Traou

Octobre 2005

Traou, c’est le surnom que m’a donné un ami, en référence à l’origine bretonne que je partage avec les délicieux gâteaux pur beurre « Traou Mad ». Nom qui signifie littéralement « chose bonne » (je ne parle pas un traitre mot de breton, il y a un petit papier dans chaque boîte qui vous l’explique). Mon surnom a plus tard été réduit à Traou, pour des raisons pratiques. Me voilà donc appelée « Chose » par quelques personnes autour de moi et finalement ça ne me déplait pas….

Je vis à Paris depuis plus de 20 ans, mais « chez moi » c’est là :



Quelque part sur la Côte d’Emeraude, à côté de Saint Malo et Dinard. J’y vais peu, mais je sais que ce lieu existe quelque part, à portée de moi, et cela suffit à m’apaiser parfois.

Telle Bécassine, j’ai débarqué dans la capitale un beau jour pour y faire des études de cinéma. A l’époque, j’avais le « feu sacré » sans doute. Il m’arrivait de voir 4 ou 5 films par jour. Aujourd’hui je bosse dans la production ciné/TV et le cinéma ne me « transporte » plus comme avant, enfin c’est plus rare.

J’ai 40 ans et des poussières (on ne va pas chipoter).

Je suis ce qu’on a coutume d’appeler « une bonne vivante ». J’aime la bonne cuisine (la faire et la manger), le bon vin, et plus généralement tout ce qui procure un plaisir immédiat et sans nuances des sens. J’ai quasiment appris à lire dans les œuvres de Colette, faut dire.

Malgré tout, je considère quand même que la vie c’est pas tous les jours de la tarte, ma bonne dame….

Ma vie sentimentale est ou a été : chaotique, dramatique, drôlatique, hétéroclite, parfois sympathique, et même aussi magique et magnifique. Depuis 6 mois je suis de nouveau célibataire et j’aime moins la solitude qu’avant, alors je m’active. Tiens, pourquoi pas un blog ?….

J’aime cultiver les contraires. Je suis terrienne et pragmatique. Je crois à l’invisible. Je suis délurée et sérieuse. J’affectionne l’humour noir, voire trash, tout au moins loufoque. J’aime le cirque, la danse, tous les arts qui ont le corps pour instrument. Et les voix aussi, tendance jazz ou blues.

J’aime les mots, les écrire, les lire, les bousculer, les entendre chanter, raconter des histoires et qu’on me conte des contes et des fantaisies.

J’ai perdu beaucoup de gens que j’aimais et qui me manquent chaque jour. Des amis chers, deux hommes avec qui je pensais faire un long chemin, "partis" à 9 ans d'intervalle... Au delà du chagrin, du désespoir, j’ai cherché à savoir ce qu’était cette chose mystérieuse, la seule dont on est sûre qu’elle va nous arriver, mais qu’on occulte tellement dans nos sociétés occidentales. Et j’en suis arrivée à la (ma) certitude que la mort n’est en rien la fin de la vie… Ceci dit, quand les seuls bras dans lesquels on aimerait se blottir sont six pieds sous terre, ça ne vous aide pas beaucoup, je vous l’accorde.

Alors voilà, comme tout le monde, je continue à mettre un pied devant l’autre pour avancer, pas toujours au même rythme, parfois lentement et en m’essoufflant, parfois maladroitement, parfois vivement et légèrement. Comme beaucoup, j’ai parfois envie de me rouler en boule et d’arrêter de respirer, pour voir. Et des moments de paix. Et de rire aussi... (ah oui, j’use et j’abuse des points de suspension, je sais. Mais est-ce que la vie n’en est pas pleine ?)

pour me contacter : traou(at)traou(point)net