Billet non-romantique
Par Traou le jeudi 1 juin 2006, 22:13 - Agacements - Lien permanent
J’ai un amoureux transi. Je crois que c’est comme ça qu’on dit (quoique ces jours-ci, nous le sommes tous, transis… à l’heure qu’il est j’ai une double polaire sur le dos. Fermons la parenthèse, je m’en fous un peu de la météo…).
Il m’étonne, cet homme. Cela fait quoi, deux ans et demi, trois ans, qu’il a décrété de façon totalement unilatérale que j’étais son "âme-sœur" (les grands mots !) C’est un enthousiaste. Cependant, il n’a jamais réussi à me faire partager cet enthousiasme et sa conviction inébranlable. Et très franchement… il me saoûle.
Oh, il ne me poursuit pas tout le temps, Dieu merci. Mais il fait des sortes de "crises" : au moment de ma fête, de mon anniversaire, de la Saint Valentin (beurk). Je reçois coups de fil, messages divers, il a un peu arrêté les fleurs : j’ai renvoyé les dernières.
Au début, j’étais gentille, d’ailleurs je ne le prenais pas du tout au sérieux. Un mec qui vous déclare sa flamme d’emblée dans une fête animée avec des gens d’un peu tous horizons (c’était un copain de copain du voisin des copains amené par un copain, genre…), on prend ça à la rigolade, on croit à un jeu. Ben non, pas lui, il n’est pas joueur. Très sérieux même. Et la fête finie, ses déclarations ne se sont pas démenties. Il est du genre constant dans ses obsessions. Je n’en reviens pas qu’il en soit encore au même point, après tout ce temps.
Très vite, il s’est avéré carrément scotch : déclarations en tous genres, roses en veux-tu en voilà, cour classique, rien de très original, il n’est même pas drôle, le pauvre. J’ai employé à peu près tous les tons et tous les langages pour lui dire qu’il ne m’intéressait pas le moins du monde : d’abord gentille, puis juste courtoise, et au fur et à mesure que l’agacement grandissait, carrément cassante. J’ai tenté la persuasion, l’humour, le raisonnement, l’appel à son intelligence (?). Rien, j’ai un roc en face de moi qui reste, quoi que je fasse ou dise, persuadé qu’un jour je me rendrai à l’évidence : nous sommes faits l’un pour l’autre. Merde, c’est bien ma veine ! Et il a un argument massue pour étayer sa démonstration : nous sommes nés le même jour… Notre gémellité a fini de le convaincre que j’étais celle que, celle qui… Le fou total, quoi. Enfin, non, même pas. Tout au moins il n'en a pas l'air : il a un job fort sérieux, des amis, des enfants, des loisirs... Etrange affaire...
Quand j’étais avec Fox, il s’est un peu calmé (je pense qu’il s’arrange pour avoir de mes nouvelles via les copains de copains de copains … Je l’ai d’ailleurs recroisé une fois à une autre soirée où il me regardait avec des yeux de chien battu parce que je l'évitais tant que je pouvais). Et m’a rappelé il y a quelques mois pour me faire savoir qu’il était toujours libre pour moi (et soit il savait que je l’étais aussi, soit il s’en fout que je le sois ou non… Je crois qu’il s’en fout). Il m’a ensuite importunée non-stop avec des textos divers et variés pendant que j’étais à Berlin (c’était le moment de la Saint Valentin, ça le rend nerveux). Et il m’a même passé un coup de fil au retour, mécontent que je ne lui réponde pas et que je ne me rende pas à cette évidence selon lui que nous sommes "destinés l’un à l’autre" (il le dit sans rire)… Là, je l’ai vraiment envoyé balader et il s’est calmé depuis. Pour de bon, j’espère.
En dehors du fait que ce mec a sans doute quand même un grain, ce qui m’étonne c’est que finalement ce type d’attitude n’est pas si rare : j’ai entendu des témoignages de plusieurs personnes déjà, de ces amoureux transis ou ces amants éconduits qui s’accrochent ainsi désespérement à un autre improbable et qui peuvent être autant des hommes que des femmes.
Qu’est-ce qui peut motiver quelqu’un à se comporter ainsi ? Quelle projection fait-il sur l’autre ? Quel manque incroyable comble-t-il ainsi ?
Et quel manque de fierté… Quand l’autre ne vous veut pas, ou ne vous veut plus, qu’est-ce que qui peut pousser à tenter de s’imposer malgré tout ? Quelle folie peut faire imaginer qu’on puisse susciter l’amour ainsi ? De force ? On peut convaincre un autre de beaucoup de choses mais certainement pas de vous aimer. Ceux qui ont cette impossible quête ont sans doute une vision bien déformée – et bien piètre – de l’amour… Cela me laisse perplexe.
En fait, j’ai repensé à lui tout à l’heure car dans la rue, d’une fenêtre ouverte, s’échappaient les notes et les paroles de "Ne me quitte pas" de Jacques Brel. Magnifique chanson, soit. Mais si j’adore le grand Jacques, et si j’ai vibré comme tout un chacun en l’entendant la chanter ou le voyant dans ces vieux films en noir et blanc, complètement en transe sur la scène de l’Olympia, j’avoue que cette chanson m’a toujours parue un exercice de style. Que personne n’aime à voir se concrétiser dans la vraie vie.
C’est la dernière strophe qui m’a fait penser à mon "boulet", et qui m’a toujours parue parfaitement aberrante. Franchement sur le papier : "Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien", c’est sûrement très intense, mais dans la vraie vie, un mec qui me dirait un truc pareil, ce serait une raison de plus de le fuir, n'empêche. En dehors du fait que je n’ai pas de chien, ce qui rendrait cette requête parfaitement ridicule.
Non, trêve de plaisanterie : imaginez un instant quelqu’un qui vous tiendrait des propos similaires aux paroles de cette chanson après une rupture à votre initiative (et à certains d’entre nous, c’est sûrement déjà arrivé, sous une forme moins poétique sans doute). Je suis sûre que vous considéreriez cela comme parfaitement et définitivement tue-l’amour. C’est la chanson de quelqu’un qui implore. Je ne suis pas sûre qu’on puisse aimer (ou faire revenir l'amour disparu en l’occurrence) par pitié… Je suis même persuadée du contraire.
Je ne suis pas bien romantique ce soir, moi…
Commentaires
Tu n'es pas "non-romantique", mais par contre, ce mec est cintré : Fuis-le !
Il y a hélas de tels pots de colle impossibles à désincruster ; il faut parfois en passer par une plainte à la police pour effrayer certains, mais j'ai vu des cas de copines pour qui des histoires avec ce genre de type avaient fini par très mal tourner (je te passe les détails).
Brèfle, il faut les fuir. Et si tu as un copain à gros bras dans le secteur pour aider à mettre les points sur les "i" et les barres sur les "t", il y a des fois où cela s'avère, hélas, très utile.
Quant à ton analyse sur l'étrange conception tordue que de telles personnes ont de l'amour, je la partage amplement.
Oh la la, Swâmi, mais tu vas effrayer Traou !
Ça doit être rasoir, un admirateur tellement à côté de la plaque... Je reconnais mon ignorance du sujet et n'ai pas la moindre idée de la façon dont on s'en débarrasse (en l'ignorant, je suppose?)
Vivement le vrai P.C (Prince Charmant) !
Je crois que tu as magnifiquement résumé le problème même si tu as eu la chance de rencontrer un spécimen "plutôt calme" dans le style (J'en aurais pour ma part de bien pires à raconter le jour où je souhaiterais parler de ce genre de choses). Ce genre de comportement est pour moi assez typique de gens qui cherchent à combler un vide dans leur vie par l'amour ou plutôt l'illusion de l'amour. Plus il est impossible, plus la tâche leur paraît insurmontable et plus finalement le rêve romanesque leur paraît attractif et apte à donner un but à leurs errances.
Ni le dialogue (et surtout pas celui avec leur intelligence, on ne peut pas rivaliser avec un système de pensée spécieux), ni même les mots cassants ne résolvent ces problèmes, suels le silence et l'indifférence sont vraiment efficaces.
ROTFL !
Bon, plus sérieusement, je compatis. Je n'ai pas grande expérience en la matière, mais je dirai que ce genre d'individu n'est pas "dangereux" en soi. Mais quand ça dure aussi longtemps que tu le décrit, il est temps de le décourager de manière très ferme.
J'ajoute ma voix au concert des ceusses qui estiment qu'une certaine fermeté, voire une fermeté certaine, devient parfois indispensable. J'ai fait les frais de la constance dramatique d'un amoureux finalement éconduit, et ayant laissé les choses se pourrir, il m'a fallu atteindre presque à la violence pour qu'enfin il comprenne. Seulement, maintenant, il m'en veut un peu, il s'en veut beaucoup d'avoir été si... excessif, disons, et nous ne nous voyons même plus en amis, alors que nous avions beaucoup partagé. Enfin, dès lors qu'il deviendra trop lourd trop souvent, n'hésite pas...
(Je connais deux yougos, okazou... ;-D)
(Nan, j'déconne...!)
Sinon, pour la belle chanson de Brel, je ne la ressens pas comme ça ; enfin, je veux dire, je suis d'ac' avec toi : dans la vraie vie, quelqu'un me fait un plan comme ça, direct je l'oublie ! Simplement, on est pas dans la vraie vie, on est dans une chanson, et du coup, je trouve ça beau, émouvant, poignant... parfaitement désespéré. Mais ce désespoir est sublimé par le contexte, et devient juste émouvant. Et tu le dis toi-même : c'est un exercice de style !
Et c'est peut-être pour l'avoir presque vécu à l'adolescence (mais quel adolescent n'a pas connu un amour impossible, muet, désespéré, quasi humiliant de désespérance ?) que cette chanson continue de tant me toucher ?
Dear Traou
Loin de moi l'idée de vouloir t'effrayer mais j'espère que tu as un plan au cas où ça vire mal. Je pense que c'est faux d'affirmer que ce genre d'individu n'est pas dangereux. Parfois ils ne le sont pas mais la ligne entre la réalité et la folie est quelquefois mince...
Personnellement ce billet me donne des mauvais frissons dans le dos et ce n'est pas toi
Peut-être que je dramatise parce que j'ai déjà fait les frais d'un individu qui n'avait pas toute sa tête, j'avoue que je suis sans doute biaisée mais bon, je me permets de te dire ce que je pense.
Quand ça m'était arrivé, j'avais fait une plainte formelle à la police et on m'avait conseillé sans hésiter de lui demander de ne plus me contacter d'aucune façon et de lui faire savoir que la police était au courant. Ça semble lui avoir coupé toute inspiration. Mais bon, le mien avait de gros problèmes de santé mentale, hein. (Ce que je ne savais pas avant d'en faire les frais)
Je pense que le plus important est de suivre ton senti en fait. Si tu as ressenti le besoin d'en parler c'est que ça te dérange sans doute pas mal.
Bises amicales,
En tout cas, qu'est-ce que c'est bien rédigé ce texte !
Houba!
@Lou :
+1.
Une de mes anciennes amies a eu les pires problèmes avec un type "pas dangereux" de ce genre (comme le fait qu'il ait tenté de pénétrer chez elle de force en essayant de défoncer sa porte à coups de marteau, ne supportant plus d'être ignoré et éconduit, etc...).
Et qu'il l'ait "surveillée" et suivie comme son ombre pendant des mois.
Et quelques autres joyeusetés du genre, comme des épisodes de "vengeance" sur sa boîte-aux-lettres, sa voiture, etc.
La plus grande prudence s'impose donc avec ces types-là.
Si tu te sens * harcelée * il ne faut surtoiut pas hésiter à porter plainte immédiatement, parce qu'une petite convocation au commissariat avec les flics qui te font les gros yeux suffit à refroidir définitivement les ardeurs de certains, et que c'est la première étape pour "passer aux choses sérieuses" si cela ne suffit pas (comme une interdiction par injonction d'un juge).
Le problème est qu'il est souvent difficile de faire prendre ce genre d'affaire au sérieux par les flics... Il faut en particulier, si c'est le cas, bien leur préciser que ce n'est pas, et n'a jamais été, ton "ex-" ou ton petit ami.
Face à un type comme ça, l'attitude doit être d'autant plus ferme et sans ambiguité que leur esprit est tordu et ambigü.
La prochaine fois qu'il t'importune, il faut lui intimer de cesser définitivement de manière absolument claire et nette, et lui faire comprendre que tout nouveau contact aboutira à une plainte en bonne et due forme. Et que ce n'est pas un jeu (le plus difficile à faire comprendre à ceux qui ne veulent pas comprendre, paraît-il...).
Bon, évidemment, là, tu risques fort de perdre son amitié, mais il me semble que tu ne tenais pas vraiment à la conserver
>
Un type qui ne se conduit pas ainsi. D'où tu peux déduire qu'un type qui se conduit ainsi n'a jamais toute sa tête...
C’est la dernière strophe qui m’a fait penser à mon "boulet", et qui m’a . Franchement sur le papier : "Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ta main, l'ombre de ton chien", c’est sûrement très intense, mais dans la vraie vie, un mec qui me dirait un truc pareil, ce serait une raison de plus de le fuir, n'empêche. En dehors du fait que je n’ai pas de chien, ce qui rendrait cette requête parfaitement ridicule.
Explosée de rire ! Et d'accord ô combien sur ton analyse de cette chanson qui m'a aussi toujours semblé être le comble du non respect de soi comme de l'autre.. ET pourtant je suis une inconditionnelle de Brel.. enfin presque parce que là, NON ! Quant à ta question sur ce qui pousse certains H ou F à préférer vivre un amour virtuel et impossible, il y a peut-ête à creuser du côté des "jumeaux perdus" dont j'ai fait état dans mes écrits à un moment... Le Dr Claude Imbert explique cela fort bien.. te sachant non réceptive, il peut nourrir sa névrose sans "danger "pour lui Si tu répondais à son "amour", tu lui ferais très peur.. Essaie ! Nan, je rigole ! :)))
Quelle plaie, ce type... Et quel boulet. Reste sur tes gardes, Traou ! Ce genre de gars est tellement engoncé dans son narcissisme que c'est lui qu'il cherche à séduire à travers ce qu'il te fait endurer...
(PS : si Brel l'écrivait aujourd'hui sa chanson, je suis sûre qu'il aurait changé le paragraphe en question. Et qu'à la place, il aurait dit quelque chose comme : "Laisse-moi devenir... L'ombre de ton clavier, l'ombre de ta souris, l'ombre de ton blog..." Raison de plus pour s'en méfier !
Si je m'en tiens à ce que vient d'écrire Anitta, je te signale que tu as clavier, souris et blog à défaut d'avoir un chien ;-))
En tout cas, il semble un brin fou ce type alors ...
Je connais ce genre d'énergumène, j'ai le même
à la maisonau boulot. Depuis une réflexion un peu cinglante lors de mon dernier anniversaire, il ne me dit plus rien mais çà a duré tout de même plus de ... 10 ans ! Mais il me semble tout de même un peu plus "soft" que le tien. Je me demande si je ne vais pas faire une note à ce sujet, tiens ...Je ne suis jamais arrivée à comprendre ce qui à moi me semble un manque d'amour propre total (on se fait rembarrer mais on insiste quand même) ...
Oui, pénible, en même temps il me fait de la peine, ce type. Ca nous est arrivés à tous, d'être désespérés d'amour, même si la traduction en faits et gestes n'est pas forcément le comportement qui est sien.
Mais bon, faut pas embêter ma Traou quand même, hein ?!!
transie
A part que la chanson de Brel à moi qu'on quitte ne m'a jamais parue un exercice de style malgré son côté implorant, je te trouve, quoi que tu en dises, tout à fait réaliste et pas si pas romantique que ça. Tu n'as laissé entrevoir aucun espoir à ce prétendant. Ce serait différent si à un moment donné tu lui avais accordé tendresse et attention pour les lui retirer par la suite. Son acharnement est donc franchement unilatéral et ma foi bien étrange (même si te connaissant ça ne m'étonne pas que tu puisses plaire très fort) et fort peu adulte.
Grâce à toi j'ai compris avec retard pourquoi il y a quelques mois j'ai renvoyé à contre-coeur un de mes anciens collègues et certainement un peu ami, mais qui était devenu ces derniers mois d'une insistance lourde que je n'ai pas comprise. Il ne me faisait pas de déclarations, mais me donnait des ordres sur le mode "donne des nouvelles" (sans en donner de lui), alors qu'il savait que j'étais très prise, effectivement par de lourds soucis et leur bataclan de conséquences pratiques, mais que précisément ce n'était pas le genre de périodes qui me rend très causante ou à très peu de gens et très proches, ce qu'il n'était pas (peut-être que lui le croyait ?). J'avais quelques scrupules, une mauvaise conscience de traîne (à part être pesant et bien trop insistant il n'a rien fait de mal), à te lire je n'en ai plus et me dis qu'au contraire, même si c'est un peu triste, j'ai rudement bien fait.
Etrange aussi, cette fixation sur la date de naissance : devrait-on tomber amoureux de tous ceux qui sont nos exacts contemporains ? Quel boulot en perspective !
La vie est quand même mal foutue qui nous fait aimer qui on indiffère et fuir ceux à qui l'on plaît.
oui c'est difficile à comprendre et ça demande beaucoup de force de caractère dans la gestion si on ne veux pas être cruel , ce que je ne sais pas bien faire du reste . Tiens si tu veux sur mon blog il y a une histoire de relation qui t'amusera ( c'est une histoire vraie ) ça s'appelle : claire ou si j'etais un homme
Tiens cela me rapelle quelqu'un
Ps : Un truc "imparable", c'est de lui (re)faire savoirqu'il y a un nouveau "Fox" même et surtout si c'est faux ... Je sais ce n'est pas bien, mais M... , : "la Paix !"
@Swâmi et Lou : Je ne crois pas que l'animal soit dangereux... Lors de notre dernière "conversation", j'ai été plus que ferme et lui ai fait savoir que s'il continuait, je me ferait un plaisir de lui faire passer le message via un ou deux copains baraqués (merci quand même pour les yougos, Ko, au cas où... c'est noté ;-))
@Samantdi : Loin de moi l'idée de nous saper le moral à toutes les deux en cette veille de week-end, mais tout bien réfléchi et forte d'années d'expérience et de recherche.... Je crois bien que le P.C. est de la même race que le monstre du Loch Ness, tu vois, ou bien une sorte de licorne, ou bien les sirènes du fond de l'océan, ou le Père Noël, ou le dahu des Alpes, ou le yéti du Tibet.... Tu vois ce que je veux dire...
@Labosonic : Effectivement, le "mien" est plutôt calme comparé à d'autres... Et tu as raison : parler avec lui, c'est une sorte de dialogue avec quelqu'un qui ne parlerait pas du tout la même langue et qui aurait une culture et un mode de pensée totalement différent et incompréhensible... Rien à faire, je le crains
@François : Je me demandais si ROTFL était une sorte d'onomatopée mystérieuse, mais je me suis doutée que venant de toi, cela pouvait être une abréviation de langage webien... alors j'ai demandé à Mister Gogol et j'ai trouvé ! J'en apprends des choses gâce à toi !
@Ko : Je ne voudrais pas te causer de la peine en ayant l'air de "saboter" cette merveilleuse chanson... tant qu'elle reste sur scène !
@Obni : Et bien, il m'aura au moins permis d'écrire un billet, mon boulet !
@Bourik : Voilà un commentaire pertinent et juste ! (pour les autres, il faut aller voir chez Bourik pour comprendre...)
@Alauda : Nom de nom, c'est pour ça qu'il fait une fixette sur notre date de naissance commune ? Ça fait peur ! Je vais lire ce monsieur Imbert fissa pour me rendre compte...
@Anitta et Madeleine : Brrrr, si ce mec me dit être "l'ombre de mon blog", je ferme la boutique, vrai de vrai ! Et vous savez bien qu'on ne parle de souris qu'à voix basse ici, enfin !
@La Miss : 10 ans ! Non, rien que d'imaginer... j'en ai des frissons d'horreur dans le dos.... Ko ! A l'aide !
@Anne : Moi aussi, au début, il me faisait de la peine. Je vais lui dire que tu as dit de ne pas m'embêter, il va voir ! Bizou
Ah, comme j'écris mes commentaires par petits bouts (je suis au bureau, je sais c'est pas bien), il y a des commentaires qui s'intercalent :
@Gilda : Ta dernière phrase fait particulièrement écho... Par "exercice de style" j'entends un texte poétique que l'on écrit pour exprimer un sentiment profond et qu'on a vécu et ressenti, mais pas exprimé à voix haute dans la vraie vie...
@Alceste : Bienvenue ! Je vais aller lire cette histoire chez toi (mais là je n'ai pas réussi à me connecter)
@Nawal : Quand je l'ai menacé de lui envoyer un ou deux copains baraqués, j'ai précisé que l'un d'entre eux m'était particulièrement attaché et soucieux de ma tranquillité... (quoi, c'est pas beau de mentir !?)
Remarque, on pourrait aussi lui vendre des t-shirts à ton effigie et autres photos dédicacées, non ?
@Ursun : Toi, tu ne vas pas recommencer à faire du trafic de photos sur ce blog, non mais !
Tu veux que je lui foute les chocottes ?
Et t'as essayé de lui dire que finalement t'étais lesbienne (quoique dangereux, ça pourrait l'exciter davantage).
Ah ouéééé Traou ! Envoie-lui Vroumette ! Et toi Vroumette, dis z'y au mec que Traou c'est ta femme et qu'il a plus intérêt à pointer le bout de son nez ! Oh comme il est maaaaaaal le pôôvre ! :-DDD
@ Vroumette & Swâmi : ROTFL ! (eh, j'ai appris un nouveau mot, alors il faut bien que je m'en serve ! Demandez à François si vous savez pas ! :-))
@Traou : Ouais, ROTFL, petit jeu. Essaie plutôt ROTFLMAOWPIMP :-DD
Je n'arrive pas à décider s'il faut un ego sur-dimensionné pour adopter ce genre d'attitude ou si, au contraire, cela s'explique par une totale absence d'amour-propre. Un peu comme ceux qui se déclarent timides et sont en fait bouffis d'orgueil. Mais peu importe! De l'air!
Hé bé... Bon tant mieux s'il n'est pas dangereux mais je serais d'avis aussi que tu restes sur tes gardes car j'ai comme l'impression qu'il lui manque la couche de finition et alors ma foi on ne sait jamais un de ces quat'matins ce qui peut lui passer par le ciboulot, hein...
En même temps, avec tes yeux (Dois-je te rappeler que tu as fait basculer Matoo du mauvais côté de la force dans les toilettes de l'opéra bastille). Et si tu filais l'URL de ce billet à ton amoureux?
@Swâmi : Pffff... Crâneur !
@Alice : Très juste ce que tu dis sur les gens qui se déclarent timides... et cela me rappelle quelque chose qui me fait rire...
@Pralinette : "la couche de finition" ! J'adore !
@Chondre : Espèce de jaloux, va !
Et puis on dit "du côté obscur de la Force", je te prie ! (pour l'url, jamais de la vie je lui donne, malheureux !)
@Traou et Swâmi : j'ai RIEN compris, rien de rien. de toutes façons, c'est pas à mon programme alors...
Hé ! Moi je veux bien dire que Traou c'est ma femme et tout ! En plus je suis un super acteur amateur, je suis sûr qu'il le croirait
Quel fardeau ce type, mais bon tu as fait ce qu'il fallait pour le décourager. C'est clair et net. A mon avis il a compris, mais il s'obstine par pure ânerie, et se raconte des histoires tout seul. C'est vrai qu'il faut qu'il sache que tu n'es plus libre, et que tu ne le seras jamais, jamais pour lui. Ben ce n'est pas encore gagné, car comme le dit Pralinette il lui manque plusieurs couches de finition... Enfin si tu te décides pour un contrat sur sa tête, faudra y mettre le prix ! Un Loulou pareil faut frapper sec ! Allez bon courage !
Chère Vroumette, je t'expliquerai tout sur les mystères des acronymes Grangeriens & Petarameshiens quand nous nous verrons à l'Opéra ! Pour l'instant, que cela ne te détourne pas de tes révisions. Courage ! On est avec toi ! Et bisous !
@Ursun : J'admire ton esprit de sacrifice...
Mais il ne va plus rien comprendre le pauv' gars, si on lui dit que je suis ta femme et celle de Vroumette ! Déjà qu'il est un peu fêlé de la calebasse, ça va pas arranger ses affaires !
@Fauvette : Merci ! J'ai ici maintenant une haie de défenseurs qui me rassure totalement !
J'en souris de penser que le zozo en question serait dingo de voir ce billet :P Je suis persuadée que çà le renforçerait dans ses convictions. Il y en a pas mal au boulot comme çà et c'est clair, çà peut être dangereux !! Le tout, c'est de la fermeté rien que dans la position corporelle, genre "it's close" Enfin à priori, il se serait calmé (si j'ai tout compris où sinon c'est qu'il est temps que j'aille me coucher
après ta fermeté. Vas-y Traou !!!
Bon allez bonne journée et Biz.
Je comprends mieux pour l'exercice de style : pour moi il s'agit juste d'un travail d'écriture comme un musicien ferait des gammes et dans lequel l'âme intervient peu : juste le respect de certaines contraintes, où leurs variations (cf ceux de Queneau, dans l'autobi dans l'autobus ...). Donc, je n'avais pas saisi ce que tu voulais dire.
Il y a même un site polonais consacré à ROTFL : http://rotfl.pl/ Je n'ai pas tout compris, mais ça doit sûrement être hilarant.
C'est quelqu'un qui est malade, il désire un amour improbable et qui reste platonique, ça doit se soigner je pense....
Je suis étonnée de l'unanimité des commentaires : ce mec est un malade, point barre. Mais ça ne vous est JAMAIS arrivé de vous tromper sur la réciprocité d'une attirance ? De "désirer" "vouloir" "s'enticher" tellement fort de quelqu'un, que le moindre de ses regards, gestes, ou quoi ou qu'est-ce est décortiqué jusqu'au tréfond de votre cerveau et interprété comme un "peut-être éventuellement un jour" contre toute évidence ?... En ce cas bravo. Je dois être la seule cruche qui s'est pris des bonne baffes du lot. Ceci dit, Traou, s'il t'ennuie, bien évidemment faut pas hésiter à le moucher sévère, de façon à ce qu'il ne puisse faire autrement que comprendre. Il y aussi de vrais malades, j'en conviens aisément ;o)
@Cuné : il me semble que tu aies mal lu soit le billet, soit l'ensemble des commentaires, et notamment ceux de Traou où elle mentionne le fait qu'elle lui a clairement fait comprendre et à plusiseurs reprises la non-réciprocité de ses sentiments. C'est pourquoi, l'ensemble des commentateurs s'inquiètent du côté "pas net" du sieur qui s'apparente davantage à du harcèlement ou en tout cas, en est très proche.
@Crick : Il n'est peut-être pas un cas pathologique comme ceux que tu fréquentes dans ton boulot, et je ne suis pas inquiète quant à sa "dangerosité". Il a juste la comprenette tellement difficile qu'il devrait quand même consulter au moins un psy...
@Gilda : Oui, je n'ai pas su quel autre terme employer, mais il n'était sans doute pas adéquat. Nous nous comprenons
@Nuages : rien compris non plus (ça ne fait pas référence à la même chose ?)
@Bonaventure : Comme à Crick, je ne suis pas inquiète... Lui devrait l'être peut-être.
@Cuné : Oui, ça nous est tous arrivé de nous tromper sur la réciprocité d'une attirance, à moi aussi cela m'est arrivé, mais là - et comme le souligne Vroumette - je parle de quelqu'un que j'ai toujours découragé de façon claire (en tous cas je le pense, mais il ne voit pas les choses de la même façon), et à plusieurs reprises depuis près de TROIS ANS... Et qui revient à la charge régulièrement. Là on peut parler d'un sérieux problème du monsieur, je pense ? Même si tu t'es pris des baffes, Cuné, et moi aussi, et sans doute certains des commentateurs ci-dessus, je ne pense pas que tu te sois accrochée, pas plus que quiconque de sensé, à un amour imaginaire ou imaginé pendant tout ce temps et en faisant fi des refus clairement exprimés de l'objet de ta flamme ?.... (et non, tu n'es pas une cruche ! ;-))
@Vroumette : Et ces révisions ? Repose-toi un peu ce week-end quand même...
Effectivement, ce n'est pas de l'amour... et je suis d'accord avec toi sur les paroles de Brel, même si j'adooore cette chanson, qui n'est qu'une chanson, pas la vraie vie...
Oui, certes, 3 ans de "calme-toi Léon", ça devrait suffire au pire des bouchés, mais je ne peux m'empêcher de compatir à la détresse du p'tit coeur tout mou qui croit dur comme fer aux théories de Platon et qui ne voit pas pourquoi son orange désignée aurait une autre opinion... En même temps ça ressemble pas mal à la définition du tyran, mon truc. Bref, je m'écrase ;o))
Ce n'est pas de l'amour. S'il t'aimait vraiment, et après avoir entendu tes messages, il se tairait. Non c'est un malade, et je n'ai aucune compassion pour lui.
En fait, en y repensant, ça me rappelle des histoires de lycéens, de premiers amours où on se dit que c'est pas possible que l'Autre refuse, qu'ille va finir par se rendre à l'évidence...
Ceci dit ma propal tient toujours
@Baïlili : Les paroles de chanson, les films, c'est pour ça que ça nous transporte et que ça nous émeut aussi, parce que c'est plus "fort" que la vie...
@Cuné : ... et les livres aussi ! (p'têtre que t'en lis trop ? Non, c'est pour rire
Surtout continue à les lire et à nous en parler !)
@Fauvette : Mais en fait c'est ça : il ne "m'aime pas vraiment". Il aime l'idée de m'aimer, l'idée de son amour à lui qui doit lui paraître vaste et grand, mes sentiments réels l'indiffèrent au plus au point tant qu'ils ne rejoignent pas les siens... Bon allez, il va falloir qu'on arrête parce que le pauvre garçon doit avoir les oreilles qui sifflent fichtrement depuis deux jours !
@Ursun : En fait, c'est ça, il est resté très jeune ! Pour la propal, c'est bien noté !
Je partage totalement ton sentiment au sujet du manque d'amour propre... même par amour, on ne devrait jamais accepter de perdre sa dignité.
Pomme, ta visite me fait très plaisir (pas eu encore l'occasion de te le dire chez toi, mais j'aime bien m'y rendre...). Bienvenue donc et à bientôt !
Moi, il y a un truc qui me surpend : tu n'as qu'un seul amoureux transi ? Mais alors que sont devenus les autres, tu les a achevés à coups de bobines ?
Assez d'accord sur le fond pour la chanson de Brel, mais je trouve cette attitude très en accord avec son propre visage, tourmenté, l'idée de chanter que lui pouvait aimer et que c'était la faute de l'autre si ça ne donnait rien devait peut-être le rassurer.
Enfin je dis ça dis ça, c'est de la philosophie de café du bazar...
Non seulement j'arrive super bon dernier, mais en plus je bafouille à donf.
C'est clair, je dois avoir un problème de "couche de finition" (noté dans mon petit carnet, celle-là, je la ressortirai !)
Pour ce qui est de la chanson de Brel je me rappelle avoir lu le même genre d'analyse dans un magazine genre Biba, signée par une psychanaliste qui comparait "Ne me quitte pas" (Brel) avec "Je te promet" (Hallydays) Résulat sans appel: on a d'un côté un pragmatique sincère et de l'autre un mythomane sans cervelle. La psy avait des arguments irréfutables, par exemple Brel fait des promesses intenables et sans intêret comme "Des perles de pluie Venues de pays où il ne pleut pas", alors que Hallydays est sincère au point d'admettre qu'il ment : "Et même si c'est pas vrai, même si je mens..."
Personnellement ca me plait pas trop ce genre de raisonnement, c'est exact mais c'est trop simple et trop péjoratif, on aime cette chanson de Brel parcequ'elle exprime de maniere exacerbées des choses qu'on a tous ressenti ou voulu ressentir. OK personne n'a envie d'entendre un importun avoir ce genre de discours, par contre je suppose que tout le monde aimerait exprimer son desarroi comme Brel lorsqu'on est éconduit par la personne qu'on aime.
Je connais cette situation. J'ai un jour échangé quelques mots avec une fille. Et le roman a commencé dans sa tête. Elle s'est persuadée que nous nous aimons d'un amour contrarié par nos parents réciproques. Elle est médicalement déclaré schyzo. J'ai été obligé de me mettre sur liste rouge (je recevais 100 appels par jour). Elle s'est procurée mon adresse. J'ai bien dû recevoir à ce jour des centaines et des centaines de lettre. Je les retournais à l'expéditrice sans les ouvrir à une époque. Aujourd'hui elles vont direct poubelle. Je n'habite plus dans la même ville qu'elle. Elle a pu se procurer ma nouvelle adresse. Un soir vers 9h, appel de l'interphone. C'était elle. J'en passe et des pires. Aujourd'hui, elle se calme "un peu". Je ne reçois plus qu'une à deux lettres par semaine. Après une quinzaine d'années. Ce sont les premières années les plus dures. Après, la routine... Elle, elle vit sans doute une extraordinaire histoire d'amour romantique en diable, dans un monde de méchants, et c'est, j'imagine, ce qui lui permet d'échapper à une vie affreusement triste et stérile, et d'affronter sa vérité en face. Tellement plus facile de faire chier les autres au lieu de s'efforcer de résoudre ses propres problèmes existentiels en se prenant en charge. Je suis persuadé que parfois, au fond du fond d'elle-même, elle n'est pas dupe. Chut! C'est son secret. J'ai vu le film d'Audrey Tautou sur le même thème : "A la folie". Criant de vérité.
@Théo : Oh la la ! Mais à côté de la vôtre, le mien est un petit ange innocent !... En même temps, c'est super triste...