boire un coup (et manger un peu aussi) avec les copains ! Bises

@François : Merci à toi. Et à bientôt aussi !

@Obni : Que c'est joli le "passant-archéologue", je te reconnais là... On verra si les flammèches persistantes rallument le feu (il y a des chances, il couve)

@C6L : Ben, et Léon ?... Tu ne l'aimes pas, Léon ? ;-) (quant à Roger, il a un coup de blues depuis dimanche, chais pas pourquoi...)

@Pénélope : Si cette épidémie est signe d'un moral en hausse chez certains blogueurs et témoigne d'une activité accrue pour cause d'énergie positive, je m'en réjouis pour ceux-là, pour moi, et pour toi ! En ce qui me concerne, et d'autres sans doute aussi, le fait de bloguer n'est sûrement pas étranger à ce mieux-être, le partage avec les autres y est pour beaucoup...

@Anne : Ce qui m'embête vraiment, c'est de ne pouvoir consacrer le même temps à la lecture des uns et des autres, de ne plus pouvoir quotidiennement prendre des nouvelles de Cro-Mignonne ou lui faire un coucou (par exemple) :-)

@Akynou : Je ne peux pas encore te répondre dans la même langue, mais j'ai tout comprendu !!! Hasta luego ! :-)

@Pomme : Le projet est encore presque dans les limbes, mais je crois qu'il arrive... Ah, Pomme, justement, je voulais te dire : en ce moment j'ai tellement peu de temps que je suis obligée de lire tes billets-fleuves en plusieurs fois ! ;-) (remarque, ça fait durer le plaisir...)

@Luciole : Oui, toi j'ai vu ça dans tes yeux la dernière fois (j'ai souvent noté chez les nouvelles - ou futures - mamans, une douceur particulière dans le regard, qui n'existe que chez elle et qui apparaît d'un coup...)

@Nicky : Oui, cela m'est arrivé aussi de me dire "quoi écrire, aujourd'hui ?". Cela peut être un moteur d'écriture, mais parfois non. Alors il faut laisser faire...

@Gei-spécialiste-des-pseudos-poétiques-voire-lyriques-à-rallonge : Paratonnerre ? Diable ! Tu sais parler aux femmes, toi ! ;-) Te vois-je au prochain Paris-Carnet ? (interdit de s'inscrire et de ne pas venir cette fois-ci, il faut que je te présente Goon, il t'a cherché partout la dernière fois...)

@Madeleine : Ah, le voilà, je remets ici le lien vers les droits imprescriptibles du lecteur de blog que tu as établis et que j'adopte absolument (pour faire les liens, c'est la petite menotte à droite de la barre wiki au-dessus, pour info...). Toi aussi tu es intermittente de blog et de la maison aux volets bleus, on dirait. Bonne rentrée !

@Valclair : Tu as raison, bien sûr et nous avons eu l'occasion d'en discuter. Je crois que "lisse" n'était pas péjoratif dans la bouche de celui qui me l'a dit, et je ne l'ai pas compris comme cela, mais plus comme décrivant le reflet d'une écriture plus "calme", parlant d'une mer d'huile comparée aux tempêtes précédentes... Même si ce calme se nourrit de ces tempêtes apaisées, digérées, ou juste en sommeil, qui sait ?

@Crick : Merci à toi et à bientôt sous le signe du jasmin (merci aussi de m'avoir fait découvrir qu'on trouvait ces merveilles à deux pas de chez moi). Bises à partager

19. Le mardi 19 septembre 2006, 08:56 par bonaventure

un vent de lassitude sur les bloggueurs les plus anciens....les plus récents se lancent dans l'aventure, mais il arrive que l'on s'éssouffle.....Un peu de distance sans abandon j'ai l'impression que nous sommes nombreux à le vivre....

20. Le mardi 19 septembre 2006, 10:58 par coumarine

Oui, je partage assez biien ce que tu dis, Traou (et je rejoins Pénélope surtout dans son commentaire) Je crois qu'après un certain temps de blog, il y a une lassitude qui s'installe, surtout parce que les blogs intéressants à lire se multiplient. Comment gérer cela? Je continue à écrire, surtout parce que j'aime cela. Mais je ne visite plus aussi souvent les autres blogs, et surtout je fais des visites silencieuses. Répondre aux commentaires prend aussi du temps... La convivialité sur les blogs est pour moi importante, elle m'a permis de rencontrer des gens sympa, de vrais amis (comme tu l'indiques en fin de ta note) Mais parfois je lui consacre tant de temps que je n'en ai plus (assez) pour écrire moi-même, ce qui était quand même mon objectif principal (Merci de rappeler cette note que j'ai écrite pour toi et qui m'a émue en la relisant)

21. Le mardi 19 septembre 2006, 11:02 par Swâmi Petaramesh

@Coumarine : J'opine du bonnet en te lisant. Le blog est un sport chronophage à un point qu'on ne peut même pas imaginer. J'ai rarement le temps de lire tout ce que j'aimerais lire, encore moins de commenter tout ce qui m'inspire commentaire... Et Dieu sait pourtant que j'y consacre un temps bien excessif.
Et oui, souvent, entre lire autrui ou écrire soi-même, il faut choisir : on n'a pas toujours le temps ni la possibilité de faire les deux...

22. Le mardi 19 septembre 2006, 13:41 par Pablo Flou

Merci de faire part aux lecteurs invisibles de tes reflexions, bonne chance... et bon courage avec l'espagnol !

23. Le mardi 19 septembre 2006, 17:45 par Fauvette

Muy bien Senorita Traou ! Tu as tous les droits, tu es chez toi ! A bientôt.

24. Le mardi 19 septembre 2006, 19:24 par Pralinette

Je n'ai rien à rajouter à tout ce qui a été écrit, je me sens bien dans le même état d'esprit que toi. Liberté et plaisir sont les éléments essentiels à un bloguage réussi. Bises ma belle Bretonne !

25. Le mercredi 20 septembre 2006, 19:25 par bourik

Les intermittents du blog, c'est ça finalement. Tout ton déroulé de réflexions me sied véritablement. Et comme tout le monde a l'air vachement d'accord,TOUT VA BIEN!! Bises

26. Le jeudi 21 septembre 2006, 02:30 par Bailili

J'arrive, je lis ton message mais je ne lis pas les comm... (pas envie de me laisser "disturber"). Je dois dire que je ressens les mêmes choses depuis peu de temps mais ça s'emplifie...

Je me sens plus sereine, et donc j'ai moins besoin de "reconnaissance" (exit les "stats" !) et je publie des messages "pour moi" et je m'en fiche du nombre de comm ! Si j'ai d'autres choses à faire, maintenant je les fait. Et pour la lecture des blogs-amis, je vais voir ceux qui publient. Point !

Un peu de distance...

PS : je te fais un mail pour mes dates, plutôt en octobre...

27. Le samedi 23 septembre 2006, 00:00 par Onze

une chose que j'ai noté dans la communauté des blogs, c'est cette nécéssité parfois de se justifier s'expliquer de ce qu'on dit ou pas, fait ou pas. J'ai un blog que je délaisse un peu parce que je me sentais emprisonnée. J'en ai ouvert un autre pour y faire autre chose. deux identitées distinctes sans connection. Dans celui ci, impossible d'y polémiquer, je ne parle pas de moi, je n'y dit pas ce que je pense. Mais je reste, je l'avoue encore un petit peu en attente de commentaire, et je me défend, plutôt pas mal. Vis ta vie, c'est quand même le moins que tu puisses faire, non? A bientôt de te lire... si tu veux ;)

28. Le samedi 23 septembre 2006, 19:05 par Traou

Un petit passage fugace ici pour quelques mots à tous. Merci de vos visites.

@Bonaventure : Je ne dirais pas "lassitude", pour ma part. Un manque de temps certain, et peut-être d'inspiration...

@Coumarine : A mes débuts de blogueuse, et pendant quelques mois, je consacrais mes soirées libres alternativement à écrire, puis à lire et commenter chez les autres. Au bout d'un moment, on n'a plus cette même disponibilité, il faut faire des choix. Dès que je serai un peu moins monopolisée par mon boulot, je reviendrai, peut-être différemment... A bientôt chez toi ou chez moi en tous cas (et peut-être à Bruxelles, il se pourrait que j'aille y faire un saut)

@Swâmi : Il me semble que tu arrives à concilier écriture et lecture : tu es partout ! (et tes billets sont souvent fleuve...)

@Pablo Flou : Merci ! Je commence à baragouiner. Et je teste ce week-end à San Sebastian !

@Fauvette : A bientôt chère Fauvette. Ce n'est qu'un éloignement, et je vous rends de petites visites de temps en temps, même si je ne peux trop me manifester. Hasta luego !

@Pralinette : Bises à toi, et garde toi aussi liberté et plaisir ! On se retrouve bientôt.

@Bourik : Tiens oui, je me transforme en intermittente du blog, ça me plaît bien. A bientôt :-)

@Baïlili : Je me sens comme toi. Et il y a belle lurette que les stats me servent à savoir d'où les gens viennent, j'aime bien. Et oui, trouvons un moment en octobre.

@Onze : Tu as eu raison de rayer "justification". C'est juste un petit signe que j'avais envie de faire à certains pour qu'ils ne s'étonnent pas de mon silence pendant quelques temps...

29. Le dimanche 24 septembre 2006, 22:25 par gazelle

J'avoue n'avoir plus le temps non plus : je programme, je n'ai plus le temps de lire tous ceux que j'aime, et quand je le prends, et bien comme cet après-midi, j'y passe plus de six heures d'affilée ! Aïe-aïe-aïe !

J'en connais un qui ne dit rien, mais qui n'en pense pas moins...

Cependant, les liens sont forts, et je suis fidèle.

Bises, profite de tout comme tu veux. Je ne t'oublie pas !

30. Le lundi 25 septembre 2006, 12:24 par Caroline

Pitié ne nous oublie pas !!! Je ne commente pas mais j'aime beaucoup lire ton blog !!!

31. Le mardi 26 septembre 2006, 02:18 par Bailili

En résumé, on ne s'oublie pas !

32. Le mercredi 27 septembre 2006, 05:21 par Jean-Pierre

Ton article résume bien mon état d'esprit actuel... Un billet par quinzaine depuis quelques temps alors que, l'année dernière, à la même époque, quand je consulte les archives, c'était quasiment tous les jours... Il y a certes le manque de temps mais il y a sûrement aussi une certaine lassitude... Par contre, ça me rend triste parce que j'y croyais vraiment, que ça déboucherait sur quelque chose de grand, qui me dépasserait...

33. Le mercredi 27 septembre 2006, 10:28 par Akynou

juste un coucou et un bisou en passant ;-)